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Estimation et cote de l'artiste André Maire
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André Maire, le dessin, les décors de théâtre et les Beaux-Arts
André Maire est né à Paris en 1898. Très vite, le père d’André Maire remarque la passion de son fils pour le dessin, et l’inscrit en 1909 à l’école municipale de dessin de la Place des Vosges à Paris. Maire y rencontre celui qui sera son mentor et son beau-père, le peintre Emile Bernard. Dès 1914, Bernard rentre souvent en Bourgogne, mais la correspondance nourrie des deux personnages (1916-1921 surtout) atteste de leur lien indéfectible malgré la distance. Le jeune André Maire est élève de l’école de dessin jusqu’en 1916, date à laquelle son père décède, suivi un an après par sa femme.
À la mort de ses parents, André Maire doit faire face, et pour se nourrir il travaille dans une fabrique de décors de théâtre. Il est épaulé par Emile Bernard, qui lui apprend différentes techniques et lui offre ses conseils dans de nombreuses disciplines, jusqu’à l’orienter dans ses lectures. André Maire commence aussi à fréquenter l’atelier du peintre et professeur à l’école Supérieure Nationale des Beaux-Arts André Devambez. André Maire est mobilisé en 1917, et il termine son service militaire en Indochine à partir de 1919, où il reste jusqu’en 1921, un premier voyage qui inaugure la succession d’itinéraires empruntés par le peintre-explorateur. En Indochine, André Maire enseigne le dessin, à Saigon.
André Maire, peintre-explorateur et tenant de l’exotisme Art Déco
En Indochine, le jeune André Maire découvre les temples d’Angkor Vat, encore cernés de végétation luxuriante, qui vont influer durablement son imaginaire. Il revient en 1921, ayant trouvé sa voie propre, un exotisme dans les paysages aux accents Art Déco qui lui vaudront un grand succès.
En 1922, il part avec Emile Bernard en Italie pour se former à l’art classique. L’année suivante, il se marie avec la fille d’Emile Bernard, à Venise, où il ouvre une galerie d’art proposant ses oeuvres qu’il tiendra avec sa femme durant sept ans, jusqu’en 1928. En parallèle, Devambez et d’autres exposent son travail à Paris, et André Maire conserve le lien en louant un petit atelier parisien dans lequel il se met à travailler la sépia, dans le style Art Déco très en vogue alors, usant du laque et de certaines techniques orientales.
Après l’Italie, d’où il rentre en 1928, André Maire se concentre sur des compositions plus grandes, réalisées grâce à la sépia. Il réalise des paysages espagnols qu’il a découverts à son retour, et finit par postuler à la Casa Velazquez, à Madrid. Reçu, il part pour l’Espagne et y séjourne entre 1931 et 1934, voyageant et découvrant notamment l’Andalousie qui l’enchante. À son retour Maire achète une maison en Bourgogne, où il s’installe.
André Maire à la poursuite de ses voyages
Rentré en France, André Maire expose en 1936 à la Galerie Charpentier, où l’Art Déco est à l’honneur. Il y rencontre la comtesse de Jumilhac qui devient l’une de ses mécènes et le pousse à voyager. Grâce à elle en 1937 il part pour Le Caire, et visite l’egypte pendant 6 mois. En juin 1938, il part pour l’Inde, et arrive à Pondichéry. De là, il traverse le pays, vers l’Inde du sud, Ceylan, Bombay puis le Nord, Agra, Bénarès entre autres. La seconde guerre mondiale interrompt son voyage, car le but pour André Maire était de retourner à Angkor.
Après sa démobilisation, André Maire se réfugie dans sa maison de Semur-en-Auxois. Grâce à ses dessins rapportés de voyages, il conçoit des oeuvres Art Déco pour les ensembliers Mercier, Leleu et Jansen.
En 1945, il gagne une bourse pour aller visiter l’Afrique occidentale française pendant 4 mois. André Maire longe le fleuve Niger, mais la malaria le pousse à rentrer en France.
N’ayant pu revenir en Indochine plus tôt, André Maire s’engage dans un long séjour d’enseignement là-bas, de 1948 à 1958. Il s’installe à Dalat, puis parcourt le Laos, visite Luang Prabang dont il admire les statues et retourne à Angkor. Durant ce voyage, André Maire découvre aussi les beautés du Mékong, et la vie qui s’anime autour du fleuve.
André Maire, le peintre explorateur, ne s’arrête pas là. En 1959, il décroche une bourse pour aller à Madagascar. En 1968, il découvrira les Antilles.
Ces multiples voyages stimulent sa créativité, et l’artiste Art Déco mêle les exotismes dans ses paysages raffinés. Ses dernières années, passées à peindre ses souvenirs dans sa maison de Bourgogne, sont émaillées d’expositions dans des prestigieuses galeries (Isy Brachot à Bruxelles, la Galerie Charpentier et la galerie Georges Petit à Paris, puis la galerie Royale et la galerie Jean Chalon).
André Maire s’éteint en 1984.
L’estimation des oeuvres Art Déco d’ André Maire
Les peintures d’André Maire sont prisées, et peuvent atteindre des records d’enchères autour des 50 000 euros hors frais. Plus généralement, ses paysages Art Déco inspirés d’Asie se vendent entre 10 000 et 30 000 euros. Ses portraits peints de femmes asiatiques et ses paysages colorés des années 1970 sont évalués dans les 5 000 – 12 000 euros en général.
Le record d’adjudication pour un dessin Art Déco d’andré Maire a été atteint en 2016 pour une « mère et son enfant », oeuvre aux crayons sur papier (63 x 50 cm) vendu pour 70 000 euros sans frais à Pékin. Généralement, ses dessins sont estimés entre 2 000 et 20 000 euros selon le thème, la date de création, le traitement, le format et la technique.
(Illus.)
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