Estimation et cote de l'artiste Boris Lacroix

Découvrez la vie et l’oeuvre de Jean-Boris Lacroix, dit Boris Lacroix, designer de luminaires avant-gardiste

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Jean-Boris Lacroix fait ses premiers pas de designer

Jean-Boris Lacroix, communément appelé Boris Lacroix, est né à Paris en 1902. Il est le fis illégitime du grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie. Lacroix a dix-huit ans lorsqu’il débute son apprentissage chez Paul Alexandre Dumas, un ébéniste de renom qui fut élève de Louis Majorelle. Pendant cette longue phase de formation, le jeune artiste réalise de nombreuses gouaches et collages abstraits aux motifs géométriques inspirés par le mouvement russe du Suprématisme, dont Malévitch est à la tête, mais c’est surtout les arts décoratifs qui le passionnent ; Boris Lacroix s’intéresse non seulement au bois sous la férule de son maître Dumas, mais aussi à tous les matériaux, produisant des miroirs, des vases en verre gravé et d’autres objets d’arts. Peu à peu, il commence à dessiner des chaises et des lampes à armature métallique. Son style évolue vers l’épure des formes et des motifs. En 1927, Boris Lacroix expose ses créations au Salon des Artistes Décorateurs et au Salon d’automne. 

Jean-Boris Lacroix et le luminaire

Boris Lacroix se taille une réputation dans le luminaire avec ses lampes métalliques aux contours de plus en plus sobres et géométriques. En effet, il réalise des lampes qui passent du style Art Déco au design moderniste en vogue pour la maison Damon, ainsi que pour la maison Mitis. Le jeune Boris Lacroix a donc trouvé des éditeurs pour commercialiser ses créations. Mais Lacroix diversifie son art, en vrai touche à tout. Entre 1934 et 1937 en effet, il est également directeur artistique de la maison de couture Madeleine Vionnet. Après la Seconde Guerre Mondiale, en 1945, Boris Lacroix adhère à l’UAM, l’Union des artistes modernes. Il continue son travail de décorateur d’intérieur, mais le designer oeuvre surtout dans ses recherche à l’innovation dans le luminaire, désireux d’adjoindre à l’utilité et à la commodité de l’éclairage une certaine économie des formes. 

En 1950, Boris Lacroix s’associe au ferronnier d’art Robert Caillat, qui s’est spécialisé dans la production d’appareils d’éclairages modernistes. Au contact de Caillat, Lacroix découvre les modes d’éclairage modernes, prêts pour la production en série, et transforme ses lampes. Pour Caillat, Lacroix réalise des modèles dont les réflecteurs en aluminium sont moulés et laqués de couleurs vives, créant une gamme emblématique de l’époque. Il crée également des modèles innovants pour l’éditeur et designer Robert Mathieu. Boris Lacroix développe avec Caillat et Mathieu l’usage appliqué aux luminaires du métal, mais aussi du plexiglas, ou plus précisément du Perspex, un nouveau matériau transparent malléable, solide et bon marché. 

Jean-Boris Lacroix chez Luminalite

En 1957, Boris Lacroix passe de Caillat à Luminalite, la maison éditrice d’éclairage créée par le designer Jacques Biny en 1953. L’association de Boris Lacroix et de Jacques Biny porte ses fruits, notamment dans le développement des lampes en métal et plexiglas ou Perspex qu’avait initié Lacroix chez Caillat. En 1958, Boris Lacroix présente au Salon des arts ménager une lampe de bureau en laiton sommée d’un abat-jour en papier coloré, qui scelle la collaboration entre le designer et l’éditeur-designer Biny. Chez Luminalite, Lacroix croise d’autres grands designers de luminaires comme Louis Baillon, Gustave Gauthier et Michel Buffet, qui poursuivent tous dans les années 60 et 70 l’aventure Luminalite auprès de Jacques Biny. 

Boris Lacroix se distingue par ses audaces. Il créée notamment entre 1958 et 1961 la forme lumineuse n°301, ressemblant à un origami blanc et noir, composé de deux feuilles de plexiglas et d’une de métal laqué sur armature de laiton, destiné à orner les appartements d’un couple (« M. et Mme. R ») de Neuilly-sur-Seine, réaménagés par René Prou. La lampe rouge et noire 316, usant elle aussi du mélange métal laqué et plexiglas, témoigne également de l’esprit inventif de Lacroix, et de son choix pour des formes sobres et géométrisantes, sans doute héritées de l’influence du Suprématisme russe admiré durant sa jeunesse.

En parallèle de son activité de designer, Boris Lacroix devient rédacteur en chef de la revue Art et Décoration. ses premiers articles ciblent l’usage nouveau des lampes dans l’habitat moderne, ainsi que les nouvelles formes et matériaux nécessaires à l’application de la production en série. 

Passionné durant toute sa vie par l’éclairage, Jean Boris Lacroix s’éteint en 1984 à Paris. 

L’estimation des oeuvres de Jean-Boris Lacroix

Deux records ont été battus en 2011 concernant le prix en vente aux enchères des luminaires modernistes de Boris Lacroix : deux paires de lampes de table en laiton et laiton et verre de 1930 ont été acquises pour 34 000 euros et 32 00 euros hors frais. 

En 2014, un lampadaire à trois branches en laiton, tôle de métal laqué tricolore, édité vers 1955 par Robert Mathieu, a remporté 24 500 euros hors frais. Récemment, à Milan, un lampadaire du modèle 315 emblématique du travail de Lacroix dans les années 50 s’est vendu pour 10 000 euros. Cependant, les estimations des oeuvres de Boris Lacroix varient selon les modèles, les dates de fabrication, la conservation et l’éditeur. 

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