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Estimation et cote de l'artiste Elisée Maclet (1881-1962), peintre de paysage français
Comment estimer une œuvre de Elisée Marquet ?
Les débuts discret d'Elisée Maclet s à Montmartre
Elisée Maclet peint d’abord les rues de Montmartre, dans des tonalités sombres. Sa signature dans ces premières années, entre 1906 et 1908, est J. Maclet, Jules étant son prénom usuel. En 1908, il assimile les recherches impressionnistes, et change sa signature pour son second prénom, Elisée Maclet. Pour donner plus de solidité à sa peinture, Elisée Maclet reprend en 1909 la technique du couteau, presque abandonnée depuis Gustave Courbet. En 1910, le paysagiste a affirmé sa personnalité artistique, et cherche désormais à vivre uniquement de son art. Connaissant d’abord une grande précarité, Elisée Maclet peint d’abord sur des toiles de sac à cristaux récupérées auprès de droguistes, moins onéreuses que les toiles de peintre. Ses paysages se font alors très clairs : le blanc étant la peinture la moins chère, il l’utilise en abondance, la mélangeant à des peintures primaires. Il est contemporain de la peinture « blanche » de Maurice Utrillo, qui peint alors les mêmes sujets dans une tonalité pâle.
Introduction d’Élisée Maclet dans le milieu artistique parisien d’avant-guerre
Entre 1912 et 1914, Elisée Maclet développe ses contacts dans le milieu artistique parisien. Il rencontre le dessinateur Georges Tiret–Bognet, qui lui apprend à resserrer son dessin. Son ami Max Jacob l’introduit au sein du Bateau-Lavoir, où il est désormais considéré comme un peintre à part entière. Il entre en relation avec Georges Delaw, qui le présente à Louis Morin, le fondateur du Salon des Humoriste. Uniquement pour ce Salon, Elisée Maclet réalise des statuettes caricaturales de bois taillées au couteau et peintes. Durant cette période, il charpente ses œuvres plus précisément, et choisit des coloris plus chauds. Il peint une série de fleurs avec une pâte si épaisse qu’elle se rapproche des bas-reliefs.
L’obsession de Maclet pour Montmartre et ses escapades artistiques en France
Lors de la Première guerre mondiale, Elisée Maclet est affecté à la compagnie de camouflage. Démobilisé en 1917, il rentre à Montmartre où il rencontre l’écrivain Francis Carco. Cette rencontre se prolonge en 1918 par un contrat. Francis Carco l’envoie à Dieppe pour peindre les ports et plages de Normandie. Ses peintures, sobres, se rapprochent de celles d’Albert Marquet. Rompant son contrat, il rentre à Montmartre en 1919, où il peint désormais les paysages de banlieue le plus souvent sur carton. Il change de nouveau sa signature pour « Maclet », sans mention du prénom. Au milieu des années 1920, il est désormais connu des collectionneurs européens. Un contrat avec le baron autrichien Maximilian Von Frey, grand amateur d’art moderne, lui permet de partir dans le Midi pour peindre des paysages de Provence, de Corse, et de la Côte d’Azur dans des tonalités orange et bleue. Les œuvres du paysagiste sont montrées lors de sa première exposition organisée par le galeriste Barreiro dans sa Galerie de la rue de la Seine en 1928. Elisée Maclet part ensuite en Bretagne en 1929-1930, puis rentre à Montmartre, désormais transformée par les aménagements urbains. Ne retrouvant pas le charme du village qu’il connaissait, Elisée Maclet rompt son contrat avec Maximilian Von Frey et quitte Montmartre pour la rue des Beaux-Arts. Isolé dans un logis étroit, il peint d’après ses souvenirs les paysages du Midi et le vieux Montmartre. Les détails de ses œuvres se font de plus en plus fins, son dessin se resserre, et sa peinture se réduit progressivement à l’essentiel. Elisée Maclet traduit le malaise ressenti par l’occupation de Paris au cours de la Seconde Guerre mondiale par une série de peintures de Montmartre sous la neige, comme symboliquement endeuillée.
Évolution de la cote des œuvres d’Élisée Maclet sur le marché de l’art
Après la fin de la guerre, plusieurs expositions et rétrospectives de son œuvre sont organisées, ce qui suscite une hausse de sa cote. Elisée Maclet en bénéficie cependant assez peu, et continue de vivre modestement jusqu’à sa mort en 1962.
L’estimation des peintures et aquarelles de Elisée Marquet a connu son apogée dans les années 1990. Entre 1989 et 1990, 13 tableaux de l’artiste ont été vendus pour plus de 30 000€. Le record des ventes est détenu par sa Vieille rue à Montmartre, le Sacré-Coeur (1906), un tableau vendu 107 477 € à Castres en 1990. Depuis cette période, seul Rue de l’Abreuvoir, Montmartre (1923) vendu en 2006 à Paris a atteint de tels niveaux. La moyenne des ventes entre 2002 et 2022 est relativement stable, avec un prix de vente moyen de 1632 € environ. Les peintures représentent 76% des ventes, avec une estimation des natures mortes à 450-3000 €, des paysages de petit format à 500-1000 €, et des paysages de format moyens à 8000-15000 €. Les aquarelles pour leur part représentent 24% des ventes, et leur estimation peut atteindre jusqu’à 5000€.
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