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James Ensor, un peintre sarcastique

James Ensor est un peintre, graveur et dessinateur belge qui se distingue par son regard satyrique.

Ensor
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Les années d’expérimentation artistique à Bruxelles

James Ensor nait à Ostende en 1860. Il entre à l’âge de 13 ans en apprentissage auprès de deux peintres d’Ostende, qu’il considère comme trop traditionnels. A cette période, James Ensor représente des ports, des dunes, et des études de pêcheurs.
En 1877, James Ensor part à Bruxelles étudier à l’Académie des Beaux-Arts. Il se lie d’amitié avec Théo Hannon, qui l’introduit dans le cercle réuni autour du couple Rousseau, où il rencontre l’Avant-garde artistique bruxelloise. Il réalise alors des portraits à taille naturelle d’anonymes, tels que La Femme au nez retroussé (1879) ou encore Le Lampiste (1880). Ses tableaux sont cependant fortement critiqués par ses professeurs. Déçu par le milieu artistique, James Ensor retourne en 1880 à Ostende, et ne quitte plus la ville.

La maturité du style de James Ensor (1881-1890)

Les peintures satyriques de James Ensor

De retour à Ostende, James Ensor installe son atelier dans le grenier de l’immeuble du magasin familial, qu’il quitte peu. Il puise alors inspiration dans les scènes de rue observées depuis la fenêtre. Marqué par la boutique familiale et le carnaval d’Ostende, il adopte comme motif de prédilection les masques, symboles des dérives et de l’hypocrisie de la société, et les squelettes, la mort étant vue comme sens de l’existence. Inspiré par Pierre Paul Rubens, James Ensor réalise également de nombreux autoportraits. L’humour et le sarcasme sont très présents dans son art, comme le montre Squelettes se disputant un hareng-saur (1891), dont le titre constitue un jeu de mot sur le nom d’Ensor.
James Ensor se rapproche du symbolisme en créant des atmosphères oppressantes, suggérant indirectement des situations inquiétantes. A partir de 1881, ses toiles prennent des couleurs franches et expressives, formant des empâtements. Les expressions de ses modèles annoncent l’Expressionisme.

James Ensor, dessinateur et graveur

En 1880, James Ensor commence une série de dessins représentant des portraits, des scènes de rue, et des natures mortes. Vivant dans un monde clos, il représente ce qu’il observe dans son environnement immédiat, soit les femmes de sa famille et ses lieux de vie. Les scènes de rue sont des juxtapositions de situations observées depuis la fenêtre, avec une économie de moyen, sans intérêt pour la cohérence et l’échelle.
James Ensor expérimente également la gravure à la taille sèche et douce à partir de 1885, menant alors des expériences pour capter la lumière.

La réception des créations de James Ensor

Isolé à Ostende, James Ensor participe néanmoins à la vie artistique bruxelloise. La critique se montre d’abord peu réceptive. Ses créations sont montrées à Bruxelles pour la première fois en 1880, mais on moque ses toiles telles que Le chou (1880) pour leur « turpitude ».
Cherchant une alternative au monde artistique conventionnel, James Ensor participe à la fondation du « groupe des XX » en 1883, un cercle d’artistes bruxellois revendiquant la liberté d’expression. Il en reste membre jusqu’à sa dissolution en 1893, mais ne s’entend pas avec le secrétaire du groupe, Octave Maus. Quand « La libre esthétique » succède au « groupe des XX », James Ensor en est exclu.

Le tournant des années 1890 : apaisement et reconnaissance du public

En 1893, James Ensor connaît une crise qui bouleverse sa production. Il cesse de peindre pendant un an, puis renoue avec la peinture avec un style plus léger. Il n’abandonne pas ses thématiques macabres, mais représente également des sujets religieux de façon décorative, tels que Moïse et les oiseaux (1924), des natures mortes et des paysages. Il retravaille également certaines œuvres réalisées entre 1880 et 1890, ce qui a parfois fait dire que sa créativité s’était tarie.
James Ensor reçoit une reconnaisse artistique à partir de la deuxième moitié des années 1890. En 1896, l’État belge lui achète Le Lampiste en 1896, et il organise sa première exposition personnelle à Bruxelles la même année. En 1903, il est fait Chevalier de l’Ordre de Léopold.
Le travail de James Ensor a eu une grande influence en Allemagne. Emil Nolde, Paul Klee, Erich Heckel, Alfred Kubin, Marc Chagall, et George Grosz en particulier sont particulièrement admiratifs du peintre.

La cote des œuvres de James Ensor

Au sein des Symbolistes, l’estimation des œuvres de James Ensor compte parmi les plus élevées, et connaît une hausse depuis les années 2000. Artiste important du marché belge, il est également bien représenté sur les marchés anglais, américains et français. Ses peintures, qui représentent 79% des ventes, s’échangent rarement pour moins de 10 000 €. Il faut généralement compter 100 000 à 500 000 € pour acquérir l’une de ses toiles. Le record historique a été atteint en 2016 avec Squelette arrêtant masques, vendue pour 6 400 000 € à Paris. Les dessins pour leur part s’acquièrent le plus souvent pour 1000 à 5000 €. Le record des ventes de dessin a été atteint en 2020 à Londres, montrant la continuité du goût des collectionneurs pour cet artiste.

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(Illus.)James Ensor, Squelettes se disputant un hareng-saur (1891), Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

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