Estimation et cote de l'artiste Jean Lurçat

Bien qu’il commence sa carrière en tant que peintre, Jean Lurçat doit principalement sa notoriété à ses travaux de tapisserie, dont il rénove le langage dans les années 1930. Il s’inspire des maîtres tapissiers du Moyen-Âge pour élaborer une iconographie riche et personnelle.

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Le parcours artistique de Jean Lurçat

Jean Lurçat est un peintre et créateur de tapisserie français, né le 1er juillet 1892 à Bruyères et mort le 6 janvier 1966 à Saint-Paul-de-Vence. Après avoir fini ses études secondaires à Epinal, et débuté une première année de médecine, Jean Lurçat intègre l’atelier de Victor Prouvé, représentant de l’Ecole de Nancy. En 1912, il déménage à Paris et s’inscrit à l’Académie Colarossi.

À cette époque, Jean Lurçat découvre les peintres Henri Matisse, Paul Cézanne ou Auguste Renoir, et devient ami avec Antoine Bourdelle, Elie Faure et Rainer Maria Rikle. Ensemble, ils fondent la revue d’art Feuilles de mai. Dans la foulée, Jean Lurçat devient apprenti auprès de Jean-Paul Laffite, qui lui fait découvrir l’art des fresques.

Comme peintre, Jean Lurçat s’illustre dans des domaines très variés : fresque, vitrail, céramique ou encore comme décorateur de théâtre et peintre cartonnier de tapisserie.

Au cours d’une période de convalescence, due à une blessure de guerre, Jean Lurçat commence à peindre des aquarelles. C’est à ce moment que sa mère transforme ses peintures en grands canevas. Cependant, Jean Lurçat reste surtout comme peintre jusqu’en 1939.

Dans les années 1930, Jean Lurçat s’intéresse de nouveau à l’art des fresques. Certain du potentiel de la tapisserie, il s’attèle à trouver une technique innovante pour réinventer cet art. Jean Lurçat s’inspire d’abord des artistes tapissiers du Moyen-Âge qu’il considère comme les maîtres dans ce domaine. La carrière de Jean Lurçat connaît un véritable tournant lorsque des commanditaires comme Marie Cuttoli ou des Manufactures s’intéressent à son travail.

Le renouveau de l’art de la tapisserie par Jean Lurçat

Bien que l’œuvre de Jean Lurçat soit aussi importante que diversifiée, c’est son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut sa notoriété. C’est en 1917 qu’il débute dans cet art, par des œuvres au canevas, avant de travailler avec Marie Cuttoli, entrepreneuse et mécène française, dans les années 1920 et 1930. 

Tout s’accélère pour Jean Lurçat, peu de temps avec la seconde Guerre Mondiale, lorsque le directeur des Manufactures nationales lui passe une importante commande. Connaissant le travail de Jean Lurçat depuis les années 1920, le directeur lui demande de réaliser un ensemble mobilier et tapisserie. 

Par la suite, Jean Lurçat se voit confier une mission à Aubusson. Grâce au soutien et aux conseils de quelques Aubussonnais, spécialisés dans l’art de la tapisserie, Jean Lurçat devient l’un des “peintres-cartonniers”. Il crée de nombreux modèles qui se démarquent rapidement par leur nouveauté. En effet, Jean Lurçat choisit des expressions et des gammes de couleurs innovantes. 

C’est ainsi qu’un renouveau de la tapisserie voit le jour, et Jean Lurçat est désigné comme son fondateur.

Les tapisseries de Jean Lurçat

Lorsqu’il se consacre pleinement à la tapisserie, Jean Lurçat définit rapidement son propre système de création : gros points, tons comptés et cartons dessinés numérotés. Jean Lurçat est à l’origine d’une production colossale, avec plus de 1 000 cartons. Cette même production se trouve amplifiée par la volonté de Jean Lurçat à initier ses amis peintres, voire même, le monde entier.

Dans le domaine de la tapisserie, l’œuvre de Jean Lurçat témoigne d’un art à la fois très décoratif et d’une iconographie très personnelle. Cette dernière est à la fois symbolique, cosmogonique, végétale et animale et chacun de ses éléments se détachent d’un fond sans perspective, pour renforcer l’éloignement à l’art de la peinture. Jean Lurçat veut aussi transmettre des réflexions philosophiques en traitant, par exemple, des thèmes de la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité…

Faire estimer gratuitement une œuvre de Jean Lurçat

Aujourd’hui, l’admiration des amateurs et des collectionneurs vaut à Jean Lurçat une belle cote sur le marché de l’art. En vente aux enchères, ses œuvres sont fréquemment présentées, qu’il s’agisse de tapisseries, de dessins ou de peintures de l’artiste.

Les tapisseries réalisées par Jean Lurçat sont estimées entre 100 euros et 80 000 euros en moyenne. En 2019, la tapisserie intitulée Le Géant (327 par 195 centimètres) de 1929 est adjugée à 67 090 euros. Plus récemment, en avril 2023, la tapisserie Deux coqs et feuillages (179 par 243 centimètres) est vendue à 8 500 euros.

Quant aux peintures de Jean Lurçat, il faut compter entre 1 500 euros et 95 000 euros. Lors d’une vente aux enchères en décembre 2022, l’huile sur toile intitulée Aridité ou la petite fenêtre de 1930 est adjugée à 14 500 euros. Quelques mois plus tard, en avril 2023, l’huile sur toile Fruits et soleil de 1927 est adjugée à 4 000 euros.

Enfin, les estimations pour les dessins de Jean Lurçat se situent entre 300 euros et 8 000 euros. En octobre 2021, l’aquarelle Baigneuses de 1918 est adjugée à 10 000 euros. En avril 2023, la gouache sur papier Mais on en sortira de 1943 trouve acquéreur pour 4 500 euros.

 

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