Estimation et cote de l'artiste Marcel Asselbur

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Marcel Asselbur : les premiers pas dans le design à l’école Boulle

Marcel Asselbur est un designer de luminaires français, né en 1910. Marcel Asselbur passe semble-t-il très jeune par l’école Boulle où on le retrouve inscrit à l’âge précoce de 15 ans, en 1925, dans la liste des élèves inscrits en spécialité meuble, liste dans laquelle il est mentionné comme ébéniste de formation. Ainsi, le jeune Marcel Asselbur continue le travail le bois à l’atelier de l’école, mais il semble qu’il se forme en parallèle dans les années 1930 aux arts décoratifs et au luminaire. 

Marcel Asselbur et la collaboration avec André Arbus : l’idée d’une qualité française

Le nom de Marcel Asselbur se retrouve dans les archives d’un designer et galeriste, André Arbus. Marcel Asselbur a, durant sa carrière de luminariste et designer, collaboré et produit des modèles de lampes pour André Arbus, qui avait ouvert sa galerie avenue de Matignon en 1935, soit dix ans avant qu’Asselbur n’ouvre sa propre maison d’édition de luminaires. Parmi les plus remarquables travaux d’Asselbur pour Arbus, on compte les plafonniers imaginés pour le chantier du Palais des Consuls de Rouen, édifice reconstruit après la guerre et réaménagé entre 1954 et 56 entre autres par André Arbus et Jacques Adnet, qui avaient remporté le marché consistant à réaménager le bureau d’apparat, le grand salon et les salles de commission du Palais. Les élégants plafonniers en laiton et en verre dépoli pensés par Asselbur témoignent de la maturité de son style, résolument tourné vers la sobriété élégante qui caractérise alors le design des années 1950-60. 

Asselbur, dans la lignée d’Arbus, choisit des matériaux nobles et traditionnels comme le laiton, le bronze ou la céramique, (même si on retrouve parfois des matières innovantes et peu chères comme le plexiglas dans ses oeuvres), et semble lui aussi souscrire, pour certaines pièces, à l’idée d’une production française de qualité, inspirée des styles du passé comme le Louis XVI tout en réussissant une épure des formes en vogue à cette période. André Arbus refuse l’idée d’un processus industriel de création, et par ses connaissances de l’artisanat et l’association avec divers collaborateurs, il s’est plongé dans le monde du luminaire de luxe ; sans doute Marcel Asselbur profita-t-il de cette immersion dans le savoir-faire du luminaire d’art. Arbus collabore notamment avec la verrerie Veronese à la réalisation de luminaires d’exception, et avec Gilbert Poillerat, ferronnier d’art formé par Edgar Brandt. Marcel Asselbur en tire un savoir du design de luminaire qu’il va réinvestir tout au long de sa carrière au profit de sa propre entreprise. 

La maison Asselbur et la collaboration avec Georges Jouve

C’est en 1945 que Marcel Asselbur s’installe à Paris en tant qu’éditeur de luminaires à la rue de Reuilly à Paris. Il semble avoir rencontré le céramiste et sculpteur Georges Jouve à l’école Boulle, où Jouve est entré en 1927, et sorti diplômé en 1929. L’association de Marcel Assebur et de Georges Jouve va mener l’entreprise à quelques jolis succès commerciaux dans les années 1950. Parmi les collaborateurs de Marcel Asselbur, on note aussi le ferronnier d’art Gilbert Poillerat qu’Asselbur a rencontré par l’entremise d’Arbus. 

Marcel Asselbur collabore avec Georges Jouve des années 50 jusqu’aux années 1960, une période qui suit la décision de Jouve de délaisser totalement la céramique utilitaire pour la sculpture ; il conçoit donc ses collaborations avec Asselbur comme celles d’un sculpteur auprès d’un artisan de luminaires, surtout à partir de la fin des années 1950 où le style des luminaires créés évolue vers la ronde-bosse, délaissant le fonctionnalisme sobre du début de la collaboration. Cette volonté de sculpteur de Jouve semble s’accorder à la fibre française d’Asselbur qui, sur les traces d’André Arbus, avait appris à révérer les styles tout en volutes du passé. Les deux designers réalisent en grande majorité du luminaire, mais ils créent aussi de manière plus sporadique des miroirs, comme leur fameux miroir à six patères en céramique émaillée noire du début de la collaboration, et même du mobilier. 

On peut observer un exemple caractéristique du travail sobre du début des années 1950 avec le lampadaire de 1955 au piètement de céramique émaillée noire (seule partie mouvementée de l’oeuvre) et laiton patiné, dont le corps est une tige droite noire qui s’élève pour éclore sur un abat-jour beige très simple. La patine noire brillante de la céramique largement employée dans les créations de cette période est à mettre au crédit de Georges Jouve, passionné par la lumière offerte par le noir.

Les appliques « lyres » datées vers 1950, réalisées en céramique émaillée noire, laiton, acier, et abats-jours en tissus édités par Asselbur témoignent elles d’une transition entre le modernisme et le retour aux modèles du passé. Il existe d’autres appliques « lyres », réalisées en 1954, sorte de variation sur le thème de la lyre cher à Apollon, comme on surnommait Georges Jouve à l’école Boulle, et d’autres encore de 1956.

À l’inverse, d’autres luminaires en bronze, sans doute réalisés avec le concours de Poillerat, reprennent les volutes des styles français du XVII et du XVIIIème siècle. Parfois ce sont des rondes-bosses réalisées par Jouve qui viennent se substituer aux bras de lumière. Deux réalisations données à la maison Asselbur et datées des années 50, des paires d’appliques et une lampe à poser où figurent le motif d’une tête de cheval travaillée en verre, illustrent ce goût pour la tradition modernisée. Les matières nobles comme le laiton et la céramique émaillée verte y côtoient le verre travaillé en cabochon et la tôle perforée. 

Marcel Asselbur et Georges Jouve sont morts en 1964. La maison Asselbur a survécu à son créateur, et a notamment produit en 1978, en collaboration avec la maison de stratifiés Polyrey, pour les éditions Teda, la table en métal laqué et plateau stratifié de Michel Cadestin dont un exemplaire au piètement laqué vert est conservé au Centre Pompidou.

Estimation des oeuvres de Marcel Asselbur

A Paris, les fameuses appliques « lyres » de 1954 se sont vendues en 2022 pour la somme hors frais de 25 000 euros la paire. Le même modèle s’était déjà vendu en 2021 pour 35 000 euros hors frais la paire à Paris, établissant un record pour une oeuvre née de la collaboration Jouve-Asselbur. 

Les appliques à structure à pans coupés (à deux bras de lumière) réalisées dans les années 1950-60 par Georges Jouve et Marcel Asselbur, en laiton doré, céramique émaillée et verre taillé, qui reprennent le vocabulaire traditionnel français des appliques néo-classiques et rocaille, se sont vendues en 2013 à Paris pour la somme de 4 000 euros hors frais la paire. Une paire d’appliques presque similaire dans les matériaux et la forme, mais suggérant dans les formes deux cariatides en guise de bras de lumières dorés, a elle remporté la mise de 6 800 euros hors frais. 

En 2022, un lampadaire sobre en céramique patinée noire et abat-jours en textile à trois bras de lumière, modèle de 1950, a été acquis pour la somme hors frais de 5500 euros. Les prix varient fortement selon les modèles, les dates et les matériaux de fabrication, ainsi que les auteurs ; s’il s’agit d’Asselbur seul, ou si l’oeuvre a été réalisée en collaboration avec Georges Jouve, dont la célébrité fait monter les estimations. 

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