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Estimation Michel Boyer : la cote du designer français et son mobilier moderniste

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Les premiers pas de Michel Boyer vers le design

Michel Boyer de Rebeval, dit Michel Boyer, est né en 1935 dans une famille d’artisans et d’architectes modernistes.

Il étudie à l’École des Beaux-Arts de Paris avant de passer à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs sous la férule d’André Arbus, faisant ses premiers pas de designer dans l’atelier de l’un des maîtres consacrés de la Reconstruction, qui sera nommé en 1965 académicien des Beaux-Arts.

En 1960, Michel Boyer rejoint l’agence de Pierre Dufau, l’architecte reconstructeur de la ville d’Amiens. Pierre Dufau, avec son immense équipe, termine alors le chantier du Palais des Sports de Paris. C’est lui qui va ouvrir la voie du succès à Michel Boyer.



Michel Boyer à la conquête de Paris : les premiers chantiers de luxe et la Galerie Rouve

Après la fin de la construction du lieu, Boyer participera à un autre chantier de prestige, la construction d’un immeuble situé rue Laffitte à Paris, pour la Banque Rothschild, dont le projet débute en 1965, et où il croisera le célèbre architecte américain Max Abramovitz. Michel Boyer fait ses preuves, et ce sera lui qui sera chargé de sa décoration intérieure en 1967. Hall en verre et métal, comptoir de la réception en acier, aménagement des bureaux avec des commodes en aluminium et des portes coulissantes en inox… Ce projet le précipitera vers un immense succès auprès des grands patrons et du gouvernement, qui lui confieront tous de nouveaux aménagements à réaliser en toute liberté, jusqu’à la fin de sa carrière.

 

En parallèle, Michel Boyer poursuit ses recherches de design, et ouvre la galerie Rouve, à la rue Bonaparte à Paris, en 1968. Il y met en scène ses propres productions, comme le fameux tabouret X en cuir et acier brossé plié et courbé créé en 1968, mais aussi celles d’autres designers qu’il a à coeur de promouvoir : Sheila Hicks, Yonel Lebovici, Marino di Teana, François Arnal, Guy de Rougemont, Eric Borja ou Gae Aulenti, le designer de mobilier et successeur de Max Ingrand en tant que directeur artistique de la firme italienne Fontana Arte. Ces designers talentueux dont s’entoure Michel Boyer, il les fait également entrer dans son univers décoratif, exploitant les qualités esthétiques et fonctionnelles de leur mobilier pour les placer dans les intérieurs qu’il aménage, aux côtés de ses propres productions.

Le style de Michel Boyer

Durant les années 1970, Michel Boyer créée un mobilier et des aménagements raffinés, en associant de nouveaux matériaux bon marché comme le lamifié, la fibre de verre ou le post-formage de stratifiés à des matériaux métalliques comme l’acier ou à des produits plus nobles comme les essences de bois exotiques, le cuir ou le laque. Son fameux tabouret X ou les chauffeuses en inox tubulaire rehaussées de boudins de cuir créées pour Elie Rothschild témoignent, déjà avant 1970, de ces choix esthétiques et fonctionnels opérés par le designer. 

 

Critiqué un temps pour son accointance avec le monde de la finance et des puissants, Michel Boyer, grâce au chantier des Rothschild qui le fit connaître, aménagea ensuite les sièges sociaux de Paribas, d’UBCI en Tunisie, de la Banque Inter-arabe de Tunisie ou de Neuflize Schlumberger. De là, sans doute, ainsi que de la fréquentation de ses clients privilégiés comme Elie Rothschild, l’Aga-Khan ou Liliane Bettencourt, tire-t-il son image de décorateur mondain attiré uniquement par le luxe ; ses productions, élaborées à partir de nouveaux matériaux accessibles ainsi que son soutien aux jeunes créateurs contredisent les médisances, même s’il est évident que l’élégance et la sobriété furent toujours recherchées par le designer comme signes distinctifs, en correspondance avec le pouvoir affiché par ses commanditaires les plus prestigieux.

Michel Boyer, une brillante carrière

Michel Boyer est désormais reconnu à l’international. Les entreprises françaises le choisissent aussi : Dior et Lanvin, mais aussi Balmain, vont faire appel à ses talents pour décorer leurs espaces, sans compter l’Oréal, JCDecaux ou encore Möet et Chandon.

En 1972 déjà, Michel Boyer décorait l’hôtel PLM Saint-Jacques, où dès le hall, sa fameuse jardinière et son lustre imposant en tubes transparents annonçaient le style moderniste du décorateur. Pour son travail de mobilier moderniste, en 1978, Michel Boyer reçoit le prix René Gabriel. Outre les distinctions, ce sont ses commandes qui l’honorent et lui confèrent un statut d’incontournable : la Régie Renault, les entreprises Total et Vivendi, Alstom, la Tour Elf à la Défense, Michel Boyer semble être de tous les projets qui comptent. 

En parallèle des grands patrons, les institutions publiques s’allouent les services de Michel Boyer : la préfecture de Créteil, puis les ambassades de France à Brasilia en 1974 et à Washington DC en 1975, dont les lampes notamment sont toujours prisées des collectionneurs. 

 

Boyer resta jusqu’au bout un designer ouvert aux défis les plus surprenants : l’un de ses derniers chantiers en date fut celui de l’église Notre-Dame d’Espérance, rue de la Roquette à Paris, pour lequel il imagina en 2007 un mobilier en bois de Macassar.  

Michel Boyer est mort en 2011.

L’estimation des oeuvres de Michel Boyer

En 2022, le bureau conçu pour Elie de Rotschild vers 1970, en acier brossé, cuir et bois de noyer, s’est vendu pour la somme de 33 300 euros hors frais. De même, l’une des fameuses chauffeuses boudin de Boyer (édition Rouve) a trouvé preneur en 2021 pour 32 000 euros hors frais à Paris. Autre record, une paire de ses tabourets en X de 1968 a été remporté pour 19 000 euros, signe que la cote de Michel Boyer est à la hausse depuis quelques années. Ses lampes Brasilia en métal laqué, modèle créé pour l’ambassade du Brésil, s’estiment aujourd’hui entre 4 000 et 7 000 euros. 

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