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Estimation et cote de l'artiste Nicolas Schöffer
Nicolas Schöffer (1912-1992) est un artiste français né hongrois, rattaché au mouvement cinétique par ses sculptures. Il est un pionnier de l’utilisation de technologies contemporaines dans l’art, et compte parmi les représentants du cyberart.

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Une formation classique
Après des études de droit, Nicolas Schöffer reçoit une formation artistique classique à l’école des Beaux-arts de Budapest. Il poursuit ensuite sa formation à l’école des Beaux-arts de Paris, entre 1937 et 1939.
Nicolas Schöffer développe des goûts éclectiques. Il admire à la fois l’art antique et les maîtres des écoles du nord, comme Johannes Vermeer. Il puise également inspiration dans l’art des avant-gardes contemporaines, notamment le constructivisme russe et le Bauhaus.
Après-guerre, Nicolas Schöffer renouvelle ses recherches, et se tourne vers l’Abstraction. Il expérimente la peinture automatique, réalisant ses premières toiles abstraites au pistolet ou encore au pendule à peindre. En 1947, il rejoint le mouvement surréaliste, ce qui lui permet de se libérer de sa formation classique.
Nicolas Schöffer s’essaie également à la sculpture dans un esprit constructiviste. Sa première création, Hommage à Mondrian (1948), cherche à intégrer le néoplasticisme dans la troisième dimension. Ses œuvres évoquent alors les constructions plastiques de Jean Gorin.
Après trois ans d’expérimentations, Nicolas Schöffer se détourne de la peinture et se consacre exclusivement à la sculptures (1950).
Les sculptures cinétiques et cybernétiques
Nicolas Schöffer adopte des problématiques cinétiques en 1950, en créant des œuvres mobiles. Sa quête de mouvement le pousse appliquer l’électronique à ses créations. Il devient alors un pionnier de l’art cybernétique.
Nicolas Schöffer puise inspiration dans l’ouvrage Cybernétique et société de Norbert Wiener (1952), qui le marque fortement. Il cherche à mêler espace et dynamisme dans ses sculptures, initiant ce qu’il nomme le « spatio-dynamisme ». Pour intégrer l’espace à des créations dynamiques, Nicolas Schöffer fixe des plans métalliques ou plastiques sur un cadre, et les dote d’un mouvement. Il créé ainsi des rythmes spatiaux tridimensionnels.
Pour appliquer l’électronique à ses œuvres, Nicolas Schöffer collabore avec des ingénieurs. Ainsi, Henri Perlstein l’aide à concevoir une horloge spatio-dynamique, et c’est avec le concours de l’entreprise Philips que Nicolas Schöffer parvient à construire une tour sonore spatio-dynamique et cybernétique dans le Parc de Saint-Cloud en 1954.
Progressivement, Nicolas Schöffer parvient à doter ses œuvres d’une autonomie complète de mouvement. Cysp 1 (1956), sa première sculpture entièrement indépendante, se met ainsi en mouvement en réagissant aux stimuli extérieurs de façon automatique. Elle est présentée la même année dans un ballet de Maurice Béjart à Marseille, sur le toit de la Cité radieuse du Corbusier.
Nicolas Schöffer présente sa première exposition personnelle en 1954 à la galerie Denise René, grâce à l’aide de Victor Vasarely.
Lumière et musique
Nicolas Schöffer poursuit ses recherches cybernétiques en intégrant la lumière et la musique à ses créations. Il s’essaie au lumino-dynamisme en 1957, en ajoutant de la lumière à ses créations. Pour cela, l’artiste projette des faisceaux lumineux colorés sur des écrans. Ces faisceaux, modifiés par des filtres, provoquent des jeux d’ombres portées et de couleurs. Nicolas Schöffer réalise également la série Lux en 1957, en assemblant des plaques d’acier ajourées pour faire passer la lumière. C’est pour l’artiste une manière de dépasser l’objet et de concentrer l’attention sur les effets d’ombre et de miroitement.
Nicolas Schöffer intègre ensuite la musique à ses créations. En 1960, il propose le Musicoscope, mêlant les jeux de couleurs, lumières, et musique. L’année suivante, l’artiste réalise une tour cybernétique musicale et lumineuse pivotante de 200 mètres de haut, destinée au Palais des Congrès de Liège.
Les tours mobiles
À partir de 1962, Nicolas Schöffer développe un intérêt pour l’urbanisme, et renouvelle ses expériences portant sur les tours mobiles. Il théorise ses recherches grâce au groupe international d’architecture prospective, qu’il fonde en 1965.
Nicolas Schöffer conçoit plusieurs projets architecturaux, notamment une tour mobile de 307 mètres destinée au quartier de La Défense à partir de 1967. La tour, dotée de projecteurs, de lampes torches, et de miroirs pivotants, devait pouvoir émettre des signaux. La mort de Georges Pompidou en 1974 et d’André Malraux en 1976 met cependant un terme au projet.
Chronos 8, une tour s’animant en fonction des bruits de la circulation urbaine, est en revanche réalisée en 1967. L’artiste fait ainsi la synthèse du son et de la vue.
Nicolas Schöffer continue par ailleurs à proposer un certain nombre de machines mobiles, à faisceaux lumineux colorés et mobiles, parmi lesquels la Brique luminodynamique, le Téléluminoscope, ou encore le Luminorelaxe. Ces dernières sont éditées en séries limitées.
La cote des œuvres de Nicolas Schöffer
L’indice des prix des œuvres de Nicolas Schöffer s’est stabilisé après le pic de 2006. Les sculptures représentent 71% du volume des ventes, et 93% du chiffre d’affaires. Les sculptures s’échangent le plus souvent pour 1 000 à 5 000 €, mais les adjudications hautes dépassent les 10 000 €. Le record des ventes est détenu par une sculpture de métal sans titre, réalisée vers 1970, adjugée pour 39 000 € à Paris en 2014.
Les estampes, accessibles à davantage de bourses, peuvent être acquises pour un budget de 100 à 500 €. Rares sont les ventes de peintures de l’artiste, mais les prix des toiles sont généralement compris entre 1 000 et 4 000 €.
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(Illus.) Nicolas Schöffer, Chronos-8, 1967, Hongrie, Kolacsa.
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