Estimation et cote de l'artiste Robert Combas

Au cours des années 1980, s’opère un changement de paradigme artistique dans la carrière de Robert Combas. C’est à cette époque qu’il collabore avec Hervé Di Rosa à l’occasion d’une exposition commune. Les deux hommes donnent ainsi naissance à la Figuration Libre. L’artiste Ben définit ce mouvement lors d’une interview pour le journal Libération en 1981: « 30% provocation anti-culture, 30% Figuration Libre, 30% art brut, 10% folie. Le tout donne quelque chose de nouveau ». D’un point de vue pictural, la Figuration Libre a pour but de véhiculer des émotions positives : joie de vivre, optimisme, bonheur. Pour les traduire, Combas a recours à des lignes sinueuses, de courbes et des contre courbes ainsi que de couleurs audacieuses et contrastées. Combas et ses compagnons se placent à contre-courant de l’art des années 1970, qu’ils jugent trop grave et austère.

Grâce à la positivité inhérente à ses œuvres, Combas passe du statut de jeune diplômé encore méconnu du public à celui de figure marquante de sa génération d’artistes, en quelques années. Sa carrière est propulsée par les différents contacts avec lesquels il collabore tels que Bernard Ceysson, Chantal Crousel ou Ben Vautier. Sa réputation prend une envergure internationale lors de l’événement Statement One qui présente des œuvres d’artistes français à New York en 1982 : Combas est exposé pour la première fois aux États-Unis. Il travaille par la suite avec Yvon Lambert qui fait de lui une valeur sûre du marché de l’art. Puis, il multiplie peu à peu les expositions à travers le monde, notamment chez le marchand Léo Castelli. Ses tableaux abondent dans les salles de ventes tandis que sa cote oscille entre prix très élevés et anormalement bas. Elle se stabilise enfin dans les années 2000 et affiche dès lors une progression constante.