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Estimation et cote de l'artiste Rose Adler
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Rose Adler : les premiers pas brillants dans les arts décoratifs au lendemain de la guerre
Rose Adler est née à Paris en 1890, dans une famille aisée du 17e arrondissement. Très tôt, elle entre en contact avec le milieu artistique, grâce à ses fiançailles avec le fils du critique d’art Roger Marx, Léon, un passionné d’arts décoratifs dont la famille possède une belle collection d’oeuvres d’art. Léon décède brutalement durant la Première Guerre Mondiale en 1917. La même année, Rose Adler, désormais seule, commence à se former à Paris à l’Ecole du comité des Dames de l’Union centrale des Arts Décoratifs (UCAD), et elle se spécialise dans la reliure. Elle y étudiera jusqu’en 1925. En parallèle, pour se perfectionner, dès 1923, Adler se forme également auprès du doreur et graveur Henri Noulhac, qui lui apprend son art. Cette même année, Rose Adler devient aussi membre de la prestigieuse Société des Arts Décoratifs ; la jeune Rose Adler est déjà connue et reconnue pour son travail de relieuse par les professionnels des arts décoratifs et le public averti. Avec la société des Artistes Décorateurs, elle exposera jusqu’en 1929.
Rose Adler dans le Paris de l’Art Déco : rencontre avec Hébert, Doucet, Chareau
Le succès de Rose Adler est notoire. Ses reliures originales et raffinées, aux subtils jeux colorés, sont présentées par l’école et acquises par des collectionneurs tels que Paul Hébert, qui, avant même la fin de ses études, devient un client fidèle de Rose Adler. En 1923, avec l’Ecole de l’Union Centrale des Arts Décoratifs Adler expose au Pavillon de Marsan, où ses oeuvres sont remarquées par le couturier et collectionneur Jacques Doucet, grand mécène des arts et qui acquiert trois reliures de Rose Adler. Cette rencontre marque une étape décisive dans la carrière de Rose Adler, car elle travaillera pour Jacques Doucet et avec le décorateur Pierre Legrain, que Doucet lui présente, jusqu’à sa mort.
À peine sortie de l’Ecole des Arts Décoratifs, Rose Adler expose auprès d’artistes fameux du mouvement Art Déco, à commencer par Pierre Chareau. En 1925 elle participe à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels. Rose Adler gravite désormais dans les sphères artistiques, et l’une de ses plus grandes amies n’est autre que Marie Laurencin. Elle fréquente également René Char et Pierre André Benoît, les grands poètes. Le grand créateur de mobilier et décorateur Pierre Chareau la remarque lui aussi, et la fait participer à la décoration de la Maison de verre (1928-1931) construire par Bernard Bijvoet, un projet pour lequel Rose Adler créée un système d’éclairage.
Les succès et les projets de Rose Adler dans les années de maturité
Rose Adler est relieuse, mais comme en témoigne le projet de Pierre Chareau auquel elle a participé, Adler sait sortir de sa zone de confort. Créatrice multiple, Rose Adler réalise aussi des meubles, rares aujourd’hui sur le marché. Adler a notamment réalisé des petites tables d’appoint en bois laqué et plateau gainé de parchemin, un matériau cher à la relieuse. Elle n’en oublie toutefois pas son amour du cuir relié, et en 1931 Adler apparaît à l’Exposition internationale du Livre pour présenter ses créations.
En 1937, Rose Adler participe à l’Exposition Universelle, et suite à cela, elle entre dans l’Union des Artistes Modernes. Durant la Seconde Guerre Mondiale, Adler se réfugie en zone libre.
Désireuse de reprendre une vie de travail normale, en 1946, elle participe à la fondation de la Société de la Reliure Originale, auprès d’autres grands relieurs tels que Paul Bonet, Robert Bonfils, Georges Cretté, Henri Creuzevault et Jacques-Anthoine Legrain. Avec eux, elle va participer à de nombreuses expositions autour du livre et de la reliure d’exception.
Le travail singulier de reliure de Rose Adler
Rose Adler a appris le travail du cuir, de la couture, de la dorure. Elle met à profit cet apprentissage des techniques pour concevoir des modèles de reliure innovants, au carrefour entre Art Déco et modernisme. Rose Adler réinvente la reliure en y incrustant (entre autres) des pierres semi-précieuses, des plaques de métal, en fondant les cuirs des doublures avec ceux de couverture, et réalisant des doublures bord à bord. Ses harmonies colorées et la préciosité de son travail séduisent de nombreux écrivains et artistes. Elle reliera notamment certaines oeuvres de Paul Morand, de Valéry, d’Apollinaire ou de Colette. En 1934, elle relie un album de lithographies de Georges Gimmel retraçant le chemin de Croix, qui sera vendu par la galeriste Jeanne Bucher au Vatican – prestigieuse collection s’il en est !
Peu à peu, au cours de sa carrière, Rose Adler cessera de réaliser elle-même la reliure pour la confier à des artisans reprenant fidèlement ses dessins. En 1951, Rose Adler est nommée chevalier de la Légion d’Honneur. Alors qu’elle s’apprête à participer de nouveau à l’exposition de la Société de la Reliure Originale (dont elle est l’un des membres fondateurs), elle s’éteint, en 1959.
L’estimation des oeuvres de Rose Adler
Les oeuvres de Rose Adler sont rares sur le marché de l’art. Le record aujourd’hui établi pour l’une de ses oeuvres date de 2015, lorsqu’un petit coffret en cuir s’est vendu pour la somme de 31 000 euros (hors frais) à Paris. Ses tables d’appoint en bois des années 1930 sont estimées autour des 25 000 euros pièce, ses boîtes à correspondance en ébène et parchemin autour des 5000 – 10 000 euros. Les peintures (gouaches) et dessins de Rose Adler ne dépassent pas, quant à eux, les 1000 euros d’estimation, en général.
(Illus.)
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