Estimation et cote Maison Castellani

La maison Castellani a été fondée par Fortunato Pio Castellani (1794 -1865) en 1826, accompagné de ses fils, Alessandro (1823 – 1883) et Augusto Castellani (1829 -1914), qui commencent à travailler avec lui très jeunes. Ils étudient les collections du marquis Giampietro Campana, ce qui leur permet de mettre au point des techniques assez proches des savoir-faire étrusques, en particulier en ce qui concerne la granulation de l’or. L’atelier se spécialise donc dans les bijoux inspirés de l’Antiquité, notamment étrusque, grecque et romaine.

Estimation gratuite Maison Castellani

Vous souhaitez  expertiser une œuvre de la Maison Castellani et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre de la Maison Castellani en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

En 1853, Fortunatio Pio Castellani confie la direction de l’atelier à son fils aîné, Alessandro. Rencontrant un vif succès, la maison Castellani ouvre alors des succursales à Paris et à Londres. Puis Augusto prend la tête de l’entreprise familiale au décès de son frère, avant de la léguer à son fils, Alfredo, qui en maintient l’activité jusqu’à son décès en 1930. 

Les Castellani, orfèvres et bijoutiers de père en fils

Fortunato Pio Castellani était, comme son père avant lui, un orfèvre romain. Dès les années 1820, il laisse de côté la joaillerie et l’orfèvrerie contemporaines pour se tourner vers la restauration d’objets anciens. Cette activité lui permet de rencontrer l’éminent collectionneur Giampietro Campana, avec le concours duquel il ouvre son propre atelier dans le quartier historique de Rome. Il fonde une école d’orfèvrerie au sein de l’Université des Orfèvres de Rome avec son atelier. 

Alessandro Castellani suit également le chemin tracé par son père en tant qu’orfèvre, antiquaire et collectionneur. Malgré la perte de sa main gauche dans un accident de chasse lorsqu’il était encore enfant, il apprend l’art de l’orfèvrerie au sein de l’entreprise familiale, excellant notamment dans l’étape du dessin préparatoire. Également impliqué en politique, il est condamné à l’exil et se rend à Paris en 1860, où il ouvre une succursale de la maison familiale sur les Champs-Élysées. Il commence alors à diffuser les bijoux Castellani, d’abord en Europe, puis aux États-Unis. À partir des années 1860, il consacre la majorité de son temps à ses activités d’antiquaire et de collectionneur.

Augusto Castellani est, comme son père et son frère, un orfèvre, collectionneur et antiquaire. Si Alessandro est davantage intéressé par les antiquités et la constitution de sa collection, Augusto reste extrêmement fidèle au métier d’orfèvre, et ce tout au long de sa vie. À l’instar de son père et de son frère, il porte un intérêt tout particulier aux arts de l’Antiquité, et les découvertes archéologiques auront un impact important sur ses créations. Fort de son intérêt dans ce domaine, il est nommé directeur honoraire des Musées du Capitole en 1873.

Tous trois suivent une même ligne directrice pour la création de leurs bijoux : ils créent des pièces dans un style « néo-archéologique », s’inspirant des bijoux de l’Antiquité grecque, étrusque, romaine et plus rarement byzantine ou égyptienne. La quasi-totalité des bijoux de la maison Castellani sont fabriqués en or, suivant des techniques héritées de l’Antiquité que les découvertes archéologiques de cette période ont permis d’étudier et d’imiter. Certaines de leurs pièces sont également décorées de pierres précieuses et fines, de mosaïque, d’émail, ou encore de camées anciens. 

La maison Castellani compte dans ses clients quelques noms prestigieux, parmi lesquels Victor-Emmanuel II, duc de Savoie, roi du Piémont-Sardaigne, prince de Piémont et comte de Nice, ou encore le roi Frédéric III de Prusse, attirés tant par le nom des Castellani que par la qualité de leurs productions.

L’arrivée de l’Art nouveau sur le devant de la scène de la bijouterie annonce la fin du goût Castellani et des bijoux antiquisants. Cependant, grâce au fils d’Augusto, Alfredo Castellani (1853 – 1930), l’une des plus grandes collections publiques d’alors voit le jour. En effet, en 1919, il vend la collection de son père à l’État italien, en imposant la condition qu’elle soit conservée intacte et dans son intégralité dans un seul environnement. La collection comprend les objets amassés par les Castellani dans le cadre de leurs activités de collectionneurs et d’antiquaires, mais aussi une partie des bijoux inspirés des arts de l’Antiquité créés par les orfèvres de la maison Castellani.

Combien vaut un bijou de la maison Castellani ?

Aujourd’hui, nombre des bijoux à l’imitation de l’Antiquité réalisés par la Maison Castellani se trouvent disséminés dans des musées du monde entier, tels que le Cleveland Museum of Art ou encore le musée national étrusque de la villa Giulia. Cependant, certains d’entre eux continuent de circuler sur le marché, attirant l’œil des collectionneurs de bijoux anciens.

Par exemple, en 1999, un important collier en or d’inspiration byzantine composé de sept plaques d’or circulaires fleuries de forme légèrement convexe, chacune percée d’un ornement en forme de cœur et sertie au centre de quinaires romains,  avec une bordure cannelée et un rebord perlé, des liens en volutes ajourées avec des centres perlés quadrilobés, daté vers 1860 et portant la marque de la maison Castellani, a été adjugé 35 737 euros. 

En 2012, un ornement de tête en or de style néo-archéologique composé de deux rameaux d’olivier reliés à l’avant par une grappe de fleurs en perles d’or portant la marque de la maison Castellani a été adjugé 14 386 euros. 

Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?

L’expertise en ligne de votre objet se fait facilement, en trois étapes ! C’est gratuit et confidentiel.