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Estimation gratuite de livres anciens
Les livres anciens correspondent aux livres réalisés de manière artisanale. Ils peuvent être manuscrits ou imprimés artisanalement (avant l’invention de la presse mécanique, en 1814).
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Les premiers livres anciens : le volumen et le codex
Les supports d’écriture antique sont multiples, mais le livre naît avec le volumen, rouleau de feuilles de papyrus cousues et enroulées autour d’un bâton. Progressivement, il est supplanté par le codex, inventé à Rome au tournant de notre ère. Il s’agit feuilles de parchemin cousus ensembles et réunis en cahiers. Cette innovation est rendue possible par l’adoption du parchemin, plus solide et plus souple que le papyrus. Les livres sont composés de feuillets qui permettent de disposer le texte au centre et un commentaire dans la marge. Le codex demeure le support principal du livre pendant tout le Moyen Âge.
Les livres anciens du Moyen âge
Au Moyen Âge, les livres anciens sont copiés au sein des scriptoria des monastères, et également chez les laïcs à partir du XIIème siècle en raison de l’essor des universités. La calligraphie caroline, mise en place par les Carolingiens, évolue progressivement vers la lettre gothique au XIIIème siècle. Cette dernière est plus difficile à lire, mais permet des économies de temps de réalisation et de parchemin.
Le format du livre ancien dépend du nombre de pliures du feuillet de parchemin (in-folio à 1 pliure, in-quarto à 2 pliures, in-octavo à 3 pliures, in-seize à 4 plis).
La maitrise de la fabrication du papier au XIVème siècle constitue une révolution dans l’art du livre ancien en Europe. Moins couteux et difficile à préparer que le parchemin, le papier permet de multiplier les manuscrits. Cette innovation répond à la hausse de la demande des laïcs, liée au développement des universités et à la dévotion privée.
Ces transformations préparent l’invention de l’imprimerie. Cette dernière est précédée de recherches sur la reproduction des images à l’aide de la xylographie au milieu du XVème siècle.
Les livres anciens à l’invention de l’imprimerie
L’invention de l’imprimerie par l’orfèvre Johannes Gensfleisch, dit Gutenberg en 1450-1452 révolutionne l’art du livre ancien. Gutenberg propose des caractères mobiles de métal pouvant être librement assemblés pour former des mots. Après encrage, ces caractères sont imprimés grâce à la presse à bras. Cette technique permet de produire très rapidement un nombre indéfini d’exemplaire, d’autant plus que les caractères de métal ne s’usent que très peu. Le premier livre imprimé par Gutenberg, la Bible à 42 lignes, est tiré à environ 180 exemplaires.
À l’invention de l’imprimerie, de 1453 à 1500 environ, les livres reprennent la mise en page et la calligraphie du manuscrit. Le livre ancien est encore fait de cahiers de feuilles pliées et reliées, comme le manuscrit. Le livre est même souvent repris manuellement pour ajouter des miniatures. Pour cette raison, ils sont qualifiés d’incunables (du latin incunabulum, berceau). Ils constituent le commencement du livre imprimé.
Parmi les incunables, on compte de nombreuses éditions princeps, c’est-à-dire de premières impressions d’ouvrages d’auteurs ayant vécu avant l’invention de l’imprimerie.
Cette innovation se diffuse rapidement dans toute l’Europe. En France, les premiers foyers sont à Paris, Lyon, Albi, Toulouse, Angers et Vienne dès les années 1470.
Le livre ancien à l’époque moderne
À l’époque moderne (XVIème-XVIIIème siècle), le livre ancien imprimé prend véritablement son indépendance par rapport au manuscrit, tirant pleinement parti des capacités de l’impression.
Au XVIème siècle, la typographie change, tout comme la mise en page. On opère un retour au caractères romains, on numérote les pages et on regroupe les notes de bas de pages. C’est à cette période que l’on voit apparaître la page de titre, les pages liminaires, et la table des matières. Les livres en langue française se multiplient après l’ordonnance de Villers-Cotterêt (1539).
La production de livres se structure. Après l’ordonnance de Moulins (1566), l’imprimeur détient le monopole sur l’ouvrage publié. Il s’agit d’un privilège pour l’éditeur, mais également d’un moyen de contrôle du pouvoir sur le contenu des livres anciens.
Le livre ancien ne connaît pas de transformation majeure au XVIIème et au XVIIIème siècle. On note cependant que les techniques de réalisation des estampes évoluent. Au XVIIème siècle, la gravure sur bois est progressivement remplacée par la gravure en taille-douce sur cuivre, qui permet davantage de finesse de représentation. Au XVIIIème siècle, c’est la typographie qui se transforme légèrement.
Le bouleversement dans la production des livres survient avec la Révolution industrielle, au XIXème siècle. Lorsque la presse mécanique se substitue à la presse à bras, dans les années 1850, le livre devient un objet industriel. Il est imprimé sur du papier en bobines et non plus en feuilles, lui-aussi fabriqué mécaniquement. Les illustrations se raréfient, et le coût de production baisse drastiquement, ce qui fait du livre un objet de consommation courant. On ne parle alors plus de livre ancien pour les ouvrages réalisés industriellement.
Faites estimer gratuitement un livre ancien
L’estimation des livres anciens varie en fonction de la rareté de l’édition, de la qualité du livre, et l’état de la reliure, de sa provenance, et de la présence d’éventuelles caractéristiques uniques (autographe, annotation…).
Le marché du livre ancien a aujourd’hui le vent en poupe auprès des bibliophiles. Ainsi, si la vente d’une Bible de Gutenberg à New York pour 2 millions de dollars avait été un record exceptionnel en 1978, il a été amplement déplacé depuis lors. La vente d’une rare édition du Bay Psalm Book de 1640 à New York pour 14 millions de dollars en 2013 en témoigne.
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(Illus) Calendrier des bergers (moyen français), 1508, p. f1 et frontispice de l’incunable, Lyon, Bibliothèque municipale.
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