Home » Estimation, Cote et valeur artiste » Charlotte Perriand

Estimation et cote de l'artiste Charlotte Perriand

Résolument moderne, Charlotte Perriand s’engage pour améliorer le quotidien de chacun dans un habitat fonctionnel. Elle milite pour un art de vivre, tout en profitant des bienfaits du progrès. Ses œuvres architecturales et de design sont révolutionnaires. Découvrez l’histoire de Charlotte Perriand et ses œuvres avant-gardistes. Besoin d’une expertise gratuite et en ligne ? C’est sur Estimon’objet !

Estimation gratuite Charlotte Perriand

Vous souhaitez  expertiser une œuvre de Charlotte Perriand et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre de Charlotte Perriand en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

La collaboration audacieuse de Charlotte Perriand avec Pierre Jeanneret et Le Corbusier

Si les œuvres de Charlotte Perriand sont parfois restées dans l’ombre de grands designers et architectes, son talent est amplement reconnu. Ses productions, au service d’un habitat pratique et populaire, lui sont aujourd’hui restituées. Charlotte Perriand (1903 – 1999) commence ses études supérieures à dix-sept ans, à l’Union centrale des arts décoratifs. Diplômée cinq ans plus tard, elle s’installe en tant qu’architecte d’intérieur. Son travail, déjà novateur, est remarqué au Salon d’Automne lorsqu’elle y expose son Bar sur le toit. Le mobilier en aluminium, les hauts tabourets avec leurs pieds en acier tubulaire séduisent.

Dès 1927, la jeune femme devient responsable de l’équipement intérieur chez Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Elle restera dix ans dans cet atelier, créant des œuvres devenues iconiques. Ses productions avant-gardistes meublent les fameuses villas La Roche, Church et Savoye. Y sont créés le fauteuil grand confort, la chaise longue LC4 ou encore la chaise longue basculante. Avec Charlotte Perriand, l’espace domestique devient fonctionnel, modulable et moderne.

Les partis-pris sociétaux engagés de la designeuse Charlotte Perriand

Charlotte Perriand se préoccupe particulièrement de l’utilisation de ses objets. Ses meubles ne sont pas seulement esthétiques, ils sont pratiques et ils possèdent parfois plusieurs fonctions. La designeuse utilise des matériaux simples, qu’elle détourne de leur fonction pour innover. En 1929, Charlotte Perriand fonde avec Jean Prouvé, Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Robert Mallet-Stevens le mouvement de l’Union des artistes modernes (UAM). Ensemble, ils défendent une approche sociale de l’art, à la recherche de « formes utiles ». Ils seront rejoints, entre autres, par Sonia Delaunay, Eileen Gray, Roger Tallon et Francis Jourdain. Charlotte Perriand se passionne pour les progrès de son siècle, les machines et les automobiles. Elle en fait référence dans ses œuvres en maniant le métal et l’acier.

La vision futuriste de Charlotte Perriand l’amène à travailler dès 1934 sur l’habitat dédié aux loisirs. En répondant au concours de la revue L’Architecture d’aujourd’hui sur une proposition de préfabriqué pour des vacances populaires, elle conçoit une Maison au bord de l’eau. Fabriqué en bois, le bâtiment est construit sur pilotis, largement ouvert sur la nature. Reçu deuxième, son projet n’est pas réalisé. Il le sera en 2013 par le biais d’un mécénat. Charlotte Perriand ne tempère pas pour autant son intérêt pour l’habitat collectif et les résidences de loisirs, ni pour les logements modestes.

Au Salon des arts ménagers, en 1936, l’artiste expose une « salle de séjour à budget populaire » et un photomontage sur La Grande Misère de Paris. Cette même année, elle publie dans Vendredi, un journal de gauche, une chronique intitulée La Ménagère et son foyer. Elle s’y interroge sur les logis et les aménagements modernes où « la ménagère qui, en même temps que l’homme, participe à la production, continue à porter le poids du labeur des siècles passés : laver, cuisiner, nettoyer sans bénéficier des progrès techniques contemporains ».

Charlotte Perriand, architecte et designeuse visionnaire

Durant la Seconde Guerre mondiale, Charlotte Perriand est nommée conseillère pour l’art industriel au Japon. À Tokyo, elle étudie le savoir-faire japonais, leur sens du vide, et elle découvre de nouveaux matériaux comme le bambou. Elle développe la notion de production de masse des arts. Elle y donne des conférences, organise l’exposition Sélection, tradition, création. La designeuse et les artistes japonais s’enrichissent mutuellement par leurs idées. Charlotte Perriand poursuit ponctuellement sa collaboration avec Le Corbusier. Elle participe à l’aménagement à la Cité radieuse de Marseille. Dotée de placards intégrés, la cuisine prolonge le séjour, permettant à la famille de mieux s’y retrouver.

Avec son ami Jean Prouvé, l’artiste prend la direction artistique de la galerie parisienne Steph Simon de 1955 à 1960. Des créations exclusives y sont vendues, faisant de ce lieu la vitrine du mobilier moderne. Couplant sa passion pour l’architecture et pour la montagne, Charlotte Perriand prend part à la construction de stations de ski. Aux Arcs, les sports d’hiver se démocratisent. L’architecte est demandée pour concevoir plusieurs résidences, prévues avec des appartements minimalistes. Les petits espaces, destinés à accueillir des familles lors de leurs vacances, sont des plus fonctionnels tout en offrant un panorama grandiose sur le paysage. L’architecte y importe des modules préfabriqués pour la salle de bains et pour la cuisine. Ces chantiers durent jusqu’en 1986. L’artiste décède en 1999, sans avoir cessé ses activités.

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Charlotte Perriand

Les prix des œuvres de Charlotte Perriand augmentent régulièrement. Ses productions sont aujourd’hui recherchées. En 2021, une console en applique, conçue pour l’appartement de Bruno Coquatrix, directeur de la salle l’Olympia à Paris, a été vendue à 680 000 euros. L’année suivante, la table dite « feuille », rare sur le marché, a été cédée pour 600 000 euros. Une bibliothèque à plots dite « Nuage », fabriquée en aluminium, a quant à elle été vendue 550 000 euros en 2018. Cependant, des meubles se vendent à des prix moins élevés. Un lot de douze chaises de salles à manger a été adjugé à 16 295 euros en 2016.

Des luminaires apparaissent également dans les salles de vente. En 2022, une potence pivotante a été achetée au prix de 120 000 euros. Quelques objets sont présents sur le marché de l’art. Un bloc de trois rangements, en plastique, s’est vendu 3 000 euros en 2022. L’année suivante, une armoire de salle de bains conçue pour la résidence La Cascade, à la station de ski Arc, a été cédée pour 3 200 euros.

Vous souhaitez faire expertiser un meuble, un luminaire ou un objet de Charlotte Perriand et recevoir son estimation. Faites estimer une œuvre de Charlotte Perriand en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

(Illus.) Charlotte Perriand

Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?

L’expertise en ligne de votre objet se fait facilement, en trois étapes ! C’est gratuit et confidentiel.