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Estimation et cote de l'artiste Georges Rouault
Georges Rouault (1871-1958) est un peintre et décorateur français dont l’œuvre traduit une spiritualité intense.
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Les années de formation de Georges Rouault
Georges Rouault grandit à Paris dans un milieu d’artisans, et commence en 1885 un apprentissage chez le peintre verrier Marius Tamoni, puis chez Émile Hirsch en 1886. Pour se former au dessin, il suit aussi aux cours du soir à l’École des Arts décoratifs de Paris.
Encouragé par son grand-père, Georges Rouault choisit finalement la carrière de peintre. Il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris, d’abord dans l’atelier d’Elie Delaunay, puis dans celui de Gustave Moreau de 1892 à 1895, et enfin dans celui de Louis Valtat. Cette formation est décisive pour le peintre, qui remporte le prix Chenavard en 1894 pour l’Enfant.
Élève favori de Gustave Moreau, il connaît une crise morale à la mort du maître en 1895. II devient conservateur du musée Gustave Moreau en 1903, qu’il dirige jusqu’en 1932.
Avec trois anciens élèves de Gustave Moreau, Henri Matisse, René Piot, et Albert Marquet, il fonde le Salon d’Automne en 1903. Ses compositions manifestent aussi son lien avec Gustave Moreau, dont il reprend les thématiques sacrées et mythologiques. Dans le traitement de la lumière et des visages en revanche, il s’inspire davantage de Rembrandt et de Léonard de Vinci. Ces influences sont sensibles dans Le Christ mort pleuré par les saintes femmes (1895-1897).
Parallèlement, Georges Rouault a cependant une autre production, qu’il signe du nom de « G. Rouault-Champdavoine ». Il s’agit d’aquarelles représentant d’après nature les quartiers délabrés.
Georges Rouault et le développement d’un style personnel et engagé
Un artiste militant
En 1901, Georges Rouault fait de la peinture une expérience morale et humaine, qui représente les exclus. Il développe une perspective tout à fait personnelle qui s’exprime dans ses œuvres entre 1903 et 1911.
Georges Rouault se consacre alors principalement à l’aquarelle. S’inspirant de Jean-Louis Forain, Henri de Toulouse-Lautrec, Paul Cézanne, et Honoré Daumier, il adopte comme iconographie de prédilection les clowns et les prostituées. Les figures, cernées par un contour large, présentent un teint terreux.
Une diversification de moyens
Georges Rouault peint aussi sur céramiques, collaborant avec André Metthey.
En 1911, il diversifie ses moyens, utilisant souvent la gouache et la peinture à l’huile. De nouveaux modèles font aussi irruption dans l’œuvre de Georges Rouault. Il représente principalement les juges, les ouvriers et les sans-abris, dans des compositions qui traduisent une certaine angoisse. Plus tard, s’il n’abandonne pas les thématiques sociales, il retourne également aux sujets religieux (1916).
A l’incitation d’Ambroise Vollard, Georges Rouault se tourne vers la gravure. Ce moyen d’expression devient rapidement un aspect essentiel de sa création. Son projet le plus important est Miserere, commencé en 1917, et publié en 1948.
Plus tard, Georges Rouault s’intéresse au théâtre, et réalise le décor du ballet Le Fils prodigue de George Balanchine pour les Ballets Russes de Sergei Diaghilev.
La manière des années 1930 : le retour à la couleur
Les thématiques des œuvres de Georges Rouault sont alors assez stables. Dans les années 1930 cependant, il change de technique, et abandonne l’aquarelle et la gouache pour l’huile. Sa pâte se fait plus fondue, plus brillante, et il adopte des couleurs plus vives et variées. Il cerne les figures d’un contour qui donne une aura à la forme, évoquant les vitraux et mosaïques byzantines.
Un apaisement de l’art de Georges Rouault
A la fin des années 1930, Georges Rouault libère ses œuvres de leur angoisse et de leur violence sous-jacente.
Il figure alors des fleurs, des paysages, et les mystères joyeux du rosaire sur ses peintures et tapisseries. Les paysages prennent une dimension lyrique et mystique, et sont peuplés de personnages sacrés. Le style se fait archaïsant, avec un hiératisme accentué des personnages, et une simplification des formes. Sur de plus petits formats, il applique une pâte épaisse, de manière à donner un aspect de bas-relief. La palette plus riche, est en symphonie de rouge, jaune et vert.
Georges Rouault cherche alors à permettre à la couleur de créer sa propre lumière. Ses vitraux pour l’église du Plateau d’Assy en 1945 et ses émaux pour l’abbaye de Ligugé en 1949 relèvent de cette quête.
La cote des oeuvres de Georges Rouault
Combien vaut une oeuvre de Georges Rouault ? Sa cote n’atteint plus le niveau des années 1990, mais ses œuvres restent très prisées, avant tout sur le marché international.
Les créations qui circulent le plus sont les estampes (80 % du marché). Elles s’échangent pour 100 à 500 €, faisant de Georges Rouault un artiste relativement accessible.
Ses gouaches, aquarelles, et peintures circulent moins. Elles se vendent le plus souvent pour 10 000 à 50 000 €. En ce qui concerne les arts graphiques, ce sont les gouaches de sa première période qui atteignent les prix les plus hauts. En peinture en revanche se sont ses toiles des années 1940 qui remportent des records de vente.
(Illus.)Portrait de Georges Rouault.
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