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Hans Hartung, l’une des figures majeures de l’abstraction de la seconde moitié du XXème siècle

Hans Hartung, né en 1904, est un peintre et photographe allemand naturalisé français. Il est l’une des figures majeures de l’abstraction de la seconde moitié du XXème siècle.

Hartung
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Manifestant très jeune un intérêt prononcé pour l’art et les sciences sociales, Hartung étudie les lettres classiques, l’histoire de l’art et les arts plastiques à Leipzig, Dresde et Munich. Dès 1922, il produit ses premières aquarelles abstraites dont l’audace frappe encore les historiens de l’art : c’est le cas de Will Grohmann, auteur d’Aquarelle 1922, qui écrit que « si les aquarelles avaient été connues en 1922, elles seraient restées incomprises tant elles étaient en avance sur son temps. » Bleu au centre (1922) est un bon exemple de cette originalité et de l’intérêt que porte l’artiste au procédé de l’aquarelle : autour des formes abstraites, l’humidité a laissé des auréoles aux contours sombres.

En 1926, Hartung part à Paris. Il rencontre l’artiste norvégienne Anna-Eva Bergman, qu’il épouse trois ans plus tard, mais le couple se sépare rapidement. Il étudie auprès d’André Lhote et Fernand Léger et fréquente assidûment le musée du Louvre, enrichissant grandement sa culture visuelle et ses influences diverses. Il met au point sa première technique picturale : il exécute d’abord un premier dessin spontané, qu’il reporte ensuite minutieusement à la peinture à l’huile sur une grande toile, grâce à la technique de la mise au carreau (un procédé permettant de reproduire une œuvre originale à plus grande échelle). Cette quête d’un équilibre entre spontanéité et parachèvement inspira de nombreux artistes du XXème siècle, comme Jean Degottex.

Du point de vue stylistique, ses œuvres des années 1930 préfigurent l’abstraction lyrique. Ce courant se fonde sur le surgissement de formes abstraites dans un camaïeu de couleurs lumineuses et s’oppose à l’abstraction géométrique, privilégiant la spontanéité du geste.

Enfin, Hartung met au point deux aspects emblématiques de son art : les formes brossées telles qu’on peut les voir dans l’œuvre T-46-17 (1946), et les titres chiffrés. Par exemple, cette même œuvre, T-46-17, indique que l’œuvre a été réalisée en 1946 et qu’il s’agit de la dix-septième version mise au carreau à partir du dessin initial. Ce procédé, qui semble d’abord difficile à comprendre, vise à empêcher toute lecture narrative d’une toile abstraite.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, Hartung combat dans l’armée française, mais il est blessé et amputé d’une jambe en 1945. À son retour à Paris, il est récompensé par plusieurs décorations militaires, tandis que sa peinture commence à être reconnue. Il expose dans des lieux prestigieux, comme à Venise lors de la Biennale de 1948, ou au musée de Bâle en 1952. C’est également à cette période qu’il retrouve Anna-Eva Bergman, dont il obtient la main pour la seconde fois en 1957.

En 1960, Hans Hartung change radicalement son processus technique de création : il abandonne la mise au carreau pour peindre directement sur la toile, et travailler la matière des peintures industrielles comme l’acrylique. Il exécute alors des œuvres monumentales comme T-1964-E34 (1964), réalisée à la peinture vinylique sur toile. À la toute fin de sa vie, il expérimente le pistolet à peinture. Il continue à travailler jusqu’aux semaines précédant sa mort le 7 décembre 1989.

Hans Hartung fut aussi un photographe de talent. Il s’adonna toute sa vie à cet art, en jouant avec les ombres, les lumières, la disposition des motifs, cherchant une forme d’abstraction via ce médium pourtant profondément figuratif.

Icône de l’abstraction, Hans Hartung fait l’objet de ventes importantes et sa cote n’a cessé de croître depuis sa disparition. Les huiles sur toile proches de l’abstraction lyrique de la première partie de carrière sont les plus prisées. Les adjudications démarrent autour de 300 000 euros pour les formats moyens, comme T-1952-45 (1952), adjugé 250 000 euros en 2017. Mais les adjudications peuvent atteindre des records, comme celle de T-1956-13 (1956), envolée pour 2,25 millions d’euros en 2017.

Les peintures industrielles des années 1960-1980 font également l’objet de belles ventes : P40-1985-H21 (1985) a été adjugée 158 000 euros en 2021.

(Illus.)Hans Hartung – T-46-17

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