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Henri de Toulouse-Lautrec, un peintre d’Albi à Montmartre

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) est un peintre et graveur postimpressionniste majeur, connu avant tout pour ses représentations de la vie des cabarets de Montmartre. Artiste à la trajectoire originale, il n’appartient à aucune école théorique, et compte parmi les premiers artistes publicitaires.

Toulouse-Lautrec
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D’Albi à Paris

Henri de Toulouse-Lautrec grandit à Albi. Souffrant d’une maladie osseuse congénitale, il se brise les deux fémurs en 1878 puis 1879. Malgré les soins médicaux, ses jambes restent atrophiées. Pour occuper ses périodes convalescences, il dessine et peint dès l’adolescence, suivant les conseils de son père, peintre amateur. Ses sujets de prédilection sont alors les animaux domestiques du domaine familial, en particulier les chiens et les chevaux. Il manifeste déjà un grand sens de l’observation.

Après le Baccalauréat, Henri de Toulouse-Lautrec se consacre à la peinture. Il est d’abord formé par son oncle Charles de Toulouse-Lautrec, puis par l’ami de son père, le peintre équestre et militaire René Princeteau. Ses parents l’autorisent à partir étudier à Paris dans l’atelier de Léon Bonnat en 1882. Il rejoint ensuite l’atelier de Fernand Cormon, où il fréquente Louis Anquetin, Émile Bernard et Vincent Van Gogh.

Le postimpressioniste interprète du naturel

La vie nocturne de Montmartre et l’intimité féminine

A l’issue de sa formation, Henri de Toulouse-Lautrec installe son propre atelier à Montmartre en 1884. Il s’attache alors à représenter les cabarets qu’il fréquente, notamment le Moulin Rouge, le Moulin de la Galette, et leurs artistes deviennent ses modèles, notamment La Goulue, Jane Avril, Yvette Guilbert. Il reprend les poses et gestuelles, qu’il capture par de nombreuses esquisses et travaux préparatoires lors de longues heures d’observation.

Henri de Toulouse-Lautrec se préoccupe avant tout de restituer le mouvement naturel, dans des œuvres à l’aspect souvent inachevé. Pour cela, il réalise de nombreux nus féminins, et représente les femmes dans leur vie quotidienne, se coiffant ou se maquillant. Il cherche à rendre leur attitude simple et naturelle. L’emploi du carton coloré comme support permet d’accentuer l’expressivité des couleurs.

Le style d’Henri de Toulouse-Lautrec est alors très personnel, libre et imaginatif. S’il ne rejoint aucune école théorique, il appartient au Postimpressionnisme par ses sources d’inspiration, à savoir les œuvres et compositions d’Edgar Degas, Honoré Daumier, Jean-Louis Forain, et James McNeill Whistler. Il est également sensible au Japonisme, comme le montrent ses compositions en contreplongée, et les monogrammes de ses signatures. Sa production, prolifique, compte plus de 5 000 dessins et 370 lithographies.

Le publicitaire et illustrateur de succès

Les œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec sont connues auprès du grand public grâce à la gravure. Dans les années 1890, il travaille notamment pour le journal Le Mirliton, la revue Nabi Revue Blanche, et l’Escarmouche.

Ce sont surtout ses affiches publicitaires, réalisées à la lithographie, qui assurent la diffusion de son art. Sa première affiche, Moulin-Rouge – La Goulue, le rend célèbre dans tout Paris en 1891. Ce succès assure à Henri de Toulouse-Lautrec de nombreuses commandes d’affiches, portraits, illustrations de livres, et décors de théâtre pour les années suivantes.

Le retour dans le sud de la France

En dépit de son succès artistique, Henri de Toulouse-Lautrec traverse de nombreuses périodes de dépression, liées à son infirmité. Il boit avec excès, et provoque de nombreux scandales. Pour préserver la réputation familiale, son père insiste pour qu’il utilise un pseudonyme. Il signe donc souvent « Tréclau », ou fait simplement figurer ses initiales H.T.L., ou H.T. Lautrec.

En 1899, arrêté à l’issue d’une bataille ivre un cabaret, Henri de Toulouse-Lautrec est contraint faire une cure au sanatorium de Neuilly-sur-Seine. Jusqu’à son départ en 1900, il réalise d’après mémoire une série de dessins de cirques sur les supports qu’il parvient à obtenir. A sa sortie, Henri de Toulouse-Lautrec part à Bordeaux, où il effectue une série de dessins de l’Opéra, et d’études de La Belle Hélène. Il ne se rend plus que rarement à Paris. Sa santé se détériore cependant rapidement. Il retourne en convalescence auprès de sa mère, au Château de Malromé, où il renoue avec les thématiques animalières de son enfant. Il y meurt en septembre 1901.

La cote des œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec

Artiste atypique de la fin du XIXème siècle, les œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec sont particulièrement prisées aux États-Unis, où le nombre d’œuvres échangées et le chiffre d’affaire obtenu sont les plus élevés.

Les peintures de l’artiste, souvent conservées en collections publiques, s’échangent peu. Lorsqu’elles circulent, les toiles sont le plus souvent estimées entre 100 000 et 500 000 euros, mais peuvent facilement dépasser les 5 millions. La blanchisseuse (1886-1887), acquise pour 16 580 000 € (20 000 000 $) à New-York en 2005, constitue la vente la plus élevée.

La gamme des prix des œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec reste cependant très large. Les estampes, qui représentent 86% des ventes, s’échangent pour 100 à 1 000 000 €. L’estimation la plus fréquente se situe cependant entre 1 000 et 5 000 €, tout comme pour les dessins.

Afin de vérifier l’authenticité des œuvres vendues, le Comité Toulouse-Lautrec a été créé en 2005.

(Illus.)Henri de Toulouse-Lautrec, Maxime Dethomas, au Bal de l’Opéra (1896), huile sur toile (67,5 × 62,5 cm), Washington, National Gallery of Art.

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