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Estimation et cote de l'artiste Jean Dufy
Jean Dufy (1888-1964), frère cadet de Raoul Dufy, est un artiste peintre, dessinateur, et guitariste.
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Jean Dufy, un artiste dans l’aura de son frère Raoul
L’intérêt de Jean Dufy pour la peinture et la couleur naît au Havre en 1906, quand il découvre à l’exposition du Cercle de l’art moderne l’art d’Henri Matisse, André Derain, Albert Marquet, et Pablo Picasso. Il est bouleversé par la luminosité, la sonorité et l’éclat des couleurs de La Fenêtre ouverte à Collioure, d’Henri Matisse.
Encouragé par Raoul Dufy, Jean peint un tableau en 1907, qu’il vend à Georges Dussueil, le fondateur du Cercle de l’art moderne. Après deux ans passés comme commissaire à bord du transatlantique La Savoie, qui relie Le Havre à New York, Jean Dufy s’inscrit à l’école des Beaux-arts du Havre en 1909, sur les conseils de Raoul Dufy et d’Othon Friesz. A l’issue de son service militaire, en 1912, Jean Dufy rejoint son frère à Paris. Ce dernier, qui devient son mentor, lui fait rencontrer André Derain, Georges Braques, Pablo Picasso, et Guillaume Apollinaire.
Ses premières œuvres, des aquarelles aux tons sourds, bruns, bleus, et rouges sombres, témoignent de sa proximité avec son frère. Il lui emprunte sa technique des hachures, elle-même inspirée de l’art de Paul Cézanne.
Ce lien étroit avec son frère perdure jusqu’à la fin de la guerre, où tous deux collaborent brièvement pour créer des dessins sur tissus pour la soierie lyonnaise Bianchini-Férier, et des costumes et masques pour le Bœuf sur le toit de Jean Cocteau en 1920.
Un art coloré et musical
Dans l’ébullition de la scène artistique des années 1920, Jean Dufy affirme progressivement sa personnalité artistique.
Dès sa convalescence au Val d’Ajol pendant la guerre, Jean Dufy dessine des décors floraux et végétaux. Il diffuse ses dessins en réalisant des décors pour les usines de porcelaine de Théodore Haviland à Limoges à partir de 1916, et ce pendant trente ans. C’est au titre de ses compositions décoratives qu’il reçoit la médaille d’or de l’Exposition internationale des arts décoratifs à Paris en 1925, pour son service « châteaux de France ».
L’artiste pratique surtout la peinture à l’huile, à l’aquarelle, et à l’encre de Chine. Il est alors reconnu pour ses dons de coloristes, qui s’expriment en carrés de couleurs, et dans ses répartitions audacieuses de la lumière. Ainsi dans Nature morte à la tasse (1921), seule la porcelaine blanche est source de lumière. Jean Dufy accorde une attention particulière à la musique, qui lui inspire de nombreuses compositions, et qu’il associe à la couleur. La Revue Nègre (1925) constitue la première occurrence du lien entre chromatisme et musicalité dans son œuvre. A la même époque, il a une prédilection pour les scènes de cirque, où il adopte le même système de musicalité de la couleur, et le même art des jeux de lumières et de couleur. Son style, lisse et fluide, avec des bleus profonds coupés de rouges, verts, et de points jaunes, qui créent des effets de lumière, le distingue de son frère. Jean Dufy cherche à traduire l’atmosphère générale d’une scène, plutôt que d’en capturer les détails.
Le peintre montre ses œuvres au grand public en France dans les années 1920, au Salon d’Automne et dans des galeries telles que la galerie Bing, puis à New York et Philadelphie la décennie suivante, en particulier à la Balzac Galleries en 1930 et à la Perls Galleries en 1938. En 1937, Jean Dufy collabore aussi avec son frère pour réaliser La Fée Électricité, œuvre monumentale commandée à Raoul pour la décoration intérieure du pavillon de l’Électricité et de la Lumière à l’Exposition internationale de 1937. Jean s’occupe de la documentation iconographique de l’œuvre, cependant, Raoul Dufy omet de citer sa collaboration lorsqu’il présente l’œuvre à la presse, provoquant une rupture entre les deux frères.
Les vues de paysage
Jean Dufy réalise de nombreuses vues de paysages. Il dépeint Honfleur, Villefranche-sur-Mer, où il réside en 1920, puis le Limousin et la Touraine, où il habite une partie de l’année dans les années 1920. Dans les années 1950 et 1960, il représente les paysages vus lors de ses voyages en Afrique du Nord et en Europe (Italie, Grèce, Angleterre, Irlande, Autriche, Danemark, Suède, Pays-Bas, Espagne, Portugal).
C’est cependant surtout le paysage urbain parisien qui capture son attention tout au long de sa carrière. Pendant trente-cinq ans, il décline en camaïeu de bleu le motif des rues, des portes de Paris, et de la circulation parisienne.
La cote des œuvres de Jean Dufy
Les œuvres de Jean Dufy ont aujourd’hui une cote plus élevée que celles de son frère Raoul, mais leur évolution est la même au fil du temps. C’est surtout sur le marché américain qu’est apprécié l’art de Jean Dufy (70% des ventes en 2021).
Les aquarelles et gouaches représentent 60% des ventes d’œuvres de Jean Dufy, et sont vendues pour la plupart entre 10 000 et 50 000 €, mais peuvent atteindre les 90 000 €, comme ce fut le cas à Paris en 1990 pour la gouache La Butte Montmartre. Les peintures sont dans la même gamme de prix moyenne, mais peuvent atteindre des sommes bien plus hautes. Le record est détenu par l’huile sur toile Le quintette bleu (1946), vendu à Londres en 2005 pour 420 476 € (280 000 £ ).
(Illus.)Portrait de Jean Dufy en 1935
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