Estimation et cote de l'artiste Jean Souverbie

Jean Souverbie (1891-1981) est un peintre d’influence cubiste et de composition néoclassique moderniste. Quelque peu oublié de l’Histoire de l’art, l’artiste laissa toutefois sa trace dans l’architecture parisienne à travers de nombreux décors monumentaux. Découvrez l’histoire de Jean Souverbie et ses peintures modernes emblématiques. Besoin d’une expertise ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

Estimation gratuite Jean Souverbie

Vous souhaitez  expertiser une œuvre de Jean Souverbie et recevoir son estimation ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre de Jean Souverbie en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

Jean Souverbie, élève des nabis

Issu d’une famille bourgeoise, Jean Souverbie passe une enfance marquée par la maladie, et reçoit ainsi une éducation à domicile, ponctuée de sorties culturelles. Attiré par les décors de théâtre, le jeune Jean Souverbie se passionne pour le dessin après avoir découvert les eaux-fortes de Rembrandt. Dans la foulée, son père lui offrira du matériel pour qu’il débute ses expérimentations. Entre Saint-Germain-en-Laye et la Côte d’Azur, Jean Souverbie découvre l’harmonie et les proportions de l’art classique au Château de Versailles, et la lumière singulière du Sud, qui ravit les maîtres modernes. 

En 1911, Jean Souverbie entre à l’Académie Julian, dans l’atelier de Jean-Paul Laurens, puis à l’Académie Ranson, cinq ans plus tard. Dans cet établissement, il rencontre les artistes nabis Paul Sérusier, Edouard Vuillard, Félix Vallotton et Maurice Denis, déjà connus quelques années plus tôt, qui le prennent sous son aile. A la mort de son père en 1918, Jean Souverbie est contraint de travailler, et quitte l’Académie.  

Jean Souverbie, entre avant-garde et retour à la tradition

Dans ses premières années, Jean Souvernie est inspiré par la peinture cubiste, elle-même sous l’influence de Cézanne. Dans ses tableaux, l’artiste emploie une palette proche de ses maîtres, des tons sourds sablés, terreux, ocres, avec un véritable goût pour la couleur, qui fait défaut aux artistes cubistes. Des motifs tels que le nu, la mandoline ou certaines natures mortes, fondus dans l’arrière-plan et dénués de perspective, témoignent de cette inspiration cubiste. Dans les années 1930, Jean Souverbie revient à une forme de tradition, proche de celle entreprise subitement par Picasso, en cette même décennie. Dans ses compositions, le peintre intègre la grammaire de l’architecture antique, par exemple les colonnes, qui vient encadrer les corps féminins nus solides pareils à des statuaires antiques. Le paysage maritime et les collines sont également présents, rappelant ses séjours sudistes, tout comme la lumière rasante qui découpe ses compositions.

Le silence et le mystère, qui se dégagent des tableaux de Jean Souverbie, ramènent également à d’autres cercles artistiques, imprégnés par cet imaginaire néoclassique. On pense, par exemple, à De Chirico ou Dali, qui participent à revisiter le néoclassique d’un point de vue moderniste, aux côtés notamment de Picasso et de Jean Souverbie. De manière générale, le travail de Jean Souverbie s’inscrit dans un moment historique et esthétique particulier. En effet, ce retour à l’ordre, réalisé par une grande partie des artistes modernes, est caractéristique de cet entre-deux-guerres tardif, qui voit éclore en parallèle les premiers signes de régimes totalitaires et fascistes en Europe.

Jean Souverbie, décorateur de théâtre

Les années 1930 marquent également le début d’une reconnaissance notoire pour Jean Souverbie. D’une part, il se concentre sur des tableaux de format monumental, qu’il exposera à la Biennale de Venise, et d’autre part, l’artiste reçoit de nombreuses commandes pour orner de grands décors les monuments emblématiques de la ville de Paris. Attiré par les décors de théâtre depuis son plus jeune âge, Jean Souverbie réalise ainsi des fresques monumentales pour le Palais Chaillot, les expositions universelles ou les salons de paquebots. Il signe également des décors représentant des allégories des quatre saisons, pour l’hémicycle du Palais d’Iéna. 

Jean Souverbie fait preuve d’un talent particulier pour ces formats. L’artiste sera ainsi recruté par l’Opéra de Paris, et travaillera en tant que décorateur, auprès du directeur Jacques Rouché. En 1945, l’Ecole des Beaux-Arts de Paris va même jusqu’à créer un atelier d’art monumental, où il devient professeur émérite. Jean Souverbie lèguera son savoir à ses élèves et, parmi eux, à Philippe Lejeune, Georges Visconti ou Pierrette Bloch. Représenté par les plus grandes galeries de son vivant, Jean Souverbie a désormais une place d’honneur dans les collections des musées tels que le Centre Pompidou, la Piscine de Roubaix ou le musée des Arts décoratifs. En 2021, une première monographie lui est consacré, archivant définitivement sa présence dans l’Histoire.

Faire estimer gratuitement une oeuvre de Jean Souverbie

Pour un tableau de Jean Souverbie, on compte des prix variant entre 8 000 et 60 000 euros, avec une moyenne autour des 25 000-30 000 euros. Les préférences vont aux tableaux de Souverbie de grands formats et d’influence cubiste, qui dépasseront parfois les 100 000 euros. Au crayon, à l’encre ou la plume, à l’aquarelle, au pastel ou à la gouache, les dessins de Souverbie auront aussi la cote : comptez entre 200 et 2 000 euros, avec des exceptions excédant les 10 000 euros. Quant aux lithographies, on retrouve des prix autour de 150 euros. 

Vous souhaitez faire expertiser un tableau, un dessin ou une lithographie de Jean Souverbie et recevoir son estimation. Faites estimer un tableau, un dessin ou une lithographie de Jean Souverbie en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

(Illus.) La Terre

Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?

L’expertise en ligne de votre objet se fait facilement, en trois étapes ! C’est gratuit et confidentiel.