Estimation et cote de l'artiste Louis Valtat

Louis Valtat (1869-1952) est un précurseur du Fauvisme, reconnu pour la sonorité de ses couleurs, et son talent pour les arts décoratifs.

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Formation du style pictural de Louis Valtat

Louis Valtat fréquente l’Académie Julian à partir de 1886, et entre à l’École des Beaux-Arts de Paris deux ans plus tard. Il s’essaie alors à différents mouvements d’Avant-garde. Proche des Nabis, dont il admire l’art de la composition, il étudie le dessin et la couleur de Vincent Van Gogh et Paul Gauguin, leurs modèles. Louis Valtat reprend à ce moment les thématiques chères à Henri de Toulouse-Lautrec, observant depuis son atelier les scènes de rues, les mendiants et les prostituées. Il s’intéresse également au Néo-Impressionnisme, à la suite de Henri-Edmond Cross, à qui il rend visite en 1892, puis de Georges Seurat et de Paul Signac. Il cherche à imiter leur touche miroitante, mais retourne finalement au dessin en étudiant Auguste Renoir.

La peinture de Louis Valtat : précurseur du Fauvisme

Phtisique, Louis Valtat se rend à Arcachon pour se soigner en 1895-1896. Durant sa convalescence, il multiplie les techniques artistiques, et fait des estampes sur bois, des croquis à l’huile et des aquarelles. Il expérimente une peinture aux formes simplifiées, contenant des couleurs pures, sans ombres portées. Inspiré par les cartons de tapisserie qu’Aristide Maillol lui à montrer à Banylus en 1895, Louis Valtat recherche l’unité des formes, et délaisse la représentation des détails. Ce faisant, il annonce le Fauvisme avec des toiles telles que Les Écaillères d’huîtres à Arcachon (1896). Louis Valtat représente alors avant tout des femmes, intégrées au paysage ou bien au travail. De retour à Paris en 1896, Louis Valtat enseigne à l’École des Beaux-Arts de Paris. II transmet à ses élèves Henri Matisse, Georges Rouault et Albert Marquet, futurs peintres Fauves, l’idée que la couleur n’est pas simplement mimétique, mais endosse également une valeur symbolique. De 1897 à 1899, Louis Valtat réside à Agay, près de Saint-Raphaël. Ses représentations de rochers rouges l’incitent à faire évoluer sa palette, et à jouer sur la polarité entre les couleurs primaires. Ses toiles aux couleurs vives, présentées pour la première fois au public en 1899, ont une grande influence sur le développement de l’art Fauve. Sa période méditerranéenne perdure pour vingt ans, et ses toiles sont très diffusées auprès des collectionneurs dans les années 1900-1910. Louis Valtat participe au Salon d’Automne de 1905, où il expose aux cotés de Vassily Kandinsky et Alexej von Jawlensky, dans la salle XV. Son travail est remarqué, mais il n’est pas compté parmi les Fauves, en raison de sa touche très régulière. Tout comme les Fauves, il représente cependant le paysage de façon décorative, en couleurs pures, avec des formats larges. Ses voyages autour du bassin méditerranéen, notamment en Italie en 1902 et à Alger en 1906 accentuent la vivacité de ses coloris. C’est l’intensité des contrastes chromatiques qui assure la lisibilité de son trait, dans des toiles telles que Femme sur la plage (1910). De retour à Paris en 1914, Louis Valtat se tourne vers des thèmes plus urbains, en particulier l’atelier de couture voisin de son atelier. Souhaitant réintégrer la nature à son œuvre, Louis Valtat achète une maison à Choisel dans la vallée de Chevreuse dans les années 1920. Les fleurs de son jardin et les paysages alentours deviennent alors ses sujets de prédilection. Il peint de cette manière jusqu’en 1948, date à laquelle la maladie le contraint à cesser.

Les autres techniques de Louis Valtat : gravure et arts décoratifs

S’il est avant tout connu pour la peinture, Louis Valtat pratique au cours de sa carrière d’autres techniques artistiques. A la demande de son marchand Ambroise Vollard, Louis Valtat s’essaie à la peinture sur les céramiques d’André Metthey, en 1907, et au modelage qu’il pratique en 1909. Graveur, Louis Valtat fournit des illustrations au journal conventionnel La Critique, et à la revue satyrique L’Omnibus de Corinthe. Il joue avec les lignes du bois pour donner une puissance et une dimension aléatoire à son dessin. Louis Valtat manifeste également un goût pour les Arts décoratifs, encouragé par sa visite de l’atelier de tapisserie d’Aristide Maillol à Banylus en 1895. Son goût pour la création textile se manifeste d’abord dans ses peintures, qui imitent les tapis par leurs parterres de fleurs. Il dessine ensuite des cartons de tapisserie pour Aubusson en 1922-1923.

La cote des œuvres de Louis Valtat

La valeur des œuvres de Louis Valtat s’est stabilisée depuis 2011, après la crise connue en 2008. Il est représenté à part égale sur les marchés français et américains. Depuis 2011, les peintures constituent 66% des ventes, elles restent donc encore très disponibles sur le marché. Elles s’échangent le plus souvent pour 10 000 à 50 000 €. En ce qui concerne ses dessins, ce sont ses pastels des années 1895, réalisés sous l’influence d’Henri de Toulouse-Lautrec, qui atteignent les prix les plus hauts. Le record est détenu par aux courses, vendu 55 777 € (45 000 £) à Londres en 2012. 

(Illus.)Louis Valtat, Baie d’Anthéor, 1906-1907. State Museum of Modern Western Art Moscow.

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