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Estimation et cote de l'artiste Sonia Delaunay
Sonia Delaunay (1885-1979) est une figure majeure de l’art du XXème siècle. Peintre et créatrice d’arts décoratifs, elle conçoit un art total, traduisant ses recherches liées à la couleur sur tous supports.
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Les origines de la peintre et créatrice Sonia Delauney-Trek
Sonia Delaunay nait sous le nom de Sophie Stern en Biélorussie en 1885. Orpheline, elle est élevée par son oncle Henri Terk à Saint-Pétersbourg. Après avoir suivi une formation artistique à Karlsruhe auprès de Ludwig Schmid Reutter entre 1903-1905, elle se transfère à Paris, où elle fréquente l’Académie de la Palette. Admirative du travail de Vincent Van Gogh et de Paul Gauguin, et inspirée par les Fauves, elle utilise comme eux des couleurs intenses, délimitées par des cernes épais.
En 1908, année de sa première exposition personnelle à Paris, elle épouse le galeriste Wilhelm Uhde. Elle s’en sépare deux ans plus tard pour se remarier avec Robert Delaunay. Leur fils Charles nait en 1911, et c’est pour lui qu’elle crée ses premières broderies et étoffes. Dans ses créations textiles, qualifiées de cubistes par ses amis Paul Klee et Franz Marc, Sonia Delaunay recherche la géométrisation des formes et la profusion des couleurs. En 1912, lorsque Robert Delaunay élabore ses théories sur les lois des contrastes simultanés, considérant que l’opposition des contrastes est constructive, elle franchit elle-aussi le pas de l’Abstraction. Elle traduit cette théorie de la « simultanéité » dans des peintures, mais l’élargit rapidement à tous les domaines des arts décoratifs, notamment les reliures, les illustrations d’ouvrages, les publicités, et enfin les tissus. Guillaume Apollinaire la cite parmi les cubistes orphiques dans Les Peintres Cubistes (1913).
De la peinture aux arts créatifs
Lorsque la Première guerre mondiale éclate, les Delaunay parlent en Espagne puis au Portugal, où elle pratique la poterie. Séduite par cette luminosité nouvelle, elle accentue encore l’importance de la couleur dans son œuvre. Après la Révolution russe, Sonia Delaunay perd ses revenus. Elle retourne alors à Madrid, où elle s’investit dans la décoration du Petit Casino et des costumes de la première revue, avec l’aide de Serge de Diaghilev. Elle ouvre également un magasin de vêtements, accessoires et mobilier d’ameublement, pour lequel elle dessine toutes les pièces. Son entreprise rencontre un grand succès, et elle ouvre des succursales à Barcelone et Bilbao.
Les Delaunay rentrent à Paris en 1921. Sonia Delaunay mène alors une activité intense, s’occupant notamment du décor de la libraire Au Sans Pareil à Neuilly (1922) et des reliures pour les ouvrages de Tristan Tzara et d’Iliazd. Une maison lyonnaise lui commande des étoffes simultanées en 1923, ce qui se traduit par le dessin d’écharpes et manteaux simultanés. Forte de son expérience madrilène, Sonia Delaunay ouvre à Paris un atelier de modèles, qu’elle dessine pour le couturier Jacques Heim (1924). Elle crée également des costumes pour nombre de ballets, ainsi que pour le Carnaval de Rio en 1928. Son influence sur la mode des années 1920 est prédominante. Les affaires de Sonia Delaunay prospèrent jusqu’au crack de 1929, à l’issue duquel elle ferme son atelier de modèle et recentre son activité sur la peinture.
En 1931, Sonia Delaunay rejoint aux cotés de Robert le groupe Abstraction-Création, défendant l’art non-figuratif, par opposition au Surréalisme. De concert avec Robert Delaunay, elle réalise des Rythmes, déroulant des disques simultanés à l’infini. Tous deux font connaitre leurs recherches au grand public par leurs affiches publicitaires, notamment les d’affiches lumineuses telles que Néons (1935). Ils contribuent à donner une dimension officielle à l’Abstraction en participant au décor de l’Exposition Internationale des arts et des techniques de 1937, en tant que concepteurs et artistes.
Estimation et cote de Sonia Delauney-Trek
En plus de promouvoir l’art abstrait, elle construit la mémoire du rôle joué par son mari dans son développement, après sa mort en 1941. Après un isolement à Grasse avec les Arp et les Magnelli pendant la Seconde guerre mondiale, elle rentre à Paris en 1944, et s’emploie à montrer l’influence qu’a eu Robert Delaunay dans le développement de l’art moderne. A cet effet, elle organise la première rétrospective de l’œuvre de Robert en 1946, avec Louis Carré. La même année, elle relance le Salon des Réalités Nouvelles, initié par son mari en 1939. En parallèle, elle continue à explorer les différents champs des arts décoratifs. Elle poursuit ses illustrations d’ouvrages et dessins de costumes de ballets. Elle s’essaie aussi en 1966 à faire des cartons de vitraux pour l’église de Saux dans le Quercy, de mosaïques pour la fondation Pagani près de Milan, et de tapisserie pour les Gobelins. Son œuvre est récompensée par sa nomination comme chevalier des Arts et des Lettres en 1958, et elle reçoit la Légion d’Honneur en 1975.
Sonia Delaunay fait partie des rares femmes à avoir une notoriété telle en histoire de l’art. Cette renommée a des conséquences sur sa place sur le marché de l’art, où elle est représentée surtout sur le marché français et le marché américain. Depuis le record des ventes atteint à Paris en 2002 par Le marché au Minho (1915), vendu pour 4 100 000 €, les prix restent relativement stables. Artiste polymorphe, les valeurs dépendent avant tout du type d’œuvre. Les peintures, qui représentent moins de 7% des œuvres échangées, ont des estimations très diverses, allant de 100 à 4 00 000 €. Les tapisseries sont également très prisées, avec une fourchette des ventes comprise entre 1 000 et 50 000 €. Les dessins, estampes et sculptures sont pour la plupart vendus pour 1 000 à 5 000 €, bien que les œuvres puissent largement dépasser leur estimation. Ce fut le cas pour Rythme couleur, Opus 972 (1962), vendue à New York en 2021 à 141 372 € (160 000 $), soit le double de son estimation haute. Les objets et céramiques, vendues pour moins de 1 000 €, demeurent ses œuvres les plus accessibles.
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