Estimation et cote de l'artiste Yves Klein

Yves Klein est un artiste en haut en couleurs ; et pour cause, c’est au cours des années 1950 qu’il développe et brevète sa propre teinte connue sous le nom d’IKB (pour International Klein Blue), persuadé que dans le futur, les artistes ne peindraient plus que des monochromes. Cette invention, devenue la véritable marque de fabrique de l’artiste français, découle d’une volonté de représenter les émotions par la couleur plutôt que par la ligne, qui selon lui n’est pas en mesure de nous donner accès « à une quelconque autre dimension ».

Estimation Yves Klein

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Les débuts artistiques du peintre Yves Klein

Alors qu’il avait pour première vocation d’être judoka, Yves Klein se dédie à une carrière artistique en autodidacte et se livre à des expérimentations diverses ; dont certaines, comme l’usage du pigment outremer, rencontrent un vif succès. En somme, il est un véritable pionnier dans son domaine, avide de nouveautés.

Yves Klein s’inscrit dans le mouvement du « Nouveau Réalisme », qui apparaît en octobre 1960. A l’instar du groupe des « artistes indépendants », qui deviennent “impressionnistes” dans les années 1870-1880, le Nouveau Réalisme est une initiative collective ayant pour but de réunir des artistes aux langages plastiques divers mais aux aspirations communes (utilisation d’objets de récupération et volonté de symboliser une nouvelle société de consommation après la guerre). Ce mouvement met en relation des figures connues du grand public telles que Niki de Saint Phalle et César, mais aussi Arman, François Dufrêne et Raymond Hains. Cette expression est forgée par le critique d’art Pierre Restany à l’occasion d’une première exposition collective en mai 1960.

En convoquant le concept de « réalisme », il se réfère au mouvement artistique et littéraire né au XIXème siècle qui entendait décrire, sans la magnifier, une réalité banale et quotidienne. Cependant, ce réalisme est « nouveau », de même qu’il y a eu un Nouveau Roman ou une Nouvelle Vague cinématographique. Sa vocation est de dépeindre une société contemporaine sans artifice à travers le prisme d’un objet spécifiquement choisi par l’artiste plutôt que par une image adéquate. Il s’agit plus simplement d’une façon de désacraliser l’art en explorant de nouvelles représentations du réel. Il est apparenté au mouvement américain du Pop Art par ses similitudes (sources d’inspiration puisées dans la réalité quotidienne et dans la publicité) mais n’en est pas une adaptation française. Yves Klein propose en une phrase sa définition personnelle du courant dans un de ses Monochromes : « Les Nouveaux Réalistes ont pris conscience de leur singularité collective ». Il faut d’ailleurs souligner que les artistes de ce groupe n’hésitent pas à avoir recours à la provocation afin de se faire une place sur la scène médiatique.

Yves Klein et le monochrome

Klein ne fait pas exception à la règle, il est tout aussi audacieux que ses contemporains. Le mélange entre art conceptuel et performance inhérent à son œuvre contraste avec l’expressionnisme ou les premières sensibilités Pop d’autres artistes de l’époque. En effet, il explore à lui seul toutes les possibilités que son époque met à disposition. Ses Monochromes, des toiles recouvertes d’une seule couleur et systématiquement estimées par les experts au-delà d’un million d’euros, figurent parmi les œuvres les plus emblématiques de Klein. Toutefois, ce n’est pas lui, mais Restany qui choisit de les désigner comme « propositions monochromes ». Bien que l’on retienne essentiellement ses peintures bleu outremer (IKB), il faut rappeler que Klein choisit de présenter un tableau orange au salon des Réalités Nouvelles de 1955. Il est cependant refusé par le jury en raison de sa « trop grande simplicité ». C’est à l’occasion d’une soirée privée en 1958, que Klein renouvelle ses Monochromes en inventant les Anthropométries. Elles lui permettent de dépasser les frontières de la création artistique pour atteindre le concept de performance ou happening. Ces Anthropométries sollicitent des femmes nues en guise de pinceau pour appliquer de la peinture sur une toile. Le corps devient par cet acte à la fois créateur et création, faisant partie intégrante de l’œuvre finale. Il renouvelle l’expérience en 1960, cette fois-ci devant un public. Enfin, l’originalité de Klein réside dans la diversité de ses productions qui, loin de se limiter à la peinture, explorent aussi les voies de la sculpture, de l’estampe, du dessin et de l’ameublement.

Estimation et cote de Klein sur le marché de l'art

De nos jours, les œuvres de Klein et plus largement des artistes du Nouveau Réalisme sont très prisées sur le marché de l’art. Les innovations de Klein et sa contribution au groupe des Nouveaux Réalistes expliquent les prix élevés de ses productions : une peinture d’Yves Klein peut valoir entre 28 000 et 6 500 000 euros, tandis qu’une de ses sculptures peut valoir entre 4 000 et 3 000 000 euros. Les œuvres de Klein battent souvent des records : son tableau Feu Couleur 1 (1962) a été estimé à 30 millions de dollars en 2012, et La Rose du bleu (1960) a été vendue pour 29,8 millions d’euros la même année. Sa Sculpture éponge Bleue Sans titre (Se168, 1958) quant à elle, a été vendue aux enchères au prix record de 15 030 600 euros en 2013.

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