Estimation et cote de l'artiste Arman

Partisan de la désacralisation de l’objet par sa production en série ou son altération, Arman subit ironiquement le même sort que ses œuvres d’art en 1958. Dans le titre d’un magazine, « Armand » devient « Arman », pseudonyme qu’il décide de conserver par la suite.

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Qui est Arman, artiste aux multiples talents ?

L’artiste franco-américain, de son vrai nom Armand Pierre Fernandez, est né à Nice en 1928. Il grandit auprès d’un père brocanteur, amateur d’art et de musique qui éveille en lui l’amour de l’art. Arman est un artiste pluridisciplinaire qui expérimente des supports et techniques variés au cours de sa carrière. Il commence la peinture dès l’âge de dix ans et effectue ensuite des études à l’École des Arts Décoratifs de Nice de 1946 à 1949. Il est également intéressé par la philosophie et les arts de l’Extrême Orient, ce qui le pousse à intégrer l’École du Louvre en 1949. À Nice, Arman fait la connaissance d’Yves Klein et de Claude Pascal, alors qu’il est âgé de 19 ans. Le trio d’amis décide rapidement de monter un groupe qu’ils nomment « Triangle ». Ils produisent des toiles qu’ils signent de leurs simples prénoms à la manière de Van Gogh, qu’ils admirent tous les trois. Indépendamment de ses compagnons, Arman est captivé par les œuvres de Jackson Pollock et Kurt Schwitters. C’est pourquoi il s’essaie à la pratique du tampon et expose ses premiers Cachets à Paris en 1956. Ce n’est que deux ans plus tard qu’il débute ses célèbres accumulations d’objets qui sont à l’origine de sa notoriété.

Arman : peintre, sculpteur, plasticien des Nouveaux Réalistes

Il est un des membres fondateurs du groupe des Nouveaux Réalistes avec son ami Yves Klein, mais aussi César, Martial Raysse et Pierre Restany qui fait figure de théoricien. Les aspirations de ces artistes s’illustrent dans les Accumulations d’Arman, qui amasse pour les composer des matériaux aussi nombreux que divers. Il cherche à effacer la singularité de l’objet en le faisant disparaître dans la profusion, et met en avant le caractère périssable des produits de la société d’abondance. Arman utilise souvent des objets identiques coulés dans du plexiglas, de la résine ou du béton, quoique son matériau de prédilection reste les instruments de musique, comme en témoigne son Accumulation musicale de 1971.

À partir de 1962, il réalise ses Combustions telles que Le Fauteuil d’Ulysse de (1965). A travers ces sculptures carbonisées il veut faire subir à l’objet un « état limite » qui le modifie tout en préservant son identité. Plus tard, il travaille sur le concept de « colère » et le pousse à son paroxysme avec son Conscious Vandalism (2001) où il saccage un appartement bourgeois pour en constituer une œuvre d’art. Parmi toutes les étapes de sa quête artistique, sa collaboration avec la firme automobile Renault est sans doute un des évènements les plus déterminants puisqu’elle lui permet de travailler avec les objets les plus représentatifs de la société de consommation : les automobiles. Il en résulte sa Victoire de Salemotrice, particulièrement emblématique.

Estimation et cote d'Arman, artiste contemporain

C’est dans les années 1960 que sa carrière s’internationalise, lorsqu’il expose pour la première fois à New-York. Il s’installe à cette même époque aux États-Unis mais continue de présenter ses œuvres en Europe, notamment au sein de l’exposition « Le Plein » où il remplit la galerie d’Iris Clert d’objets de rebut et de détritus sélectionnés. C’est le contrepoint de l’exposition « Le Vide » organisée deux ans plus tôt par son ami Yves Klein dans la même galerie. Dans les années 2000, lui sont dédiées des rétrospectives à Krefeld, Amsterdam, Bruxelles, et Minneapolis. L’une de ces manifestations les plus importantes est celle de la galerie nationale du Jeu de Paume à Paris en 1998. Le choix de ce lieu symbolique est révélateur de l’envergure que prend la figure d’Arman dans l’histoire de l’art moderne au tournant des années 2000.

Les estimations pour les peintures et sculptures d’Arman sont fluctuantes selon les périodes et les matériaux. Elles sont dans l’ensemble cotées entre 1000 et 150 000 euros. Les œuvres faisant appel aux grands principes de l’artiste (inclusion, coupe, accumulation, combustion), souvent les plus anciennes, obtiennent les prix les plus élevés. Les tableaux et sculptures édités en série valent entre 1000 et 3000 euros, tandis que les bronzes d’instruments de musique se vendent en moyenne 5000 euros. Les peintures en accumulation trouvent acquéreur au-delà de 5 000 voire 10 000 euros comme A Napoli (1989) adjugée 13 000 euros en 2018 à Paris où il bat également un record de vente avec sa sculpture Accord majeur (1962), qui a atteint 371 760 euros en 2008.

(Illus.)Arman

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