Estimation gratuite de tous types de meubles anciens
Les meubles anciens sont conçus comme des objets d’apparats, mais ont également une dimension fonctionnelle. Les types de meubles anciens apparaissent et évoluent au gré des usages de la société.
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Les types de meubles au Moyen âge et à la Renaissance
Au Moyen Age, les types de meubles correspondent aux usages de l’élite, qui est itinérante. Les meubles sont donc peu nombreux, et doivent pouvoir circuler avec leurs propriétaires. Les meubles associés au Moyen Âge sont avant tout les coffres avec serrures et poignées, souvent sculptés ou peints. Parmi les meubles d’apparat, les chaises et tabourets à accotoirs et les buffets et dressoirs sont les plus prestigieux. Les armoires sont également des meubles rares. Elles présentent plusieurs corps superposés fermés par des vantaux. Quant aux lits, ils sont composés d’un châssis de bois recouvert d’un ciel de lit entouré de rideaux. Les sièges et tables en revanche sont assez rudimentaires : on dispose de bancs et tables à tréteaux.
A la Renaissance, l’élite se sédentarise. N’étant plus soumis à l’obligation de proposer des meubles démontables, les artisans proposent de nouveaux types de meubles, plus monumentaux. Ainsi, les tables à tréteaux se transforment en véritables tables avec plusieurs pieds et un système de rallonges. On voit par ailleurs se développer les meubles de présentation et de stockage. Pour disposer les objets, on crée désormais des armoires à deux corps superposés, des dressoirs, et des cabinets, qui supplantent les coffres. Le meuble le plus caractéristique de la Renaissance est cependant le buffet à deux vantaux, à décor de bois sculpté de goût renaissant.
En ce qui concerne les sièges, les fauteuils à haut dossier et les caquetoires sont associés à la Renaissance. Quant aux lits, ils se sophistiquent à la Renaissance, et le ciel de lit se transforme en baldaquin.
La monumentalisation des meubles à la période baroque
Au XVIIème siècle, alors que le baroque s’impose, les meubles se font plus monumentaux.
Les types de meubles de style Louis XIII
Le style Louis XIII désigne une période qui va de la mort de Henri III (1589) à la prise de pouvoir de Louis XIV (1661), intégrant le règne de Louis XIII (1610-1649). La France s’impose sur l’échiquier européen, et l’État s’affirme dans un climat politique fortement troublé. Ce contexte se traduit par la monumentalisation des meubles. Les meubles sont alors en bois tourné et plaqué de bois noir, en ébène ou en poirier noirci.
Les tables se présentent toujours avec un entrejambe en H, mais l’entrejambe en X apparait à la fin de la période. Les tables peuvent être carrées ou rectangulaires, et sont dites brisées lorsqu’elles sont munies d’abattants qui se replient. Les bureaux apparaissent à cette période, bien qu’ils soient encore rares. On distingue le cabinet à écrire de la table bureau, longue table rectangulaire avec plusieurs séries de tiroirs.
Les fauteuils adoptent un dossier bas et des accotoirs à tête d’animal. En ce qui concerne le stockage, les armoires s’imposent.
Les types de meuble sous Louis XIV
de bois et de métal, et l’ajout d’ornements de bronze. Les bois sont sculptés et dorés, et les meubles souvent couverts d’une tablette de marbre.
Certaines tables ont un usage décoratif, notamment les consoles qui sont destinées à être disposées au mur.
De nouvelles formes apparaissent, en particulier la commode à trois ou quatre rangées de tiroirs. Le bureau se transforme, et se présente désormais comme un bureau plat à quatre pieds. Les lits sont agrémentés de colonnes de bois torses.
La spécialisation des types de meuble au XVIIIème siècle
Au XVIIIème siècle, le mode de vie de l’élite se transforme. La destination des pièces se fixe dans les hôtels particuliers, et les pièces deviennent plus petites. En conséquence, les meubles adoptent des tailles plus petites, et leurs fonctions se spécialisent. On crée un nouveau meuble pour chaque usage.
Les types de meubles Régence
Sous la Régence (1715-1723), les meubles traduisent plus de légèreté dans leur forme, leur structure et leur décor. En raison de l’amélioration de la maitrise des assemblages, les traverses des meubles disparaissent, et les fauteuils deviennent plus légers. Les types de sièges se démultiplient, et l’on voit apparaitre les bergères à oreilles (des fauteuils aux joues rembourrées), les chaises longues « Duchesse », mais aussi des chaises cannées, plus légères.
Les armoires deviennent plus petites, et on voit apparaitre les bibliothèques à façade grillagée.
En ce qui concerne les commodes, tables et consoles, elles présentent un galbe accentué. On remarque l’apparition de la commode arbalète et de la table de toilette.
Les types de meubles sous Louis XV
Sous Louis XV, les meubles deviennent plus confortables et fonctionnels, ce qui entraine la création de nombreux nouveaux modèles.
En ce qui concerne les sièges, on dénombre les fauteuils à accotoirs reculés, les bergères, les marquises, les voyeuses, les canapés, les chaises longues « Duchesse », et les veilleuses. Les formes des sièges s’adaptent aux exigences de la mode. Ils présentent un dossier plus bas pour ne pas être tachés par la poudre des perruques et des accoudoirs en retrait car les robes s’élargissent.
Les formes des lits se diversifient également, avec l’adoption du lit à la duchesse, à la polonaise, ou encore l’Ottomane, qui est en réalité un divan.
De nouvelles formes de tables apparaissent également en fonction de leurs usages. On remarque notamment la table à jeux, le « bonheur du jour », le vide-poche, serre-bijoux, la table de chevet, la table à ouvrage, ou encore la poudreuse.
À propos des armoires, les secrétaires à abatants apparaissent aux cotés des bibliothèques. Les formes des bureaux se diversifient également, et on trouve désormais des bureaux plats, à cylindre, ou encore dos d’âne. L’apparition de l’encoignure est la principale innovation en ce qui concerne les commodes
Les types de meubles sous Louis XVI
Sous Louis XVI, le mouvement de diversification des types de meubles initié dès la Régence continue.
Parmi les nouveaux sièges, on dénombre le fauteuil cabriolet, le fauteuil à chapeau de gendarme, et la chaise à la d’Artois. Les commodes se transforment encore, et on privilégie désormais les commodes à deux tiroirs, les encoignures en demi-lune, les semainiers et les cartonniers. La forme arrondie est particulièrement prisée dans les tables, et on propose notamment des tables ovales dites « en haricot », ainsi que des tricoteuses et des guéridons.
Quant aux bureaux, ils sont le plus souvent plats ou en cylindre.
Les meubles du XIXème siècle
Au XIXème siècle, les types de meubles correspondent de près à la révolution des mœurs liée aux multiples bouleversements politiques.
Les types de meubles du Directoire et de l’Empire
Sous le Directoire, dans une situation économique et politique perturbée, les types de meubles deviennent plus fonctionnels et sobres. Les formes s’inspirent avant tout de l’Antiquité romaine, et traduisent une certaine austérité en référence à la République romaine.
En ce qui concerne les sièges, les types confortables disparaissent. On privilégie les chaises légères à dossier ajouré, les chaises gondole et les fauteuils curules au piétement en X. Les lits de repos s’inspirent des formes romaines. Les formes traduisent une recherche de sobriété. Les tables adoptent une simple forme circulaire, avec un piétement en X, et les armoires et bibliothèques se présentent sous une forme à deux vantaux. Les bureaux, fonctionnels, sont le plus souvent des secrétaires à abattants et des bureaux à dos d’âne.
Sous l’Empire, les meubles demeurent d’inspiration antique. Les formes du Directoire sont conservées, et enrichies de nouveaux types de meubles. Les méridiennes et lits-bateaux apparaissent. Les tables guéridons et les psychés sont également caractéristiques de cette période. En ce qui concerne les commodes, des vantaux en dissimulent souvent les tiroirs.
Les types de meubles sous la Restauration et sous Louis Philippe
Les types de meubles sous la Restauration renouent avec les formes du XVIIIème siècle, et traduisent une recherche de confort des utilisateurs.
La recherche de confort est particulièrement perceptible du point de vue des sièges, avec le retour des ottomanes, et l’apparition des causes et des divans tendus d’étoffe jusqu’au soubassement. Les formes des siècles précédents sont de nouveau proposées en raison de l’adoption d’un style rétrospectif.
La recherche de confort est accentuée sous Louis Philippe. Les formes sont plus massives, et les pieds disposent de roulettes. Parmi les formes caractéristiques de cette période, on compte le fauteuil Voltaire et le fauteuil-crapaud, ainsi que la coiffeuse surmontée d’un miroir ovale et recouverte de marbre blanc.
Les types de meubles sous Napoléon III
Sous le Second Empire, la recherche de confort s’accentue, et se traduit par un emploi important des capitons, notamment dans les sièges confidents, les indiscrets, et les chauffeuses capitonnées. D’autres formes, bien plus légères, traduisent le goût pour l’Orient à cette période. C’est le cas de la chaise « bambou » et de la chaise « chinoise ». L’intérêt éclectique pour les styles rétrospectifs explique par ailleurs le retour de formes oubliées depuis la Renaissance, comme les lits à baldaquin et les tables rectangulaires Renaissance.
De nouveaux meubles apparaissent pour permettre à la haute société du Second Empire de recevoir dans les meilleures conditions, notamment le piano marqueté, le billard à ornement de bronzes, le porte-parapluie laqué et le porte manteau.
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L’estimation d’un meuble ancien varie en fonction de sa nature, de sa facture, et de son état de conservation.
Les meubles de facture ordinaire s’échangent pour quelques centaines d’euros. Les meubles de types rares et les « grands meubles » quant à eux suscitent des enchères élevées. On qualifie de « grands meubles le mobilier d’un parfait état de conservation, de provenance prestigieuse, et de qualité exceptionnelle.
Ainsi, la commode royale à vantaux de style Transition de Pierre Macret (1770) a été adjugée pour 750 000 € à Paris en 2022, tandis qu’une commode plus commune de François Rübestuck, elle aussi de style Transition (1770), a été vendue pour 5 109 € (38 000 DKK ) à Copenhague l’année précédente.
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(Illus.) Ameublement Empire, Louis-Martin Berthault, chambre à coucher de l’impératrice Joséphine, 1812, La Malmaison.
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