Estimation et cote de l'artiste Albert Gleizes

Albert Gleizes : La vie et l’oeuvre d’un peintre multiple, pionnier du cubisme, membre fondateur de la Section d’Or et adhérent d’Abstraction-Création. Découvrez en un clic l’histoire d’Albert Gleizes et son oeuvre d’avant-garde. Besoin d’une expertise concernant Albert Gleizes? Contactez l’équipe d’Estimonobjet ! 

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Albert Gleizes, itinéraire d’un enfant des avant-gardes

Albert Gleizes est né à Paris en 1881, dans une famille de peintres. Il est guidé dans sa voie par son grand-père et son oncle, peintre de portraits lauréat du prix de Rome. Comme son (futur) grand ami Jean Metzinger et d’autres peintres de cette génération, Albert Gleizes commence un apprentissage traditionnel de la peinture qui le mène vers l’impressionnisme et le post-impressionnisme. Il expose en ce sens dès 1901 au Salon d’automne. 

Mais sa passion pour Cézanne d’abord, puis pour les avant-gardes émergentes, Picasso, Braque et leur cubisme né en 1907, ainsi que les fauves de Matisse Derain et Vlaminck, le poussent bien vite vers une peinture originale au langage renouvelé, dans le trait, la perspective comme dans la couleur. Ce tournant advient dès 1909 dans la peinture de Gleizes : le peintre rencontre alors Henri Le Fauconnier, jeune peintre d’avant-garde fasciné par la géométrisation des formes de Cézanne, grand précurseur du cubisme, ce mouvement prometteur qui est aussi dans le viseur des tout jeunes Gleizes et Le Fauconnier. 

Albert Gleizes fuit la guerre et s’envole pour New-York, passe par Barcelone et rentre en France

 

Le style de Gleizes diffère donc du cubisme de Picasso ; la géométrisation y est forte, mais pour Gleizes la lisibilité est primordiale, ce qui pousse le peintre à faire preuve de réalisme pour certains éléments, mêlés à des formes de géométrie méthodiquement exécutées. Ce style propre à Gleizes et aux artistes de la Section d’Or connaît un écho à New-York, lorsque Gleizes part en 1915 y rejoindre Marcel Duchamp et Francis Picabia. En 1916, il est parti pour Barcelone. En Espagne, il expose à la galerie Dalmau, diffusant hors des frontières hexagonales les leçons qu’il a tirées du cubisme.

La fin de carrière de Gleizes, une tentative de cubisme appliquée au sacré et Abstraction-Création

A partir de 1917, il tente une association entre la géométrisation des formes et les iconographies sacrées, un travail qui trouvera son apogée dans les années trente avant que Gleizes ne se convertisse au catholicisme en 1941. En 1920, il exprime ses nouvelles réflexions théoriques dans La Peinture et ses lois : ce qui devait sortir du cubisme. 

Outre sa peinture, Gleizes encourage les artistes. Avec son épouse, il créée en 1927 la première résidence d’artistes de France, les communautés de Moly-Sabata. 

Pourtant, il n’abandonne pas les pinceaux ; il poursuit encore ses recherches personnelles autour de la géométrie, en adhérant en 1931 au groupe Abstraction-Création, créé par Jean Hélion, Auguste Herbin et Georges Vantongerloo pour contrer les avancées du surréalisme et prôner l’avénement d’un art géométrique issu de l’observation des formes de la nature. Ainsi, Albert Gleizes a progressé vers l’abstraction toute sa vie, en passant de l’impressionnisme à son admiration pour Cézanne, puis accentuant la stylisation de la nature durant ses années cubistes de la Section d’Or, jusqu’à l’année 1931 qui marque son entrée dans Abstraction-Création, ou les formes prennent définitivement le pas sur l’illusionnisme. 

L’héritage du prince de la Section d’Or 

 


Albert Gleizes est mort en 1953 à Avignon. Il laisse un héritage théorique important, avec le manifeste Du Cubisme co-écrit avec Metzinger, mais il marque aussi une impression forte sur les artistes de la nouvelle vague de l’abstraction naissante. Gleizes a également eu une forte influence dans les années 30 sur le Bauhaus de Walter Gropius, adepte bien connu de la rationalisation des formes appliquées aux arts décoratifs.

L’estimation des oeuvres d’Albert Gleizes

 

Les toiles d’Albert Gleizes directement issues du cubisme de Braque et Picasso sont les plus prisées. Les tonalités se rappellent souvent, dans cette période précoce de l’oeuvre, aux verts et aux marrons de Cézanne qui ont influencé les pères du cubisme. Le record concerne une oeuvre de 1911, intitulée « Le Chemin (Meudon) », vendue en 2012 pour 1 924 320 euros (hors frais) à Londres. Les plus belles huiles sur toile de sa période géométrisante de la Section d’Or ainsi que celles de fin de carrière tournées vers l’abstraction atteignent des estimations entre 200 000 et 500 000 euros. 

Les compositions sur papier de Gleizes (techniques mixtes) peuvent s’envoler dans les hautes sphères des enchères et avoisiner les 50 000 euros (la plus chère ayant été acquise en 2012 pour près de 80 000 euros à Paris), mais elles sont en général estimées autour des 15 000 euros, tandis que les esquisses et dessins à l’encre ne dépassent pas les 6 000 euros. 

(Illus.) Albert Gleizes, Portrait de Florent Schmitt (Le Pianiste), 1914-1915, pastel, reproduction photographique en noir et blanc.

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