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Estimation et cote de l'artiste Alix Aymé
Alix Aymé (1894-1989), née Alix Hava, est une peintre française née à Marseille le 21 mars 1894. Elle est réputée pour ses peintures de l’Indochine et son travail à la laque, dont l’art était encore méconnu de l’Europe. Aymé s’est également distinguée par ses voyages au Laos, en Chine ou au Vietnam, où elle a vécu de trépidantes et dangereuses aventures au nom de l’art.
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Alix Aymé, une jeunesse artistique
Attirée depuis son enfance par les domaines artistiques, Alix Aymé intègre en 1909 le Conservatoire de musique de Toulouse et étudie le dessin en parallèle. La jeune fille se révèle talentueuse dans les deux matières mais choisit en fin de compte de se tourner vers les arts plastiques.
Elle part en 1916 dans un pensionnat anglais avant de se rendre à Paris pour y faire une formation artistique aux ateliers d’Art Sacré de Maurice Denis (1870-1943), dont l’influence sera forte dans ses premières œuvres. Elle l’assiste pour décorer la coupole du théâtre des Champs-Élysées de Paris et apprend également auprès de George Desvallières (1861-1950). Elle côtoie pendant cette période Valentine Reyre (1889-1943) et produit des bois gravés pour illustrer des livres. En 1920, Alix Aymé épouse le professeur Paul de Fautereau-Vassel (1886-1968), lequel va lui permettre de voyager et découvrir les pays d’Asie.
Alix Aymé, à la conquête de l'Indochine
Alix Aymé accompagne son époux à Shanghai puis à Hanoï et devient professeur de dessin dans un lycée français de Hanoï entre 1925 et 1926. À ce terme, le couple revient en France puis se sépare au bout de quelques années. En 1929, le Gouvernement français demande à l’artiste de réaliser une mission de repérage au Laos pour l’Exposition coloniale internationale de 1931, qu’elle va accepter en s’installant en Indochine. Elle y épouse Georges Aymé (1889-1950), un officier général français, puis se met à parcourir le Laos à travers toutes ses régions. Elle est la première femme européenne à affronter la forêt et la brousse laotiennes pour documenter ses études.
Lors de ses péripéties, elle rencontre les enfants du roi Sisavang Vong (1885-1959) et se lie d’amitié avec la famille, pour laquelle elle va peindre des fresques dans la salle de réception du palais royal de Luang Prabang. Alix Aymé voyage ensuite dans le Haut Laos, en Chine, puis au Japon où elle découvre l’art de la laque.
Alix Aymé, les techniques d'Asie
À son retour au Vietnam où elle devient professeur au lycée Albert Sarraut, Alix Aymé a suffisamment étudié la laque pour l’enseigner à ses élèves. Elle poursuit toutefois ses recherches de nouvelles techniques asiatiques en voyageant de nouveau au Japon, au Cambodge et au Laos. Alix Aymé découvre la peinture sur soie et l’application d’or, la tempera, le sous-verre, puis expérimente l’eau-forte et l’encre noire. Cependant, la laque demeure sa technique fétiche, présente dans la grande majorité de ses œuvres.
Implantée durablement en Indochine, elle continue cependant d’envoyer ses travaux en France, qui les expose régulièrement dans des galeries, au Salon des artistes français, au Salon des décorateurs ou encore au Salon d’hiver. C’est dans les années 1930 qu’elle commence à illustrer des ouvrages et à réaliser des affiches. En 1945, suite à la mort tragique de son fils, Alix Aymé s’installe définitivement en France et poursuit ses travaux entre son atelier parisien et sa maison dans l’Oise. Jusqu’à la fin de ses jours, l’artiste parcourt le monde et perfectionne sa technique de la laque.
La cote des œuvres d'Alix Aymé
Aventurière, passionnée, talentueuse et curieuse des nouvelles techniques, Alix Aymé est une artiste importante du mouvement Art déco. Fortement influencée par les Nabis et ses voyages en Indochine, elle explore l’art asiatique qu’elle combine à son instruction française pour produire des œuvres principalement figuratives. Commissionnée pour de grands projets à travers le monde, elle laisse en héritage un corpus d’œuvres picturales très fourni et varié, comprenant des dessins à l’encre noire, des croquis au crayon ou au fusain, des aquarelles, ses sous-verres, des tempéras, des eaux-fortes, des peintures à l’huile ou sur soie et des travaux à l’encre. Alix Aymé a également contribué à relancer l’art de la laque sur bois.
Les dessins, aquarelles et esquisses d’Alix Aymé sont estimés entre 80 et 60 000 €. Son œuvre Scène familiale, en encre et couleurs sur soie avec une technique sous-verre, a été estimée entre 15 000 et 20 000 €, puis adjugée à 29 900 €. Ses natures mortes et aquarelles sont plutôt estimées entre 80 et 7500 €. Les estampes d’Alix Aymé, qui sont principalement des portraits d’enfants, sont évaluées entre 150 et 4000 €. Toutefois, son affiche L’Annam, bureau officiel du tourisme de Hué de 1930 est vendue 3500 €. Quant aux peintures d’Alix Aymé, dont la plupart sont des huiles ou des laques, il faut compter entre 300 et 150 000 €. Sa laque sur bois Femmes dans la Forêt, estimée entre 30 700 et 44 700 €, a été vendue 151 810 € en 2019.
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(Illus.) Alix Aymé – Femmes dans la Forêt (vers 1940), laque sur bois, 52.5 x 92 cm
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