Estimation et cote de l'artiste André Arbus

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André Arbus et la passion du mobilier : un enfant né dans une famille d’ébénistes

André Arbus est né à Toulouse en 1903. Il est issu d’une famille d’ébénistes étalée sur plusieurs générations. La société familiale porte le nom du grand-père, Léon Arbus. Gérée par le père d’André Arbus, elle comporte un magasin de vente et une usine. Pourtant, le jeune André pense se dédier à la peinture, et entre à l’école des Beaux-Arts. Il rencontre le sculpteur Henri Parayre, qui l’accompagnera longtemps, et continue de travailler dès qu’il peut pour l’entreprise Léon Arbus. 

Les premiers pas d’André Arbus dans le monde des décorateurs

En 1925, le jeune diplômé des Beaux-Arts présente à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Paris une coiffeuse réalisée avec le peintre Marc Saint-Saëns. Elle est exposée dans la section art et industrie du bois et du cuir, dont l’architecte est Jean Patout. Les deux amis remportent la médaille d’argent, et Arbus décide de devenir décorateur-ensemblier. Dès 1936, André Arbus participe à l’exposition toulousaine de la société des artistes méridionaux (dont il devient membre), et au Salon d’automne à Paris. Il reprend en main l’entreprise Léon Arbus pour y développer son travail de décorateur. En outre, Arbus se marie à Jeanne Vergé, artiste, et de cette union naître une fille, Madeleine Arbus, future peintre ; les deux femmes de sa vie l’épauleront dans son travail de décorateur. Arbus et sa famille sont dans la continuité de la dynastie Arbus, unie dans le travail du mobilier d’art. 

André Arbus, un décorateur-ensemblier Art Déco et moderniste à Paris

En 1929, André Arbus ouvre une galerie, L’Epoque, rue de la Boétie, pour y vendre ses meubles. En parallèle, il continue d’exposer pour la Société des artistes méridionaux (il y sera membre sociétaire jusqu’en 1955) et au Salon d’Automne, où on le remarque. Dans ses ensembles de décoration, il travaille toujours en étroite collaboration avec Marc Saint-Saëns et Henri Parayre. Arbus est dans le mouvement de l’Art Déco. Il emploie des matériaux nobles, Macassar, palissandre, ébène, laque, galuchat, ivoire pour réaliser son mobilier. En 1932, la galerie ferme, mais Arbus décide de s’installer à Paris et loue un bureau rue de la Boétie. Cette même année, il expose au Salon de la société des Artistes Décorateurs pour la première fois, et en devient membre. En 1933, André Arbus s’installe définitivement à Paris avec sa famille. Il est exposé par la galerie des Quatre-Chemins, aux côtés du sculpteur Vadim Androusov et Marc Saint-Saëns. 

André Arbus avant et après la guerre ; le succès du décorateur et de son « retour à la courbe »

En 1934, Arbus est lauréat du prix Blumenthal des arts décoratifs, qui finit d’asseoir sa carrière de grand décorateur. André Arbus ouvre une galerie avenue Matignon. Sa carrière est couronnée d’un immense succès, il participe à toutes les expositions importantes et les rendez-vous, exposition au Petit Palais en 1936, salon annuel de la Société des Artistes Décorateurs, et obtient sa première commande d’état cette année-là. En 1937, à l’exposition Universelle il organise notamment le premier étage du pavillon des artistes décorateurs (imaginé par Jean Patout), où il propose « Une Demeure en île-de-France », mais on le retrouve dans plusieurs sections. En parallèle de ce mobilier de luxe, André Arbus créée des éditions pour le Palais de la Nouveauté, ancienne maison Dufayel dont il est nommé directeur artistique.  Arbus est honoré de diverses commandes publiques et privées. En 1941, malgré la guerre pour laquelle il est mobilisé, Arbus devient membre du Salon d’automne. 

Arbus après la Libération : une fin de carrière brillante tournée vers la décoration et la sculpture

À la libération, Arbus expose partout, est très sollicité par l’Etat (commandes pour des cabinets de la haute administration ou des cadeaux prestigieux). À côté du luxe, au 7e salon de l’imagerie (1946) il imagine un mobilier simple dans l’optique de la Reconstruction, se mettant au service des plus humbles. En 1947, avec l’architecte Jean Willerval, il est chargé de construire des logements populaires à Marseille. Mais il poursuit aussi dans le luxe, notamment, avec l’exposition Formes françaises présentée à New-York en 1949. Il participe à chaque Salon des Arts de la Table, contribue à réaménager l’Elysée, et en 1951 il est nommé professeur à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs. À partir de cette date, il va être sollicité pour décorer des paquebots, dont le Provence ou encore les Jean Laborde et Henri Poincarré (1953), puis le France en 1961 (Fumoir de première classe). 

Arbus est entre-temps devenu sculpteur. À partir de 1956, il s’adonne de plus en plus à cet art, notamment grâce à la fidélité de la galerie de Varenne qui l’expose, même s’il continue son métier de décorateur (en aménageant par exemple avec les Giacometti l’appartement de Marguerite et Aimé Maeght à Paris en 1958). En 1962, en alternance avec Zadkine et Giacometti, il obtient la chaire de sculpture à l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. En 1965, il est élu à l’académie des Beaux-Arts. 

Après une vie de succès artistiques dans la décoration et la sculpture, André Arbus, chevalier de la Légion d’honneur, meurt à Paris en 1969. 

L’estimation des oeuvres d’ André Arbus

Un bureau en bois d’André Arbus vendu à Paris en 2000 a obtenu l’enchère record de 11 300 euros (hors frais). Un secrétaire à abattant typique de son travail, daté de 1936, gainé de parchemin et avec l’abattant en écailles de tortue, et gainé de cuir fauve s’est vendu à Paris pour 40 000 euros hors frais en 2013. L’une des belles et larges commodes d’André Arbus de 1937, en bois laqué de Chine, galuchat, ivoire (boutons des neufs tiroirs) a été acquise en 2016 pour 27 000 euros (hors frais). Ses sculptures sont moins cotées que son mobilier d’art, pour lequel il est aujourd’hui perçu comme une référence. En 2023, une tête de femme en plâtre (23 cm) a été acquise pour 4 000 euros hors frais. En 2006, à Paris, la sculpture Actéon (1959) un grand bronze de 246 cm, est partie pour 36 000 euros hors frais, un record pour une sculpture d’André Arbus sur le marché des enchères. 

(Illus.) 

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