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Estimation et cote de l'artiste Tamara de Lempicka
Audacieuse, libre et indépendante, Tamara de Lempicka incarne la modernité des Années folles. Son style pictural néo-cubiste, aisément identifiable, illustre avec brio la période de l’Art déco. Découvrez l’histoire de Tamara de Lempicka et ses peintures Art déco. Besoin d’une expertise gratuite et en ligne ? C’est sur Estimon’objet !
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De Varsovie à Paris, l’apprentissage artistique de Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka (1898 – 1980) nait à Varsovie, en Pologne. Née Maria Górska, elle est la fille de l’avocat Boris Górski et de la mondaine Malwina Dekler. Elle grandit dans un milieu aisé. Sa grand-mère l’emmène en Italie admirer les chefs-d’œuvre de la Renaissance. Passionnément amoureuse d’un avocat nommé Taduesz Lempicka, Tamara se marie à Saint-Pétersbourg en 1916, à dix-huit ans. Sa fille Maria-Krystyna, dite Kizette, nait la même année. La vie de Tamara de Lempicka sera ponctuée de relations amoureuses intenses, masculines et féminines, qui influenceront son œuvre.
En 1918, la famille se réfugie à Paris, fuyant les tumultes de la Révolution russe. Tamara de Lempicka loge dans le quartier Montparnasse, où elle suit des cours à l’Académie de la Grande Chaumière et à l’Académie Ranson. Les peintres Maurice Denis et André Lhote y sont ses professeurs. C’est la fin de la Première Guerre mondiale. Commence alors une époque artistiquement dense.
Les Années folles, une période intense pour l’artiste Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka s’affirme peu à peu en tant qu’artiste. Son style si particulier se révèle. En 1923, elle expose pour la première fois au Salon d’Automne. Son tableau Perspective représente deux nus féminins dans des poses alanguies. La peintre ne cache pas sa bisexualité. Les femmes qu’elle représente sont sensuelles, modernes et audacieuses, à l’image de l’artiste. Parallèlement à sa pratique artistique, Tamara de Lempicka mène une vie mondaine. Elle fréquente le couturier Paul Poiret, la chanteuse Suzy Poulidor ou encore l’écrivaine Colette. Son exposition à Milan, en 1925, confirme son talent et lui ouvre une notoriété internationale. Elle remporte deux ans plus tard le premier prix à l’Exposition internationale des beaux-arts de Bordeaux avec sa toile Kizette au balcon. Sur ce tableau, sa fille, vêtue d’une robe courte et de longues chaussettes blanches, est assise et regarde le spectateur. Si le traitement de la fillette reste plutôt classique, le paysage urbain, au second plan, est peint de manière néo-cubiste. Les couleurs vont du noir à l’ocre, dans une harmonie soignée.
En 1928, Tamara de Lempicka divorce. Indépendante, elle reçoit des commandes de célèbres personnalités. Elle se rend aux États-Unis l’année suivante pour y brosser le portrait de la fiancée de Rufus T. Bush, un riche magnat du pétrole. C’est entre les années 1927 et 1930 que la peintre exécute l’une de ses plus célèbres œuvres. La Jeune fille en vert (ou Jeune femme à la robe verte) est un portrait peint à l’huile sur contreplaqué. Avec sa robe verte, son large chapeau et ses gants, le modèle personnifie la femme élégante de l’entre-deux-guerres. Le corps est sublimé par des volumes simples, le drapé est étudié et la couleur verte, vive et pourtant froide, est éclatante. Tamara de Lempicka poursuit ses représentations de femmes sensuelles, voluptueuses et parfois provocantes. Les courbes sont géométriques. Les cadrages sont serrés, avec des effets de lumière rappelant celui du cinéma d’Hollywood.
L’exil américain, puis mexicain de Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka épouse en 1933 son amant le baron Raoul Kuffner. Elle en a peint le portrait l’année précédente. Aux prémices de la guerre, en 1939, le couple se réfugie aux États-Unis, à Beverly Hills. Quatre ans plus tard, la peintre s’installe à New York. Ces années sont les moins gratifiantes pour la carrière artistique de Tamara de Lempicka. Son œuvre ne suscite plus le même enthousiasme de la part des acheteurs. De retour à Paris, elle rouvre son atelier rue Méchain. En 1962, le baron décède. L’artiste rejoint sa fille à Houston, puis s’installe au Mexique en 1978. Elle y meurt deux ans plus tard.
Vers la fin des années 1960, l’œuvre de Tamara de Lempicka revient sur le devant de la scène artistique. L’engouement pour le mouvement Art déco y contribue. En 1972, la Galerie du Luxembourg, à Paris, présente une rétrospective importante. D’autres suivront. Les tableaux de Tamara de Lempicka sont aujourd’hui exposés dans les collections de grandes institutions tel le Centre Pompidou à Paris. Tamara de Lempicka figure parmi les artistes les plus emblématiques de l’époque.
Estimations des tableaux de la peintre Tamara de Lempicka
Le caractère artistique unique de Tamara de Lempicka rend ses peintures très recherchées. Certaines toiles atteignent des records dans les salles de vente. Le Portrait de Marjorie Ferry a ainsi dépassé son estimation en 2020. Ce tableau s’est vendu au prix de 16 841 733 euros. Deux ans plus tard, le Portrait de Romana de la Salla a été cédé pour 11 610 900 euros. Ces dernières années, ses huiles sur toile se vendent rarement en dessous de 10 000 euros. Ce sont les tableaux représentatifs de son œuvre qui sont particulièrement désirés. En 2023, le Portrait d’Alfons XIII, roi d’Espagne a été adjugé à 80 084 euros. La Femme à la robe jaune a été achetée au prix de 2 442 678 euros.
Les dessins suscitent également l’engouement de ses admirateurs. En 2022, une étude au crayon pour le Portrait d’Ira Perrot a été vendue à 70 000 euros. Un dessin préparatoire pour Adam et Eve, réalisé à la sanguine, a été acheté à 55 000 euros en 2023. Neuf ans plus tard, une illustration de mode à l’aquarelle a été vendue 38 611 euros. Quant aux estampes, une eau-forte en couleur, comme La Femme à la mandoline, peut atteindre 31 000 euros.
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(Illus.) Tamara de Lempicka, Tamara de Lempicka dans son atelier, Musée Narodowe, Cracovie, © Karel Frydrysek
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