demo-attachment-40-Path-4

Charles Camoin, un artiste peintre français

« Le plus impressionniste des fauves », tels sont les mots de Bernard Dorival pour qualifier la griffe de Charles Camoin, artiste français né à Marseille en 1879. C’est dans cette région qu’il grandit et puise la majeure partie de ses sources d’inspiration, lui permettant d’élaborer ses tableaux de paysages les plus emblématiques.

Camoin
demo-attachment-366-Path_1348

Il était promis à la succession de l’entreprise de peinture et de décoration de son père. Cependant, il s’oriente définitivement vers une carrière d’artiste après avoir reçu le premier prix de figure à l’école des Beaux-Arts de Marseille, où il s’inscrit en 1895. Camoin fait partie de la génération d’artistes à la charnière du XIXème siècle et du XXème siècle d’un point de vue stylistique. Il est en effet proche d’Henri Matisse, Albert Marquet et Henri Manguin qu’il rencontre dans l’atelier de Gustave Moreau lors de sa formation. Comme eux, il a pris connaissance des œuvres impressionnistes exposées au musée du Luxembourg, ou dans les galeries parisiennes, comme celle du marchand d’art Durand-Ruel, un de leurs principaux soutiens. De cette période datent ses premières vues de Paris ou du midi méditerranéen qu’il affectionne tout particulièrement. Toutefois, à la différence des impressionnistes, Camoin privilégie l’agencement des formes et des plans dans l’espace. Il se rapproche ainsi de la peinture du XIXème siècle par le choix de ses sujets, mais son style demeure singulier et original.

C’est au fauvisme que l’on a coutume d’affilier Charles Camoin. Il s’agit d’un mouvement au sein duquel la couleur occupe une place prépondérante. Les peintres fauvistes ont un engouement particulier pour les sites de La Ciotat, Collioure ou encore Saint Tropez. Ils ont recours à des teintes qui relèvent davantage de l’imaginaire que de la réalité.

Comme ses camarades, Camoin s’intéresse aux paysages, aux portraits de femmes, aux natures mortes et aux nus. Mais son style évolue selon les rencontres marquantes qu’il fait. Il entretient notamment une relation épistolaire entre 1901 et 1905 avec Paul Cézanne, auquel il voue une vive admiration. Ce dernier lui conseille de faire « du Poussin sur nature », ainsi Camoin conserve-t-il toujours une certaine rigueur dans ses images cohérentes. Plus tard, durant la période d’après-guerre, il entre en contact avec Auguste Renoir, dont l’influence est très sensible dans ses œuvres plus tardives. En effet, la palette de Camoin s’adoucit dès 1918. Il développe un goût plus prononcé pour une peinture sensuelle, voluptueuse et spontanée, qui le rapproche aussi du style de Matisse. Il expose régulièrement dans les salons parisiens et européens, et participe au Salon des indépendants où les critiques le remarquent. En 1906 a lieu sa première exposition personnelle au cours de laquelle il fait la connaissance du marchand d’art Ludwig Schames. Cette nouvelle relation lance sa carrière internationale puisque ses œuvres circulent dorénavant dans de nombreuses expositions d’avant-garde (Moscou, Prague, Bruxelles, Düsseldorf, New York).

Le voyage à Tanger avec Matisse (1912 à 1913) est un événement marquant de la carrière de Camoin. En effet, au retour de son séjour, il traverse un épisode dépressif et décide de détruire une grande partie de ses œuvres. Heureusement les débris sont sauvés et mis en vente sur le Marché aux Puces. Le Père Soulier, le célèbre marchand, en récupère une partie pour les restaurer.

De nos jours, les œuvres de Camoin circulent régulièrement sur le marché de l’art. Les collectionneurs apprécient ses dessins et toiles réalisés au pastel ou fusain. Ses tableaux représentant des paysages du sud de la France sont les mieux cotés. Ses tableaux sont estimés entre 3 000 et 80 000 euros, tandis que ses dessins peuvent être vendus entre 1 000 et 10 000 euros. Certaines peintures se vendent parfois à des prix records. À titre d’exemple, Notre-Dame-de-la-Garde et le Vieux-Port, Marseille (1904-1905) a reçu près du double du prix d’estimation d’origine en culminant à 127 500 euros. La toile Port de Cassis (1901), a quant à elle été estimée à 120 000-180 000 euros par les experts mais a été vendue 307 000 euros à Paris en 2010.

(Illus.)Camoin

Vous souhaitez faire expertiser un tableau de Charles Camoin et recevoir son estimation. Remplissez votre demande via notre formulaire en cliquant ici. Estimer un tableau de Charles Camoin en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

Comment se déroule l'estimation de votre bien ?

Pour faire expertiser votre objet, c’est simple : effectuez une demande d’estimation gratuite via notre formulaire en ligne.
Nos commissaires priseurs et spécialistes vont étudier votre pièce sous toutes ses coutures grâce aux photos envoyées et vous feront une estimation de sa valeur en deux jours.
Tout se fait en trois étapes seulement 

Remplir le formulaire estimation

Nom, prénom, email, téléphone… Toutes les informations nécessaires pour que nos experts puissent vous recontacter suite à votre demande d’expertise d’objet.

Réponse en 48 heures

Une fois que nous avons reçu les éléments, nos commissaires priseurs réalisent l’expertise de votre bien et vous fournissent une première estimation en 48h. 

Joindre vos photos

Veillez à ce que les photographies soient nettes, de bonne qualité et prises sous tous les angles afin que nos experts puissent réaliser l’estimation de votre œuvre.