Estimation et cote de l'artiste Claude Viallat

« J’ai l’impression d’être un inconscient qui travaille » déclare Claude Viallat au cours d’une interview réalisée en 2021. En effet, c’est par le biais du hasard que cet artiste né en 1936 à Nîmes tombe dans la peinture alors que rien ne l’y prédisposait. Sans diplôme, seule l’École des Beaux-Arts de Montpellier lui ouvre ses portes.

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Les débuts artistiques de Claude Viallat

Il y étudie de 1955 à 1959, pour ensuite poursuivre sa formation aux Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Raymond Legueult. Une première transition s’opère entre sa phase figurative et sa phase abstraite lors de son service militaire en Algérie (1959-1962). Pendant cette période il peint des taureaux sur des boîtes de fromage, cet animal constitue un des leitmotivs de sa carrière. Il s’inspire également des formes et couleurs de Matisse en travaillant sur des matériaux de récupération. À partir de 1964, il devient à son tour professeur à l’École des Beaux-Arts de Nice, où il incite ses élèves à se distinguer en trouvant leur propre signature. Claude Viallat suit son propre conseil, puisque en 1966 il met au point sa marque de fabrique suite à une expérimentation à l’éponge. Il répète une forme oblongue aux contours souples, que certains interprètent comme un haricot, et d’autres comme les empègues dessinés au pochoir sur les maisons du Sud. Il conjugue ce motif à l’infini et le travaille inlassablement. Cette même année a lieu sa première exposition à la galerie A de Nice, durant laquelle il fait la connaissance des artistes de l’École de Nice tels qu’Arman, Ben, ou encore Bernar Venet.

Claude Viallat : un peintre à la recherche de l'individualité

Claude Viallat fait partie des membres fondateurs du groupe Support/Surface, dont le nom a été conçu par Vincent Bouliès, leur chef de file. Il s’agit d’un mouvement éphémère dont la première manifestation a lieu en 1969 lors d’une exposition au Musée d’Art Moderne de Paris. Les artistes qui en font partie souhaitent remettre en question les moyens picturaux traditionnels. Cependant, des dissensions apparaissent rapidement au sein du groupe qui se scinde dès 1972. Viallat quitte cette association au bout d’un an pour entreprendre sa série des Prises : des empreintes de mains qu’il applique sur différentes surfaces à la manière des hommes des cavernes.

Outre cet évènement, Viallat est à la recherche de son individualité. Selon lui, c’est avant tout le support qui guide l’élaboration d’une œuvre, et la technique doit s’y adapter. Ainsi, en 1968, à la galerie Jean Fournier à Paris, il présente un travail sur les nœuds et les filets, explorant ainsi les rapports de tension entre ces éléments et leur support (sol ou arbres). Il ne cherche pas à produire un art signifiant et se focalise sur la façon d’exposer. Dans les années 1970, il introduit de nouveaux éléments plastiques dans ses œuvres : bâches, rideaux, parasols, tentes, chemises, etc. Ces matériaux sont tantôt utilisés individuellement, tantôt assemblés, et ont leur propre manière de refléter la couleur. Dans les années 2000, son travail s’oriente davantage vers les figures pop (bande dessinée, tags, décors de Noël) qu’il représente sur des chiffons usés comme des étoffes précieuses. Enfin en 2008, il travaille à nouveau sur un thème qu’il affectionne: la tauromachie, dont il présente une collection au musée des Cultures taurines de Nîmes.

Estimation et cote de Claude Viallat sur le marché de l'art

La renommée de Claude Viallat s’illustre à travers de nombreuses expositions : au pavillon français de la Biennale de Venise (1988), au Musée national d’Art Moderne-Centre Georges-Pompidou à Paris (1991), au musée Fabre à Montpellier (2014). Il s’impose de nos jours comme l’une des figures majeures de la peinture française contemporaine.

Sur le marché de l’art, les estimations de ses œuvres sont élevées. Ses derniers résultats de vente témoignent du vif intérêt qu’elles suscitent. Ses tableaux, dessins et gravures s’échangent à l’international via un réseau important de galeries tandis que le marché des ventes aux enchères demeure essentiellement français. Les peintures de grand format (toiles, bâches) sont les plus convoitées, elles datent pour la plupart des années 1970-1980, et leur prix d’achat oscille entre 10 000 et 20 000 euros. En 2015, sa toile intitulée Colorant sur toile blanche 005, a été vendue au prix record de 50 000 euros lors d’une vente aux enchères consacrée au mouvement Support/Surface à Paris. Les peintures des années 1990-2000 ont une cote moins élevée, leur prix variant entre 8000 et 15 000 euros. Une acrylique sur tissu de 2017 numérotée 066 a été adjugée 15 000 euros, en 2019 à Paris. Enfin ses dessins et sérigraphies se situent dans gamme de prix homogène, allant de 500 à 1000 voire 2000 euros.

(Illus.)Viallat

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