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Estimation et cote de l'artiste François Schuiten

François Schuiten est un auteur talentueux. Ayant commencé à seize ans, sa longue carrière est riche de séries poétiques qui mettent en scène les villes et les engins à moteur. Fasciné par cet univers, avec François Schuiten, le lecteur plonge dans des réalités parallèles pour suivre l’histoire de différents personnages farfelus. Découvrez ici l’histoire de François Schuiten et ses œuvres emblématiques. Besoin d’une expertise François Schuiten ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

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Prodige de la bande dessinée belge, qui est François Schuiten ?

François Schuiten est un auteur de bande dessinée et scénariste belge né le 26 avril 1956. Précoce dans le milieu de la bande dessinée, il publie sa première histoire courte, Mutation, entièrement dessinée au stylo Bic, dans l’édition belge Pilote, alors qu’il n’a que seize ans. Étudiant à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, il fait partie de l’atelier de bande dessinée animé par Claude Renard, également auteur et professeur de bande dessinée belge. Pendant plusieurs années, François Schuiten publie des bandes dessinées dans des périodiques dédiés. Parmi ses publications, en 1977, en collaboration avec son frère Luc Schuiten, il publie Les Terres creuses, dans le magazine Métal hurlant, édité par les Humanoïdes associés. Le lien entre Claude Renard et François Schuiten s’illustre dans leur publication commune de deux albums : Aux médianes de Cymbiola en 1979 et Le Rail en 1981.

En 1983, François Schuiten publie le premier tome de sa série mythique Les Cités obscures dans la collection « (À Suivre) » aux éditions Casterman. Puis, onze albums et quatorze hors-série sont édités et traduits dans une dizaine de langues. La particularité de cette série réside dans l’indépendance de chaque album : plusieurs cités-états sont mises en scène avec des personnages et péripéties qui leur sont propres. Cet univers onirique de villes urbaines peuplées de vaisseaux, de tramways marins, de voitures volantes séduit le jury de plusieurs festivals. François Schuiten et Benoît Peeters, scénariste, reçoivent la fièvre d’Urbicande du prix du meilleur album du festival d’Angoulême, en 1985. En 2013, ils reçoivent le Grand Prix Manga au Japan Media Arts Festival. Ce festival de l’Agence pour les Affaires culturelles du Japon décerne chaque année, depuis 1997, un Grand Prix dans quatre catégories : arts numériques, jeux vidéo et sites web, animation et manga. François Schuiten n’est pas seulement auteur de bande dessinée. Affiches, illustrations, sérigraphies et lithographies constituent sa production. Il se diversifie en participant à la conception de plusieurs films, de scénographies d’opéra et de spectacles. 

Les inspirations de François Schuiten

Les inspirations de François Schuiten sont multiples et rattachées à son histoire familiale. Passionné de Jules Verne, il regarde avec attention les illustrations de ses ouvrages et certains lieux et personnages iront même jusqu’à se retrouver dans ses dessins. Né dans une famille d’architectes, François Schuiten reste marqué par l’empreinte de ce métier. Son père joue une importance capitale dans sa formation en lui apprenant à observer attentivement son environnement. Cette passion de l’architecture et de l’urbanisme s’incarne dans la ville de Bruxelles, source inépuisable d’inspiration. Tout cet univers est remarquable dans la série des Cités Obscures : les cités-états indépendantes abritent une civilisation distincte caractérisée par un style architectural particulier, tantôt futuriste, tantôt médiéval. 

François Schuiten est ferroviphile, passionné par les trains, ce qui se reflète dans son univers artistique. Il dessine des trains rapides japonais, des TGV français et des anciennes locomotives. Au-delà de ses dessins, François Schuiten a notamment scénographié la station de métro parisien “Arts et Métiers” en sous-marin Nautilus. En 2012, François Schuiten évoque la rencontre fortuite avec une locomotive Type 12 et décide de lui consacrer un album en noir et blanc, titré La Douce. Il souhaite que son dessin sente la fumée et le charbon. Pour donner cette sensation, François Schuiten utilise uniquement les nuances de noir et blanc. Son dessin est chargé en couleur sombre et donne l’impression d’un ouvrage poussiéreux tout droit venu de la mine. La machine est construite en 1935, mise en service en 1939 pour la locomotive à vapeur. François Schuiten renoue avec les dessins industriels de la fin du XIXe siècle dans un monde en plein essor. La locomotive a une forme aérodynamique et donne l’impression de fendre l’air. Les lignes de fuite, les obliques et les traits hachurés renforcent la sensation de vitesse.

Plusieurs artistes rythment son œuvre. Il se réclame de la manière d’Hugh Ferriss et Antonio Sant’elia, mais aussi de l’art de Pieter Brueghel l’Ancien. Le lien entre le style de François Schuiten et celui de ces artistes est le plus visible dans son album La Tour de la série des Cités Obscures. La Tour, un monument plutôt médiéval, rendu par l’emploi de nuances chaudes, se réfère explicitement aux toiles de Brueghel l’Ancien et d’Eugène Delacroix. En 2019, après plusieurs expositions, François Schuiten se retire du monde de la bande dessinée, considérant qu’il a fait le tour de sa carrière.

La cote de François Schuiten, bien établie après une entrée tardive sur le marché de l’art

François Schuiten fait une entrée tardive sur le marché de l’art. Plusieurs facteurs sont responsables de ce retard, à commencer par la rareté de ses planches sur le marché, en raison d’un don conséquent de l’artiste lui-même. C’est un auteur qui ne souhaite initialement pas vendre ses planches. Pour protéger son œuvre, François Schuiten fait don de 1 200 planches à des institutions belges et françaises en 2013. La Bibliothèque nationale de France possède ainsi une riche collection de planches de l’auteur. En parallèle, François Schuiten décide de mettre en vente une trentaine d’œuvres pour enfin entrer sur le marché de l’art contemporain. C’est un moyen pour lui d’attirer de nombreux collectionneurs européens qui recherchent dans la bande dessinée le caractère figuratif de l’art contemporain. Sa cote sur le marché des ventes aux enchères est bien établie, et ses planches battent des records. Par exemple, une planche des Cités Obscures a obtenu le montant d’adjudication de 10 000 € en 2016. En 2023, la vente d’une planche originale de son dernier album La Douce a atteint la somme de 12 060 €. François Schuiten devient alors l’auteur de bande dessinée belge le plus cher dans son domaine

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(Illus.) Cartel : François Schuiten et Benoît Peeters, Les Cités obscures, Le retour du capitaine Némo, Tome 12, Casterman, 2023

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