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Estimation et cote de l'artiste Giorgio Morandi
La cote du peintre italien Giorgio Morandi et de ses natures mortes sobres et poétiques. Giorgio Morandi est devenu l’une des figures les plus éminentes de la peinture du XXe siècle grâce à ses natures mortes empreintes de simplicité et de poésie, lointaines héritières de celles de Cézanne dans leur authenticité et dans leurs coloris. Morandi a influencé des générations d’artistes par sa maîtrise de la couleur, de la lumière et de la sobriété formelle.
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Giorgio Morandi, jeunesse et formation d’un peintre bolonais
Giorgio Morandi est né à Bologne en 1890. Le jeune homme grandit au sein d’une famille unie, avec son frère (décédé à l’âge d’onze ans) et surtout trois soeurs, dont il sera toujours proche. Morandi démontre très vite des talents évidents dans le dessin et l’art pictural, comme en témoigne une composition florale (« Fiori ») élaborée à l’âge de quinze ans. C’est dans sa ville natale qu’il étudie la peinture, à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, entre 1907 et 1913.
Empreint de la culture artistique de l’Italie dans laquelle il évolue, les premières œuvres de Morandi reflètent l’influence du futurisme italien, et plus largement du cubisme et des avant-gardes de l’école de Paris qui se diffusent en Italie, notamment celles de Picasso, d’André Derain, de Paul Cézanne, et même d’Henri Rousseau, dit le Douanier Rousseau, que le jeune Giorgio Morandi découvre dans les pages de manuels et de revues artistiques. En parallèle, Giorgio Morandi se rend à Florence en 1910, où il est attentif aux travaux de Paolo Uccello, de Masaccio et des grands artistes italiens du début de la Renaissance, à l’instar de Giotto, dont un retable est également visible à la Pinacothèque de Bologne.
Giorgio Morandi, premiers pas d’un peintre en vue : un style bien personnel entre futuriste et avant-gardes
Le jeune artiste commence à peindre et graver des paysages très cézanniens, avant de se tourner dans les années 1913-1914 vers le groupe des futuristes. Il assiste aux réunions de Filippo Marinetti, Umberto Boccioni, Luigi Russolo et les autres. En mars 1914, Morandi organise avec quatre autres artistes – Osvaldo Licini, Mario Bacchelli, Giacomo Vespignani et Severo Pozzati, influencés par le futurisme, une exposition à l’hôtel Baglioni de Bologne, qui fait grand bruit. Peu de temps après, deux oeuvres de Morandi sont exposées à Rome, à l’Exposition libre futuriste (galleria Sprovieri), et une autre est proposée à la Seconde Sécession romaine, une exposition où les artistes futuristes ne sont pas représentés. Ainsi, le jeune Morandi a déjà trouvé sa voie, et son indépendance vis-à-vis des mouvements ; s’il s’inspire des futuristes ou des avant-gardes (Cézanne, Matisse), il s’en démarque par un style unique, déjà reconnu par ses pairs.
Giorgio Morandi et le début de la renommée internationale
Avant la guerre, Giorgio Morandi devient professeur de dessin dans les écoles primaires et enseignera ainsi jusqu’en 1929. Enrôlé durant le conflit mondial, Morandi tient un mois en caserne avant d’être réformé pour maladie. Entre 1916 et 1917, il fait des rechutes, et ses oeuvres de la période sont presque toutes perdues à ce jour. En 1919 suit une série d’oeuvres métaphysiques très originales. Cette-même année, un premier article est dédié à Giorgio Morandi par le critique Riccardo Bacchelli, dans « Il Tempo », quotidien romain, preuve de l’intérêt suscité par le jeune artiste. Morandi se lie dans ces années-là à Mario Broglio, initiateur de la revue « Valori Plastici » et à Giorgio de Chirico, anisi qu’à Carlo Carrà, avec lesquels il participera régulièrement aux expositions proposées par Mario Broglio, qui devient l’un de ses mécènes. Lors d’une exposition promue par Broglio, De Chirico écrit une phrase restée célèbre à propos de Giorgio Morandi : « Il participe ainsi au grand lyrisme créé par le renouveau profond de l’art européen : la métaphysique des objets les plus ordinaires. »
En 1926 puis 1929 Giorgio Morandi est présent à l’exposition « Novecento Italiano » (Milan), et cette année-là, la Galerie Bonaparte de Paris expose ses oeuvres, tout comme c’est aussi le cas à Berne et dans d’autres villes d’Europe. Les années 1930 célèbrent l’internationalisation de la réputation de l’artiste, qui participe activement (et plusieurs fois) à la Biennale de Venise, est invité au Carnegie Hall de Pittsburgh, aux Etats-Unis, ou encore au Jeu de Paume (Paris, 1935), sans oublier l’Exposition Universelle de 1937, où ses oeuvres figurent dans le pavillon italien. L’épure des natures mortes silencieuses et modestes de Morandi, ainsi que les tonalités douces et presque monochromatiques de ses tableaux et de ses paysages ont conquis le monde de l’art dans sa globalité. En 1939, entre autres, Morandi envoie une série d’oeuvres à San Francisco pour l’exposition « Golden Gate ». Jusqu’en 1956, Giorgio Morandi ne se déplace pas à l’étranger. Cette date de 1956 est aussi celle à laquelle Giorgio Morandi cessera d’enseigner à la chaire d’arts de la gravure et de l’estampe de l’université de Bologne, où il avait été nommé professeur en 1930, mettant ainsi fin à ses années d’enseignement dans le primaire pour un titre plus prestigieux.
Giorgio Morandi, vedette de l’art des années 60
La suprématie de Morandi sur les arts italiens et sa célébration dans la péninsule est telle, qu’elle commence à être critiquée dans les années 1940-50. Mais l’artiste de Bologne si discret est défendu par de grands historiens de l’art tels que Roberto Longhi et Cesare Brandi. Giorgio Morandi réside à Bologne, où il peint dans son atelier, un lieu qu’il ne quitte que pour aller s’installer l’été dans sa chère campagne de Grizzana. Pour autant, les décorations et les sollicitations ne cessent de poursuivre le tranquille Morandi, éteignant les polémiques autour de son travail. En 1957, Giorgio Morandi obtient le premier prix de peinture à la Quatrième Biennale de Sao Paulo au Brésil. Cette-même année, la World House Gallery de New-York lui consacre une exposition, puis en 1960. En 1962, Morandi obtient le prix Rubens. Giorgio Morandi est décédé en 1964 à Bologne. Aujourd’hui, ses oeuvres sont présentes dans les plus grandes collections publiques du monde, à commencer par le MoMa de New-York et le Centre Pompidou de Paris.
Faire estimer gratuitement une oeuvre de Giorgio Morandi
Les tableaux de Giorgio Morandi, et notamment les natures mortes, sont les oeuvres les plus prisées de Giorgio Morandi, et dépassent souvent, pour des formats moyens ou petits, le million d’euros d’enchères. Le record a été atteint en 2018, pour une nature morte (toile marouflée sur massonite de format ovale (37,5 x 50 cm)) adjugée pour 3 millions 27 926 euros hors frais, à New-York. Les gravures de l’artiste connaissent une cote plus abordable. Ses plus belles natures mortes gravées se vendent autour de 40 000 à 70 000 euros.
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(Illus.) Giorgio Morandi
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