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Estimation et cote de l'artiste Gō Nagai
Gō Nagai est surtout connu en France pour sa trilogie de manga dont est issu le phénomène Goldorak, qui berce les enfants des années 1970-1980 notamment par la diffusion de la série animée. Au Japon, Gō Nagai est reconnu comme un auteur à la production colossale de plus de trois cent soixante mangas et d’une cinquantaine d’animés, films ou séries d’animation japonais, tirés de son œuvre. Il participe au renouvellement de la bande dessinée japonaise en proposant de nouveaux univers, controversés mais appréciés des lecteurs. Découvrez ici l’histoire de Gō Nagai et ses œuvres emblématiques. Besoin d’une expertise Gō Nagai ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !
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Les débuts de la carrière de Gō Nagai, mangaka prolifique
Kiyoshi Nagai, de son pseudo Gō Nagai, est un mangaka japonais né le 2 septembre 1945. Il est l’auteur prolifique de plus de trois cent soixante bandes dessinées japonaises. Pendant son enfance, Gō Nagai rêve de créatures et monstres médiévaux, d’êtres velus et griffus. À l’âge de quatre ans, il découvre le manga lorsque son frère lui lit le manga Lost World d’Osamu Tezuka publié en 1948. Ses lectures renforcent son goût pour le dessin et pour les personnages féminins forts. Gō Nagai fréquente très tôt les salles de cinéma et visionne environ cent cinquante films par an, ce qui l’aide à structurer ses scénarios. Il commence sa carrière dans le manga à vingt ans, lorsqu’il est remarqué par le Shōnen Sunday qui lui propose un poste d’assistant. Il a ensuite la chance de travailler pour le sensei – maître en japonais – Shōtarō Ishinomori qui est impressionné par ses qualités d’auteur. Pendant deux ans, Gō Nagai fournit un travail acharné : il dort peu et peine à se reconnaître dans le miroir tant il s’attèle à la tâche. Gō Nagai s’oblige à rendre son travail en temps voulu, ce qui lui demande beaucoup de sacrifices. En parallèle, il développe des projets personnels qui consistent en de courtes histoires comiques. Du fait de sa formation, son dessin est fortement influencé par celui des auteurs Osamu Tezuka et Shōtarō Ishinomori. En 1967, Gō Nagai publie son histoire humoristique Meakashi Poli Kichi dans le magazine Bokura des éditions Kodansha, racontant les péripéties d’un petit policier à l’époque d’Edo.
Il devient alors un mangaka à part entière et enchaîne les publications. En 1968, la maison d’édition Shueisha crée le magazine Shônen Jump dans le but de promouvoir de nouveaux talents, libres de leurs sujets. Gō Nagai publie son premier succès, Harenchi Gakuen en 1968. C’est le premier manga qui le fait connaître au grand public et pose les bases de ses thématiques majeures : un érotisme cru et une violence explicite. Cet ouvrage est très controversé et Gō Nagai doit faire face à la commission de censure et de vertu Parental and Teacher Association, puisqu’il introduit un érotisme chez les enfants. À destination des jeunes garçons, de type shōnen, ce manga plaît aux lecteurs. Après ce premier succès, son éditeur le pousse à toujours faire la même chose, des mangas de type shōnen à destination des jeunes garçons, ce que Gō Nagai déteste par-dessus tout. Il s’efforce de s’essayer à tous les styles possibles comme ses maîtres Osamu Tezuka et Shōtarō Ishinomori. Ce dernier publie Dynamic Trois en 1959, ce qui inspire Gō Nagai pour le nom de son studio de production. En avril 1969, il fonde Dynamic Productions associé à Toei Animation pour produire des séries à la fois en manga et en dessin animé. Fonder sa propre société apparaissait effectivement comme la seule solution pour être plus libre dans sa création et avoir un meilleur rythme de travail. Il a alors la liberté d’imposer ses histoires face aux grands éditeurs. La société participe surtout à l’adaptation animée de ses œuvres. En 1970, Gō Nagai publie le premier album de sa série Abashiri Ikka chez l’éditeur Akita Shoten dans le magazine Shōnen Champion dans lequel il met en scène une femme comme personnage principal, contre l’avis du milieu du manga, considéré comme un milieu très masculin.
Gō Nagai et la science-fiction
Gō Nagai fait des allers-retours entre la science-fiction, l’humour et l’horreur. En 1970, il publie son album Oni-2889 nen no henran chez Kodansha, portant sur des démons issus du folklore japonais, qu’il a eu du mal à achever mais qui lui vaut le respect du milieu du manga et des adeptes de science-fiction. En 1972, Gō Nagai publie Devilman dans le Shōnen Magazine qui connaît un succès rapide et est suivie d’une adaptation animée. Cette histoire de démons est très difficile à écrire pour lui : « Dessiner des petites histoires humoristiques était très relaxant, mais dès lors que j’ai dessiné des histoires plus sombres ou alors avec des démons, cela a changé du tout au tout. Dessiner des histoires sombres me demandait énormément d’énergie et d’efforts. J’avais l’impression à chaque fois de pousser une porte donnant sur une autre dimension. J’étais littéralement crevé, vidé de toute énergie ». Cette malédiction va se produire pour chaque manga qui raconte des histoires de démons, notamment en 1973 pour l’écriture de “Violence Jack”, monstre qui incarne l’espoir dans un monde contemporain en proie à une série de catastrophes inexpliquées. Gō Nagai a une telle place dans la science-fiction japonaise qu’il intègre le cercle japonais restreint des auteurs de science-fiction, la Science-Fiction and Fantasy Writers of Japan (SFWJ) dont il est le président de 1996 à 1999. Gō Nagai s’essaye aussi au mecha, sous-genre de la science-fiction qui met en scène des personnages utilisant ou incarnant des armures robotisées et humanoïdes.
Gō Nagai révolutionne les robots avec son ouvrage Mazinger Z publié en 1972. Ils deviennent des machines de guerre pilotées de l’intérieur par des humains, concept qui séduit le public japonais. Cet album est le premier tome d’une trilogie complétée par Great Mazinger en 1974 et Grendizer, plus connu sous le titre anglais et français Goldorak en 1975. Cette série fait l’objet d’une adaptation animée. Le 3 juillet 1978, les écrans de la chaîne télévisée française Antenne 2, aujourd’hui France 2, diffusent le premier épisode de Goldorak. Le succès est immédiat et contribue à populariser l’animation japonaise et le manga en France mais aussi dans d’autres pays occidentaux et au Québec. En 1973, Gō Nagai s’attaque au genre de la Magical girl – sous-genre fantastique japonais centré sur des jeunes filles qui se transforment en alter ego pour utiliser leurs pouvoirs magiques – pour en faire une parodie érotique dans Cutie Honey. Il y met en scène une fille androïde qui se transforme en héroïne à la poitrine généreuse, aux cheveux roux ou roses qui lutte contre divers méchants menaçant son monde. Elle est la première femme à être la protagoniste d’une série de manga shōnen, c’est-à-dire destinée aux jeunes garçons. Pour revisiter les genres, Gō Nagai s’inspire d’univers divers : la mythologie grecque pour ses œuvres principales, les illustrations de Gustave Doré en particulier pour Devilman, le cinéma rose (érotique) pinku eiga des années 1960-70, les récits d’horreur et de science-fiction et la mythologie japonaise.
La reconnaissance de Gō Nagai
Gō Nagai est aujourd’hui reconnu comme un auteur prolifique qui s’illustre dans des genres très variés. En 2019, Gō Nagai est l’invité de la Japan Expo, salon qui invite à découvrir la culture japonaise, à Paris, qui dédie une exposition aux adaptations animées de ses plus célèbres œuvres, à travers des croquis de personnages, de machines et de décors, mais aussi des extraits animés. Les illustrations de Gō Nagai sur le marché de l’art sont rares, mais celles de Goldorak sont les plus courantes. En 2023, une illustration originale de Goldorak s’est vendue à 46 800€. Des figures dérivées de l’œuvre de Gō Nagai sont aussi présentées à la vente.
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