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Estimation et cote de l'artiste Douanier Rousseau
Né le 21 mai 1844 à Laval, Henri Rousseau aussi appelé le « Douanier Rousseau » est un peintre français considéré comme autodidacte. Souvent qualifié de naïf et moqué par ses contemporains, il reste néanmoins admiré par les avant-gardes du XXe siècle.
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Qui est Douanier Rousseau, peintre d’art contemporain
Henri Rousseau est né dans un milieu très modeste et est très vite placé en pension par ses parents. Le peintre ne se plaisait pas au milieu scolaire, mais montre en revanche un amour particulier pour le dessin. Pour autant, ses parents le poussent à entrer comme commis dans une étude notariale à Nantes de 1860 à 1863. Malheureusement, le peintre est submergé par de sérieux problèmes d’argent et finit par être accusé de vol ce qui l’amène à se faire licencier. En 1863, il s’engage dans l’armée afin d’échapper à la maison de correction.
En 1871, Henri Rousseau s’installe à Paris et s’apprête à devenir père d’une famille de neuf enfants. L’artiste entre à l’octroi juste après la guerre franco-prussienne. Rousseau n’est donc pas véritablement douanier, mais déjà peintre amateur, un travail qui lui laisse alors suffisamment de temps libre pour exploiter ses créations. Rousseau semble convaincu que des forces occultes l’assistent dans son devenir d’artiste, doté d’un esprit mystique, le peintre ne cesse d’étudier en autodidacte les grands maîtres exposés au Louvre. Pour autant, ses envois au Salon officiel (paysage, portrait, scène de genre…) sont jugés maladroits et rejetés par le jury.
En 1884, la création du Salon des Indépendants par Georges Seurat (1859-1891) et Paul Signac (1863-1935), un salon sans jury ni récompense, permet à Henri Rousseau de trouver sa place en tant qu’artiste. Ses œuvres sont donc exposées et étonnent le public et ses confrères artistes. Il expose 4 tableaux, dont Une soirée au carnaval, qui retiennent peu l’attention. La critique le traite d’amateur, mais Rousseau lui se considère comme un novateur. C’est à cette époque que son surnom, « le Douanier » résonne, initié par Alfred Jarry (1873-1907) en raison de son métier.
À partir de 1891, Rousseau concentre sa création autour du thème « des jungles » qui occupera une place importante dans son œuvre. Le peintre présente cette année son premier tableau de jungle représentant la progression d’un tigre dans une brousse luxuriante. L’œuvre est alors particulièrement appréciée par le peintre Félix Vallotton (1865-1925). Toujours dans une situation financière très précaire, le peintre entreprend de se consacrer uniquement à la peinture. Dès lors, de nombreux artistes s’intéressent à ce personnage hors norme, juger de mythomane et original : André Derain (1880-1954), Henri Matisse (1869-1954), Picasso (1881-1973).
À partir de 1901, Henri Rousseau devient professeur à l’Association philotechnique, œuvre laïque qui l’emploie comme professeur de dessin et de peintures, une vraie réussite sociale pour l’artiste. Rousseau vit essentiellement des leçons de dessin qu’il donne au sein de l’association. En 1907, une malheureuse mésaventure le conduit en prison pour avoir baigné dans une affaire d’escroquerie. Néanmoins, à force d’exposer, il parvient à séduire le marchand Wilhelm Ude et surtout Guillaume Apollinaire (1880-1918), poète et critique du cubisme qui devient l’un de ses plus fervents soutiens.
Après l’organisation d’un grand banquet par Picasso en l’honneur de Rousseau en 1908, les œuvres de l’artiste prennent en visibilité. En 1909, Rousseau vend des tableaux au marchand Ambroise Vollard (1866-1939) pour plus de 1000 francs, ce qui lui permet d’acheter un atelier au numéro de bis de la rue Perel dans le 14e arrondissement de Paris. Le 2 septembre 1910, Henri Rousseau meurt des suites d’une gangrène à la jambe à l’hôpital Necker à Paris. Considéré comme un alcoolique mais respecté par ses confrères peintres dont Paul Signac et Robert Delaunay.
Les inspirations artistiques de Douanier Rousseau
Les inspirations d’Henri Rousseau se rapportent la majeure partie du temps au thème de la jungle, pourtant l’artiste n’a jamais quitté la France. Le peintre consultait régulièrement des livres illustrés, de jardins botaniques aux plantes exotiques et aux animaux sauvages. Son processus montre une technique élaborée, mais la critique considère l’aspect du résultat trop enfantin ce qui lui a valu de nombreuses incompréhensions.
Ses toiles représentent une flore exubérante, majoritairement inventée, où se déroule au cœur de la composition des combats féroces entre un fauve et sa proie. Sa toile Combat de tigre et de buffle, peinte entre 1908 et 1909, présente des plantes où sont suspendus de nombreux régimes de bananes et où se déroule un combat entre le fauve, le tigre et sa proie, le buffle.
Lorsqu’il expose pour la première fois au Salon des Indépendants, Henri Rousseau obtient une reconnaissance auprès de la critique. Son art est alors considéré comme naïf, puis l’artiste est catégorisé de primitifs modernes par le collectionneur allemand, Wilhelm Ude. Sa passion pour la faune et la flore inspirera par la suite de nombreux artistes surréalistes.
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(Illus.) Henri Rousseau, Combat de tigre et de buffle, 1908-1909, huile sur toile, Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage.
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