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Estimation et cote de l'artiste Winshluss
Winshluss est une figure originale dans le monde de la bande dessinée. Reconnaissable par son humour noir et cynique, il raconte avec ironie l’Amérique des années 1930 et 1950, considérée par la société capitaliste comme modèle insubmersible. Winshluss dresse le constat de ce paquebot de croisière qui prend l’eau.
Ses dessins sont presque “disneyiens” puisqu’il détourne les codes des histoires pour enfants en plaçant ses personnages dans des situations macabres. Découvrez ici l’histoire de Winshluss et ses œuvres emblématiques. Besoin d’une expertise Winshluss ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

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Winshluss, auteur de bande dessinée aux multiples casquettes
Vincent Paronnaud, alias Winshluss, est auteur de bande dessinée, cinéaste et artiste français. Auteur autodidacte, il développe un travail extrêmement narratif au cours de ses séries. En 1995, il publie ses premiers travaux dans le fanzine Les Aventures de Miguel. Ce fanzine est une publication de faible diffusion entre passionnés de science-fiction, de bande dessinée et de cinéma, moyen pour Winshluss d’avoir un premier pas dans le milieu. En 1999, commence une solide collaboration entre Winshluss et la maison d’édition Les Requins Marteaux par la publication de son album Super Negra. Il leur reste fidèle toute sa carrière. À travers les planches de cet album, Winshluss affirme son style graphique très personnel par un trait acéré qui reflète la noirceur de son propos cynique et corrosif.
Cet album pose les prémisses de sa marque de fabrique, son humour noir et parfois immoral. Winshluss et l’auteur Cizio, son acolyte de toujours, publient ensemble plusieurs albums dans lesquels ils se moquent, avec ironie, de la réalité de notre société (Wizz et Buzz, Delcourt, 2006).En 2007, Winshluss est récompensé dans sa carrière de cinéaste pour le film Persepolis, réalisé sous son vrai nom, Vincent Paronnaud, avec Marjane Satrapi, elle aussi auteur de bande dessinée. Ils reçoivent ensemble le Prix du Jury du Festival de Cannes et deux Césars en 2008. Le film est nommé aux Oscars la même année. Artiste touche-à-tout, Winshluss pratique presque tous les médiums artistiques : dioramas, tableaux mêlant crayons de couleur, feutre mais aussi peinture, sculptures et films d’animation.
L’écriture comme exutoire face à la vision du monde par Winshluss
Winshluss fait paraître son album Pinocchio, livre d’adaptation de Carlo Collodi, publié en 2008 chez Requins Marteaux. Il reprend les événements et personnages du roman éponyme pour en faire une parodie. Il s’attaque au libéralisme et à la mondialisation en détournant le personnage de Pinocchio : enfant robot destiné à être vendu comme arme de guerre. Il parcourt le monde et assiste naïvement à des scènes d’horreur provoquées par l’Homme. Il évoque et détourne d’autres contes pour enfants comme Blanche Neige et les Sept Nains. Pour cet album, Winshluss reçoit plusieurs distinctions. Par exemple, en 2009, il reçoit le Fauve d’or, prix du meilleur album du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême. L’album est même traduit en anglais et diffusé en Europe.
Winshluss détourne sans cesse les codes de représentation. Son style coloré a pour but de faire passer des messages très crus, violents, immoraux et cyniques. En 2013, son album In God we trust, est la version d’une Bible dans laquelle Dieu et Superman s’affrontent. Son dernier album J’ai tué le soleil, paru en 2021, est une véritable analyse de l’être humain. Ce récit post-apocalyptique met en scène Karl qui tente de survivre dans un monde où les humains sont décimés par une terrible pandémie. Ce personnage a un projet particulier : il veut tuer le soleil. Winshluss utilise les codes du récit survivaliste et l’humour pour adoucir le pathos de son récit. Il rend compte des âmes humaines tourmentées grâce à des dessins en grisaille au trait nerveux. Ce dernier album se distingue de ses albums précédents puisque le lecteur est directement confronté à la violence des scènes. Il n’emploie plus de couleurs douces et chaleureuses dans le but de faire passer des messages très crus.
À travers ses albums, Winshluss réaffirme son humour bien à lui : proche du macabre, parfois immoral, qui détourne et travestit les mythes. Son propos corrosif et cynique est incarné par plusieurs motifs fréquemment employés dans son œuvre. L’action de tuer le soleil est, pour lui, une manifestation de la colère. Le papillon en flammes évoque la fragilité de la vie. L’écriture est, pour lui, un exutoire, un moyen ludique de constater l’absurdité du monde. Mais sa bande dessinée n’est pas, selon l’auteur, engagée. Winshluss évoque plutôt un constat de la société dans laquelle il évolue. Il se place en observateur du monde.
Winshluss, l’auteur qui ne recherche pas la célébrité
Winshluss est, malgré lui, présent dans les institutions et sur le marché de l’art. C’est un auteur qui ne recherche pas la célébrité. Il reste en marge des autres auteurs de bande dessinée et refuse les schémas du marketing et de grande diffusion. Pourtant, cette conception de la personnalité de l’auteur ne lui empêche pas de faire l’objet d’expositions. En 2013, il est exposé dans la galerie des jouets du musée des Arts Décoratifs de Paris « Winshluss, un monde merveilleux ». Dix ans plus tard, en décembre 2023, son exposition prend place à la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois à Paris sous le nom de « Something is burning ».
Il expose des dessins aux couleurs acidulées, jaunes, rouges et roses, qui donnent une sensation d’embrasement. À travers ces dessins, Winshluss pose la question centrale de son œuvre : « Quelle place reste-t-il à l’individu dans la société ? ». Le spectateur est alors plongé dans le tumulte de la guerre et de la violence. En résonance et contraste avec ces œuvres, Winshluss expose les planches de sa bande dessinée J’ai tué le soleil. Sa personnalité discrète se reflète dans le marché de l’art. Peu présent dans les salles de vente, quelques lots ont déjà été proposés aux enchères. En 2013, la planche 16 de son ouvrage Pinocchio atteint un montant d’adjudication de 3 537 €.
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(Illus) Cartel : Winshluss, Pinocchio, Les Requins Marteaux, 2008
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