Estimation gratuite de couverts en argent

Les couverts en argent désignent aujourd’hui la cuiller, le couteau et la fourchette, qui peuvent être uniques ou former de véritables ensembles réunis dans des écrins. Cette définition est le fruit d’une lente évolution des arts de la table.

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L’usage des couverts en argent

L’usage des couverts en argent connaît une histoire longue, et leur définition évolue au fil du temps. Au XVIIème siècle, les couverts comprenaient la cuiller, le couteau et la fourchette, mais également la nappe, la serviette, le tranchoir et l’assiette. Le terme se limite aux trois instruments qui permettent de porter les aliments à la bouche à la fin du XVIIIème siècle. Si le couteau, la fourchette et la cuiller ont des origines différentes, ils deviennent indissociables au milieu du XVIIIème siècle. 

Chacun dispose alors d’un écrin personnel nommé « besteck » en allemand, dans lequel disposer son propre couteau, sa fourchette et sa cuiller. 

Au XVIIIème siècle, alors que les arts de la table se codifient et se raffinent, on réalise davantage de couverts en métal précieux. On propose alors des services qui se comptent en dizaines de couverts.  Pour les conserver, on crée alors des écrins plus grands. Pour assurer l’uniformité de ces séries, on choisit d’assortir les manches des couteaux à ceux des fourchettes. 

La qualité du métal de chaque couvert est garantie par le poinçon de l’orfèvre, qui en indique le titre. Le poinçon se trouve généralement au-dessus du manche pour les fourchettes et les cuillères, et sur la lame ou le manche en ce qui concerne les couteaux. 

Histoire individuelle des couverts en argent : le couteau, la fourchette, et la cuiller

Bien qu’ils composent aujourd’hui un ensemble fixe, le couteau, la fourchette et la cuiller en argent ont une histoire et une origine individuelle. 

Le couteau en argent

Le couteau de table apparaît au XIVème siècle, mais il n’est alors pas réalisé en argent. Il s’agit d’une miniaturisation des grands couteaux de service. Le couteau de table peut prendre la forme d’une hachette miniature, ou bien avoir une lame à extrémité pointue. Dans ce cas, on parle de « parepain », car la pointe de la lame permet de piquer le pain ou la viande, et de porter le mets à sa bouche. 

Cette dernière forme connaît une grande postérité. Le couteau se compose invariablement d’une lame et d’un manche. Si la lame est toujours en métal, le manche peut être fait de différents supports. 

La forme de la lame évolue en fonction du modèle du manche, et se fait plus ou moins droite ou incurvée. De la même façon, la pointe de la lame s’arrondit progressivement avec l’apparition de la fourchette. La lame pointue disparaît tout à fait au XVIIème siècle en raison des édits du Cardinal de Richelieu, qui ne tolérait plus de voir les convives se curer les dents à table avec les lames du couteau. 

Le couteau d’argent devient plus fréquent sur les tables au XVIIIème siècle, lorsque l’on a plus facilement recours à des métaux précieux pour les couverts. 

La fourchette en argent

L’origine de la fourchette de bouche est incertaine, mais il s’agit d’abord d’un objet de grand luxe, disposant de deux dents très courtes. Saint Bonaventure raconte qu’elle fût introduite en Europe par l’intermédiaire du mariage d’une princesse byzantine avec le doge Dominique Silvio à Venise au XIème siècle. Dès cette époque, on en connaît des exemplaires en argent dans les inventaires royaux. 

A la Renaissance, la fourchette est d’un usage plus courant, en particulier en Italie. Cet instrument permet alors aux dames de consommer des fruits et douceurs sans se maculer les doigts. La fourchette d’argent devient alors l’emblème du raffinement des courtisanes, et est symboliquement liée à l’immoralité. A ce titre, elle est condamnée par l’Église. 

Malgré cette condamnation, le roi Henri III qui découvre son usage à Venise l’introduit à la cour de France. A la cour, l’emploi de la fourchette d’argent ne remporte pas immédiatement l’unanimité : si l’instrument empêche de toucher les aliments, c’est que son porteur doit être malpropre. Ainsi, en 1690, Louis XIV témoigne sa réprobation à gouvernante du duc de Bourgogne, qui a enseigné au prince à manger avec une fourchette. Cependant, la fourchette est finalement définitivement adoptée dans les années 1710. Le nombre de dents dépend varie alors entre deux et cinq pointes. 

Définitivement acceptées au XVIIIème siècle, les fourchettes d’argent prennent place dans les services de table, et s’harmonisent avec les couteaux. 

La cuiller en argent

La cuiller en argent existe depuis l’Antiquité, et c’est l’objet d’argent le plus répandu dans la société avec le gobelet. Ce choix du métal précieux correspond à des raisons d’hygiène. 

Au Moyen Âge, la forme de la cuiller est proche des types antiques. Elle dispose d’un manche court et d’un cuilleron rond, peu profond. L’élongation du manche au XVIème siècle est une réponse à l’apparition des longs cols à fraise dans la mode contemporaine. Les cuillers de cette époque présentent généralement des manches richement ornés de cariatides, figurines et fleurons. 

Dans les années 1630, pour renforcer la stabilité de la cuiller, son manche devient plat. Si le manche perd ses décors en relief, son extrémité s’élargit. Sur l’extrémité plate du manche de la cuiller, on trouve alors des décors en bas-relief, ciselé ou gravés. 

Au XVIIème siècle, les cuillers connaissent une autre transformation. En effet, les formes se diversifient en fonction des usages auxquels on les destine. Ainsi, les cuillères à ragoût, de grande taille, sont en usage dès le XVIIème siècle. On propose également des petites cuillères réservées au thé et au café sucré. Les cuillères à cuilleron oblong sont en revanche destinées à la consommation des os à moëlle. Au XVIIIème et au XIXème siècle, cette diversification des cuillères s’accentue, et l’on crée les cuillères à olive, à sucre, les pelles à glace et à sel, les louches à sauce, à punch, ou encore à soupe.

Faire estimer gratuitement des couverts en argent

L’estimation de couverts en argent dépend de l’ancienneté du couvert, mais aussi de la valeur du métal. L’usure des couverts et la composition en ensembles influe également sur le prix de vente des couverts. Ainsi, un lot complet de couverts d’argent en excellent état peut être adjugé pour plus de 10 000 €. C’est le cas de l’ensemble de 114 couverts d’argent et inox de Jans Harald Quistgaard (1947) adjugé 11 500 € en 2022 à Paris. De la même façon, les créations emblématiques d’artistes du XXème siècle tels que Claude Lalanne ou Jean Puiforcat peuvent susciter l’engouement des collectionneurs. Ainsi, une cuiller et une fourchette du service Iolas (1966) de Claude Lalanne ont été adjugés pour 11 000 € en 2022 à Paris. 

Les couverts en argent parisiens du XVIIIème et du XIXème siècle bénéficient toujours de l’intérêt des collectionneurs, mais les prix d’adjudications sont plus accessibles.

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(Illus.) Broche Harmonie, réalisée par Froment-Meurice, 1847, argent doré, rubis, émail, perles, Musée régional de la Hesse de Darmstadt.

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