Estimation gratuite de service en argent

Service en argent

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Estimation gratuite de service en argent

Les objets d’orfèvrerie qui composent un service en argent participent au raffinement des arts de la table, et évoluent au rythme des usages des maîtres de maison.

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Histoire des services en argent

Les objets d’argenterie participent au service de table dès le Moyen Âge, mais sont considérés comme trop précieux pour être disposés sur la table. Les éléments du service sont disposés sur le dressoir, meuble décoratif à gradin. 

Ces objets ostentatoires ne sont véritablement disposés sur les tables qu’au XVIIIème siècle. Ils composent des services qui donnent à la table un aspect luxueux, et participent au confort et au divertissement des convives. C’est à ce moment que l’on élabore le service à la française : tous les plats sont disposés sur la table avant l’arrivée des convives. Il faut alors démultiplier les éléments du service pour permettre de dresser des tables avec de nombreux couverts. 

Les services se complexifient, et les orfèvres proposent progressivement de véritables ensembles. La préciosité du service est garantie à la fois par le raffinement du décor des pièces, et par la qualité du métal, certifiée par le poinçon de l’orfèvre.  Des maisons historiques telles que Christofle et Odiot créent des services spectaculaires. Ainsi, la maison Odiot crée en 1831 un service de 219 pièces d’argent pour le prince Demidoff. 

Les formes d’un service en argent

Les formes constitutives d’un service en argent se sont codifiées au fil du temps, et correspondent aux usages des convives.  

Les pièces du service liées à la boisson

De nombreuses pièces du service de table en argent sont liées à la boisson. 

On compte tout d’abord les vases à boire. Ainsi, les gobelets sont les objets d’argent les plus simples et les plus répandus que l’on connaisse. Ils sont très appréciés pour des raisons d’hygiène depuis l’Antiquité. Les hanaps se distinguent des gobelets par la richesse du décor et la taille imposante de l’objet. Ils sont réservés au souverain jusqu’au XVIème siècle, puis leur usage se généralise. Ils connaissent un âge d’or au XVIème et au XVIIème siècle, tout comme les coupes à pied en argent. Ces dernières, que l’on surnomme également tazza, sont bien plus rares et délicates. Elles imitent en métal précieux les créations verrières des maîtres vénitiens. Les coupes à vin apodes sont également très souvent réalisées en argent. Le fond de la coupe est généralement décoré en cupules, ce qui permet de donner un éclat au vin. Cette coupe existe également sous forme miniaturisée pour l’usage des commerçants, on parle alors de tasse à vin ou taste-vin

Les vases à verser tiennent eux aussi un rôle important dans le service de table. Jusqu’à l’adoption des couverts de table au XVIIème siècle, l’aiguière et le bassin permettent de se rincer les doigts au début et à la fin du repas. Ces pièces demeurent des objets ostentatoires très prisés sur les dressoirs jusqu’au début du XIXème siècle. De nombreux vases adaptés à verser certains mets se multiplient à partir du XVIème siècle. Ainsi, on note la cafetière et la chocolatière apparaissent au XVIème siècle, et la théière au XVIIème siècle.

Les pièces du service d’argenterie pour la consommation et la présentation des aliments

Les services en argent sont également constitués de pièces destinées à la consommation et à la présentation des aliments. 

Les assiettes sont les objets de consommation les plus courants. Les assiettes d’argent apparaissent au XVIIème siècle. Elles se présentent d’abord sous la forme de petites coupes circulaires, et leurs marlis se complexifient progressivement. A la fin du XVIIème siècle cependant, on privilégie la porcelaine et la faïence en ce qui concerne les assiettes, et la plupart des pièces d’argenterie sont fondues. 

Certaines formes sont réservées au service. 

En ce qui concerne les plats de service, ils portent un décor très sobre jusqu’à la fin du XVIIème siècle. Ils sont simplement ornés des armoiries du propriétaire sur les bords ou le centre du plat. Au XVIIIème siècle cependant les formes des plats se diversifient, et cette évolution se traduit également dans les marlis qui se font plus ouvragés. Ils sont couverts d’une cloche d’argent à la fin du XVIIème siècle, destinée à conserver au chaud les plats disposés à l’avance sur la table. Les cloches d’argent portent le plus souvent des ornements raffinés. 

Au XVIIIème siècle, on crée en outre des plats adaptés à certains mets, qui traduisent l’évolution de la gastronomie. Ainsi, on propose des légumiers d’argent, des terrines, des saucières, qui illustrent le raffinement des arts de la table à cette période. 

Certains contenants sont réservés aux épices, qui sont des aliments de prix. Ainsi, le sel, condiment indispensable et onéreux jusqu’au XIXème siècle, est conservé dans une salière d’argent. Au XVIIIème siècle, on crée également la poivrière, qui permet au convive de relever le goût du mets qui lui est présenté. Parfois, tous ces contenants à épices sont présentés sur le surtout, une grande pièce d’orfèvrerie garnie des différents objets dont le convive pourrait avoir besoin pour l’assaisonnement. 

La température des aliments est assurée par certaines pièces dédiées. Le sceau à rafraichir permet de conserver les boissons fraiches à partir du XVIIème siècle, tandis que le réchaud de table maintient les plats à la température désirée jusqu’au XIXème siècle. 

Enfin, pour assurer le service, de grands plateaux d’argent apparaissent au XVIIIème siècle. Ils n’existaient que sous la forme de petites soucoupes d’argent à pied auparavant. 

Faire estimer gratuitement un service en argent

L’estimation d’un service en argent dépend à la fois de la qualité artistique des pièces et de la valeur du métal. L’usure et le nombre des pièces influe également sur l’estimation du service. Lorsque les éléments sont particulièrement anciens ou portent la signature d’un orfèvre de renom tel qu’Odiot ou Christofle, l’intérêt des collectionneurs croît. Ainsi, si la gamme des prix d’un service à thé est généralement compris entre 5 000 et 20 000 €, les enchères peuvent dépasser les 50 000 € pour une signature exceptionnelle. Ainsi, le Service III (1904) à thé crée par Henry Van de Velde a été adjugé pour 58 000 € à Munich en 2018.  

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Orfèvrerie argent

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Estimation gratuite d’orfèvrerie en argent

L’orfèvrerie recouvre les objets de métaux précieux, en particulier l’or et l’argent, destinés au service de la table, à l’ornementation des demeures, au culte, et à la parure. L’argent, métal blanc pur à l’éclat vif, est souvent choisi pour des pièces d’orfèvrerie en raison de sa brillance et de son caractère inoxydable. 

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Caractéristiques de l’orfèvrerie d’argent

Les pièces d’orfèvrerie argent ont pour caractéristique d’être choisies à la fois pour leur valeur décorative et celle du métal qui les constitue. Les objets d’argents ont cependant souvent fait l’objet de fontes pour répondre aux besoins financiers des propriétaires. Si l’argenterie religieuse a été plus épargnée, les trésors d’orfèvrerie des Cours et des particuliers ont souvent disparu au fil du temps. Pour économiser le précieux métal, les objets qui n’étaient plus au goût du jour ont aussi souvent été refondus pour créer de nouvelles pièces. Les orfèvreries d’argent antérieures au XVIIIème siècle sont donc assez rares. 

La qualité du métal est attestée par le poinçon, marque apposée en creux sur un objet d’orfèvrerie pour en garantir le titre (proportion d’or ou argent contenue dans le métal). Plusieurs poinçons sont généralement apposés et se complètent. Ainsi, au XVIIIème siècle, on appose généralement sur une pièce d’orfèvrerie quatre poinçons, celui du maître-orfèvre, de charge, de décharge et de maison commune.

Histoire de l’orfèvrerie d’argent en Europe

L’orfèvrerie d’argent connaît une longue histoire en Europe. Elle était très prisée dès l’Antiquité romaine, et ce goût était rendu possible grâce à la conquête de la péninsule ibérique et de ses mines d’argent à la fin de la période républicaine. En raison de la rareté de l’argent, l’orfèvrerie demeure cependant réservée à l’usage des élites. 

C’est la découverte des Amériques en 1492, et l’apport précieux des colonies américaines qui permet un véritable développement de l’orfèvrerie d’argent en Europe. Ainsi au XVIème siècle, le prix du métal argenté est divisé par quatorze. Ce phénomène se traduit par une diffusion de l’argenterie dans tous les pays européens à l’exception de l’Italie, qui manque d’accès au minerai, et dont les élites préfèrent d’autres matières, telles que le verre ou la porcelaine.

À l’époque moderne, l’orfèvrerie baroque connaît donc un essor exceptionnel en Europe. Ce phénomène s’observe en particulier dans la péninsule ibérique et dans les Flandres, deux régions particulièrement florissantes au XVIème et XVIIème siècle. Les orfèvres de ces régions s’influencent réciproquement, avant de suivre les modèles français au XVIIIème siècle. L’Angleterre en revanche manifeste un goût plus traditionnel et indépendant. Sur l’île, les fontes sont moindres, et les modèles du XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles demeurent visibles. La production française au contraire connaît de nombreuses évolutions en raison des multiples guerres et révolutions que traverse le pays. Son style devient hégémonique au XVIIIème siècle. 

Le développement de l’orfèvrerie d’argent se confirme au XVIIIème siècle, et on observe une diversification des types d’objets. La production augmente encore entre 1850 et 1900 grâce à la découverte de grands gisements dans le Nevada, aux États-Unis. De grands noms d’orfèvres demeurent associés à cette période, tels que Odiot ou encore Christofle. 

Cependant, la démultiplication des usages de l’argent et la spéculation au XXème siècle ont compensé cet afflux, entraînant par là-même une hausse du prix de l’argent.

Les formes de l’orfèvrerie d’argent civile

L’orfèvrerie d’argent civile peut prendre différentes formes selon d’usage qu’on en fait. 

L’orfèvrerie d’argent à table

Au Moyen Age, l’orfèvrerie d’argent était considérée comme trop précieuse pour être disposée sur la table. Elle était présentée dans un meuble d’exposition, le dressoir. Avec l’essor de l’argenterie au XVIème siècle, elle se trouve disposée sur la table. On observe à ce moment-là une diversification des formes.  

Le mobilier de maison d’orfèvrerie d’argent

L’orfèvrerie d’argent est également très prisée pour le mobilier des maisons patriciennes. Ainsi, on crée de nombreux braséro et chauffe-pieds d’argent à partir du XVIIème siècle. 

De nombreux luminaires d’argent sont produits à partir du XVIème siècle. Les bougeoirs d’argents comptent parmi les objets les plus répandus du XVIème au XIXème siècle. Les flambeaux sont également très prisés du XVIIème au XIXème siècle. Les mouchettes qui éteignent les chandelles sont des accessoires apparaissent à partir de 1400 en Bavière. 

Enfin l’orfèvrerie d’argent concerne le matériel lié à l’écriture à partir du XVIIème siècle. Dans les maisons, on dispose ainsi le nécessaire pour écrire en argent, composé de l’encrier, d’une boite à sable, d’une sonnette, et de la plume. 

Le nécessaire de toilette d’orfèvrerie d’argent

L’orfèvrerie d’argent concerne également les objets liés à la toilette, qui tout comme le repas donne lieu à un cérémonial dans les demeures de l’aristocratie. 

Ainsi, au XVIIème siècle, la toilette devient un élément d’ostension, et les objets de toilette composent une part importante de la dot de la mariée. Parmi les pièces les plus fréquentes figurent le miroir, l’aiguière et son bassin, le coffret à parure (appelé « carré »), et la boite à fards et à pommades.

La parure d’orfèvrerie d’argent

L’orfèvrerie d’argent se prête particulièrement bien à la parure. Au Moyen Âge et à la Renaissance, les bijoux sont principalement ornés de sujets religieux. Au XVIIème siècle, les formes se diversifient, et on réalise de multiples bijoux de tête et épingles d’argent inspirées de la nature. Les bijoux intègrent parfois des pierres précieuses, et l’argent peut être rehaussé d’émail. 

Le XVIIIème siècle est le siècle de l’essor des bijoux. Les motifs principaux sont liés à la flore et aux rubans. Les bijoux d’argent qui prennent surtout la forme de boucles d’oreilles, ornements de corsage, pendentifs, broches et bagues d’argent. La parure se démocratise notamment grâce à l’invention du strass, un verre de plomb très brillant. La pierre transparente est alors disposée sur un fond d’argent, ce qui accentue les effets de lumière et de brillance. 

Au XIXème siècle, on privilégie l’harmonie des formes, et les bijoux sont bien souvent créés par paires. On compose des parures entières, où les boucles d’oreilles, les bracelets, broches, peignes, colliers et pendentifs sont assortis. 

Si certaines formes telles que les diadèmes sont réservées à l’élite, les chaînes et bagues sont portées dans toutes les couches de la population. 

Ce dynamisme de la parure perdure au XXème siècle, et on crée de nouveaux accessoires tels que les porte-cigarettes en argent. Dans les années 1940-1960, alors qu’apparait le bijou de fantaisie, l’argent demeure un métal très souvent choisi.

 

Faire estimer gratuitement une orfèvrerie d’argent ​

L’estimation d’une orfèvrerie d’argent dépend de différents paramètres : le titre et le poids du métal, la qualité du travail artistique, l’ancienneté de l’œuvre, et enfin l’état de conservation de la pièce ou de l’ensemble. 

L’étude des poinçons et des micro-rayures, marques d’usure de la pièce, permettent d’authentifier les pièces d’orfèvrerie, et de confirmer sa datation. 

Une parure art déco composée d’une paire de boucles d’oreilles, d’un pendentif, de deux bracelets et d’une bague d’argent peut être acquis pour un budget très raisonnable, comme la parure signée Georg Arthur Jensen vendue à Bruxelles en 2018 pour 1500 €. 

Les dessins préparatoires des orfèvreries d’argent peuvent également remporter l’engouement du public, en fonction du dessinateur. Ainsi, la gravure de la bague montre rectangulaire Juvena (1936-1939) par Pablo Picasso a été adjugée pour 57 931 € (380 000 FRF) en 1998.

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(Illus.) Antonio Tibaldi (?), Nature morte aux pièces d’orfèvrerie, XVIIème siècle, Narbonne, Musée des Beaux-Arts

 

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Couverts en argent

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Estimation gratuite de couverts en argent

Les couverts en argent désignent aujourd’hui la cuiller, le couteau et la fourchette, qui peuvent être uniques ou former de véritables ensembles réunis dans des écrins. Cette définition est le fruit d’une lente évolution des arts de la table.

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L’usage des couverts en argent

L’usage des couverts en argent connaît une histoire longue, et leur définition évolue au fil du temps. Au XVIIème siècle, les couverts comprenaient la cuiller, le couteau et la fourchette, mais également la nappe, la serviette, le tranchoir et l’assiette. Le terme se limite aux trois instruments qui permettent de porter les aliments à la bouche à la fin du XVIIIème siècle. Si le couteau, la fourchette et la cuiller ont des origines différentes, ils deviennent indissociables au milieu du XVIIIème siècle. 

Chacun dispose alors d’un écrin personnel nommé « besteck » en allemand, dans lequel disposer son propre couteau, sa fourchette et sa cuiller. 

Au XVIIIème siècle, alors que les arts de la table se codifient et se raffinent, on réalise davantage de couverts en métal précieux. On propose alors des services qui se comptent en dizaines de couverts.  Pour les conserver, on crée alors des écrins plus grands. Pour assurer l’uniformité de ces séries, on choisit d’assortir les manches des couteaux à ceux des fourchettes. 

La qualité du métal de chaque couvert est garantie par le poinçon de l’orfèvre, qui en indique le titre. Le poinçon se trouve généralement au-dessus du manche pour les fourchettes et les cuillères, et sur la lame ou le manche en ce qui concerne les couteaux. 

Histoire individuelle des couverts en argent : le couteau, la fourchette, et la cuiller

Bien qu’ils composent aujourd’hui un ensemble fixe, le couteau, la fourchette et la cuiller en argent ont une histoire et une origine individuelle. 

Le couteau en argent

Le couteau de table apparaît au XIVème siècle, mais il n’est alors pas réalisé en argent. Il s’agit d’une miniaturisation des grands couteaux de service. Le couteau de table peut prendre la forme d’une hachette miniature, ou bien avoir une lame à extrémité pointue. Dans ce cas, on parle de « parepain », car la pointe de la lame permet de piquer le pain ou la viande, et de porter le mets à sa bouche. 

Cette dernière forme connaît une grande postérité. Le couteau se compose invariablement d’une lame et d’un manche. Si la lame est toujours en métal, le manche peut être fait de différents supports. 

La forme de la lame évolue en fonction du modèle du manche, et se fait plus ou moins droite ou incurvée. De la même façon, la pointe de la lame s’arrondit progressivement avec l’apparition de la fourchette. La lame pointue disparaît tout à fait au XVIIème siècle en raison des édits du Cardinal de Richelieu, qui ne tolérait plus de voir les convives se curer les dents à table avec les lames du couteau. 

Le couteau d’argent devient plus fréquent sur les tables au XVIIIème siècle, lorsque l’on a plus facilement recours à des métaux précieux pour les couverts. 

La fourchette en argent

L’origine de la fourchette de bouche est incertaine, mais il s’agit d’abord d’un objet de grand luxe, disposant de deux dents très courtes. Saint Bonaventure raconte qu’elle fût introduite en Europe par l’intermédiaire du mariage d’une princesse byzantine avec le doge Dominique Silvio à Venise au XIème siècle. Dès cette époque, on en connaît des exemplaires en argent dans les inventaires royaux. 

A la Renaissance, la fourchette est d’un usage plus courant, en particulier en Italie. Cet instrument permet alors aux dames de consommer des fruits et douceurs sans se maculer les doigts. La fourchette d’argent devient alors l’emblème du raffinement des courtisanes, et est symboliquement liée à l’immoralité. A ce titre, elle est condamnée par l’Église. 

Malgré cette condamnation, le roi Henri III qui découvre son usage à Venise l’introduit à la cour de France. A la cour, l’emploi de la fourchette d’argent ne remporte pas immédiatement l’unanimité : si l’instrument empêche de toucher les aliments, c’est que son porteur doit être malpropre. Ainsi, en 1690, Louis XIV témoigne sa réprobation à gouvernante du duc de Bourgogne, qui a enseigné au prince à manger avec une fourchette. Cependant, la fourchette est finalement définitivement adoptée dans les années 1710. Le nombre de dents dépend varie alors entre deux et cinq pointes. 

Définitivement acceptées au XVIIIème siècle, les fourchettes d’argent prennent place dans les services de table, et s’harmonisent avec les couteaux. 

La cuiller en argent

La cuiller en argent existe depuis l’Antiquité, et c’est l’objet d’argent le plus répandu dans la société avec le gobelet. Ce choix du métal précieux correspond à des raisons d’hygiène. 

Au Moyen Âge, la forme de la cuiller est proche des types antiques. Elle dispose d’un manche court et d’un cuilleron rond, peu profond. L’élongation du manche au XVIème siècle est une réponse à l’apparition des longs cols à fraise dans la mode contemporaine. Les cuillers de cette époque présentent généralement des manches richement ornés de cariatides, figurines et fleurons. 

Dans les années 1630, pour renforcer la stabilité de la cuiller, son manche devient plat. Si le manche perd ses décors en relief, son extrémité s’élargit. Sur l’extrémité plate du manche de la cuiller, on trouve alors des décors en bas-relief, ciselé ou gravés. 

Au XVIIème siècle, les cuillers connaissent une autre transformation. En effet, les formes se diversifient en fonction des usages auxquels on les destine. Ainsi, les cuillères à ragoût, de grande taille, sont en usage dès le XVIIème siècle. On propose également des petites cuillères réservées au thé et au café sucré. Les cuillères à cuilleron oblong sont en revanche destinées à la consommation des os à moëlle. Au XVIIIème et au XIXème siècle, cette diversification des cuillères s’accentue, et l’on crée les cuillères à olive, à sucre, les pelles à glace et à sel, les louches à sauce, à punch, ou encore à soupe.

Faire estimer gratuitement des couverts en argent

L’estimation de couverts en argent dépend de l’ancienneté du couvert, mais aussi de la valeur du métal. L’usure des couverts et la composition en ensembles influe également sur le prix de vente des couverts. Ainsi, un lot complet de couverts d’argent en excellent état peut être adjugé pour plus de 10 000 €. C’est le cas de l’ensemble de 114 couverts d’argent et inox de Jans Harald Quistgaard (1947) adjugé 11 500 € en 2022 à Paris. De la même façon, les créations emblématiques d’artistes du XXème siècle tels que Claude Lalanne ou Jean Puiforcat peuvent susciter l’engouement des collectionneurs. Ainsi, une cuiller et une fourchette du service Iolas (1966) de Claude Lalanne ont été adjugés pour 11 000 € en 2022 à Paris. 

Les couverts en argent parisiens du XVIIIème et du XIXème siècle bénéficient toujours de l’intérêt des collectionneurs, mais les prix d’adjudications sont plus accessibles.

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(Illus.) Broche Harmonie, réalisée par Froment-Meurice, 1847, argent doré, rubis, émail, perles, Musée régional de la Hesse de Darmstadt.

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Estimation gratuite Argenterie XIXe siècle

Argenterie XIXe siècle

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Estimation gratuite d'argenterie du XIXème

Le XIXe siècle voit la bourgeoisie passer d’un statut d’élite riche à une population moyennement aisée plus dense. Ces nouveaux bourgeois s’équipent à leurs tours de certains objets d’art qui se multiplient alors, en nombre et en styles. Dans les foyers cossus, on se doit de posséder sa propre argenterie : ménagère à couverts, service à thé, plateau, vase, sucrier, bougeoir, nécessaire de toilette, miroir, nécessaire de bureau, ouvre-lettre, etc. Ces objets d’art ainsi travaillés sont personnalisés et font émerger de grands noms de l’orfèvrerie et notamment de l’excellence parisienne.

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La bourgeoisie du XIXe siècle

En Europe occidentale, le XIXe siècle est celui de l’exode rural et de l’essor des villes. Cela engendre l’arrivée de nouveaux bourgeois qui ont besoin de justifier leur nouveau statut auprès de l’ancienne aristocratie. L’argenterie est un bon moyen de montrer sa fortune et d’asseoir sa place dans le monde bourgeois.

Par exemple, l’on peut au cours d’un dîner, servir à ses invités des mets raffinés dans une vaisselle en argent élégante et de qualité. D’ailleurs, des meubles spécifiques sont conçus pour présenter son argenterie : les argentiers. Face à la forte demande en argenterie, on produit aussi davantage de métal argenté. L’alliage ou même le plaquage est également moins onéreux que l’argent pur. Aussi, ces objets d’art font appel à de multiples corps de métier artistiques : orfèvrerie de table, orfèvrerie d’église, métallurgie, bijouterie, coutellerie, ou même encore marqueterie.

Les différents styles d’argenterie au XIXe siècle

Au milieu du XIXe siècle, les techniques industrielles d’argenture et de dorure par électrolyse favorisent cette production de métal argenté ou doré. Autant de pièces en argent qui dévoilent dans leurs décorations divers procédés artistiques : la ciselure, l’estampage, la gravure, le poinçonné, le repercé et le repoussé. 

Le poinçon est essentiel sur chacune des pièces d’argenterie. La marque qu’il occasionne fournit les précieuses informations concernant le nom de l’orfèvre ou de la maison de fabrication ainsi que la qualité de la pièce en ce qui concerne la quantité d’argent pur. Un second poinçon indique également le nom de son possesseur, par exemple par la représentation de ses armoiries. Ces poinçons sont obligatoires, réglementés et déposés dès le XIXe siècle, ce qui permet de dater l’objet assez précisément.

Parmi les plus grandes maisons d’orfèvrerie, nommons la dynastie d’orfèvres Froment-Meurice, Christofle, Odiot ou encore Puiforcat. La Maison Christofle fondée en 1830 à Paris a pu s’enorgueillir de posséder les titres « d’Orfèvre du Roi » ou encore de « Fournisseur de l’Empereur ». Cela lui a permis ensuite d’être également sollicitée par les souverains étrangers dont le Tsar de Russie. Christofle s’inscrit dans la lignée de la Maison Odiot, active dès le début du XIXe siècle. La Maison Odiot se voit également passer de prestigieuses commandes, notamment pour la famille de Napoléon Ier ainsi que pour les grandes familles de la diplomatie européenne. Leurs pièces d’argenterie se sont bien illustrées dans les courants modernistes Art Nouveau puis Art Déco. Certains autres modèles de l’argenterie du XIXe siècle s’inspirent encore des styles anciens.

L’orfèvrerie parisienne du XVIIIe siècle est d’ailleurs déjà très appréciée par la cour de Russie. Les commandes de propriétaires russes auprès d’orfèvreries et de manufactures parisiennes vont se poursuivre et se multiplier au siècle suivant.

Le XIXe siècle voit également se répandre dans toute la Russie et dans l’Asie centrale le samovar utilisé dans le rituel du thé. Cet ustensile est souvent accompagné de toute une suite d’argenterie (plateau, tasses, etc.) Les familles les plus nobles possèdent un samovar richement orné, ce qui en fait de véritables objets d’art.

Une autre particularité de l’argenterie est que son propriétaire peut faire refondre sa collection pour en récupérer l’argent s’il le souhaite. C’est d’ailleurs ce qu’a fait Louis XIV avec l’argenterie royale pour financer ses guerres au XVIIe siècle. Aussi, l’argenterie du XVIIe siècle apparaît comme une rareté, celle du XVIIIe siècle comme plus nombreuse et celle du XIXe siècle comme abondante.

L’estimation des pièces d’argenterie du XIXe siècle

L’argenterie du XIXe siècle se vend généralement au poids avec une légère plus-value pour les objets les plus lourds car souvent de meilleure qualité. L’état d’usure de l’objet est bien entendu un critère important. En dépit de son abondance, notons qu’un orfèvre renommé, un objet de prestige ou un aspect hors du commun augmentent la plus-value.

Les ménagères à couverts gagnent un peu en cote à plusieurs conditions. Celles-ci doivent être complètes, dans leur coffre, de préférence à 12 pièces, avec des ustensiles courants et des décors plutôt raffinés que chargés. Les modèles les plus recherchés sont l’uni-plat, les filets et les coquilles. On peut estimer la vente d’une telle ménagère entre 10.000€ et 20.000€.

Il existe aujourd’hui un engouement de la part des collectionneurs et des amateurs pour l’argenterie du XIXe siècle, pour les arts de la table en particulier. Il ne s’agit plus seulement de posséder une pièce historique mais de s’en offrir un usage festif voire quotidien. A ce titre, les pièces les plus esthétiques, agréables à l’emploi et singulières sont les plus prisées.

Parmi les records de vente, on donnera l’exemple d’une Jardinière en argent signée de l’orfèvre Froment-Meurice, vers 1880, vendue à 21.000€ en 2006 à Paris, pour un poids de 4,4kg. Et l’exemple d’une suite de Quatre candélabres, vers 1850, signés Froment-Meurice, issus des collections Rothschild vendus à 204.510€ en 2005 à Paris, pour un poids de 5,6kg.

En ce qui concerne les ventes plus récentes, voici des exemples (de ventes au marteau) d’objets en argent du XIXe siècle signés Froment-Meurice :

  • Le 15 juillet 2021, une Jardinière rectangulaire en argent, de 9,6 cm, s’est vendue à 3389€ aux Etats-Unis.
  • Le 6 juillet 2019, un Vase de fleurs en argent et vermeil, de 22 cm, s’est vendu à 250€ à Troyes.
  • Le 4 mai 2016, un Surtout important en argent et métal argenté, de 46 x 52 x 42 cm, s’est vendu à 9500€ en Belgique.

Dans la dernière décennie, les ventes au marteau de ces objets d’argenterie du XIXe siècle signés Odiot nous donne une indication sur sa cote actuelle :

  • Le 26 juin 2022, un Dessous de carafes en argent (daté autour de 1820), de 3,6 x 15,7 cm, s’est vendu à 1800€ en Belgique.
  • Le 24 novembre 2020, un Plateau, bords à double frises de feuilles, anses en serpent en enroulement (daté entre 1819 et 1826), en argent, bois et métal argenté, de 70 cm, s’est vendu à 12.500€ à Paris.
  • Le 12 avril 2018, des Salières doubles (datées autour de 1819), en argent (doré) et vermeil, de 24 x 19 cm, se sont vendues à 25.000€ à Paris.

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