Estimation et cote de l'artiste Carle Vernet

Carle Vernet commence par la peinture d’histoire dont il s’éloigne au fur à mesure de sa carrière. En effet, l’artiste trouve une forme de stimulation en peignant des petites scènes de genre, c’est-à-dire la représentation des scènes de chasse, des petits métiers de Paris, ainsi que les scènes populaires.

C’est dans ces petits genres, que Carle Vernet innove et se montre être un excellent caricaturiste. L’artiste se plaît à détailler, du costume à la physionomie, avec une certaine ironie.  Il lithographie lui-même la plupart de ses dessins, qu’il vient à confier à des interprètes afin d’obtenir un résultat des plus minutieux. Dans ces scènes de vie militaire, il s’intitule comme un journaliste et dépeint une réalité encore peu traitée.

Dans une de ses séries, Carle Vernet s’amuse à habiller des animaux et enrichit les futures trouvailles de Jean-Jacques Grandville.  L’artiste n’a  pour but  d’aller jusqu’à l’émotion ou à la leçon, ses œuvres retranscrivent une ironie singulière qui lui appartient.

Carle Vernet est surtout connu comme étant un grand dessinateur de chevaux. C’est par ces scènes de chasse ou de course, popularisées par l’impression et le tirage de plusieurs planches, qu’il s’inscrit aujourd’hui dans l’histoire de l’art. Ses pur-sang ont une attitude héroïque si ce n’est épic, tout en gardant un certain réalisme et en s’appuyant sur les codes du maniérisme, Carle Vernet viendra à inspirer Théodore Géricault.

Par son héritage issu de son père, Carle Vernet s’intitule comme un peintre de transition et dont le dessein se définit par l’innovation tout en s’inscrivant dans les courants les plus neufs de la peinture de son temps.