Estimation et cote de l'artiste Diego Rivera
Diego Rivera (1886-1957) compte parmi les principaux représentants de la renaissance de la peinture mexicaine. Pionnier du muralisme, il exerce une influence durable sur la peinture contemporaine mexicaine. Découvrez l’histoire de Diego Rivera et ses peintures. Besoin d’une expertise ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !
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La formation de peintre de Diego Rivera
Le talent de Diego Rivera en peinture est très rapidement reconnu, et dès 1899 il suit une formation de peintre académique. Il est en effet envoyé à l’Académie des Beaux-Arts de San Carlos à Mexico City, au sein de l’atelier de José María Velasco. Il y rencontre le lithographe José Guadalupe Posada qui lui fait découvrir l’art populaire mexicain, qui le séduit par sa vivacité. La bourse accordée à Diego Rivera par le gouvernement mexicain en 1904 lui permet de partir étudier en Europe. Le peintre se rend d’abord en Espagne, à Barcelone à l’école de San Fernando, puis à Madrid auprès d’Eduardo Chicharro. Au Prado, il admire les œuvres de Diego Velasquez et Francisco de Goya, qu’il copie. Diego Rivera se rend ensuite en France, en Belgique, aux Pays-Bas, et enfin en Grande Bretagne. A Bruges, il rencontre sa première épouse Angelina Beloff.
Au contact de l’Avant-garde européenne, Diego Rivera s’essaie à différents styles. Il adopte le style impressionniste, puis le divisionnisme, le synthétisme des Nabis, le primitivisme du Douanier Rousseau, ou encore le traitement géométrique de l’espace de Giorgio de Chirico. Finalement, au contact des Cubistes des ateliers de Montparnasse, Diego Rivera élabore un style cubiste personnel, dont l’austérité et la densité s’approchent de l’art de Paul Cézanne. Ses sujets de prédilection sont les portraits de ses amis parisiens, notamment Amedeo Modigliani, Pablo Picasso et Georges Braque, et les événements révolutionnaires au Mexique. Le voyage que Diego Rivera entreprend en Italie en 1920-1921 constitue un bouleversement dans sa carrière. Découvrant les fresques de Giotto, il décide en effet de s’adonner à l’art mural. En 1921, Diego Rivera retourne au Mexique, et se détourne désormais de l’art de l’Avant-garde européenne.
Diego Rivera et le Muralisme
A son retour au Mexique, Diego Rivera devient le principal représentant du Muralisme. Il bénéficie du programme culturel du ministre de l’Éducation Obregon, qui ordonne un renouveau contemporain des traditions des muralistes indigènes. Diego Rivera reçoit une série de commandes officielles et décore de nombreux édifices publics en présentant l’histoire culturelle du Mexique dans un style réaliste, enrichi par son expérience cubiste. Il devient alors l’un des chefs de file de la renaissance Mexicaine, aux côtés de José Clemente Orozco et de Siqueiros. Diego Rivera applique la peinture en aplat, en larges bandes colorées superposées. Les peintures au trait simplifié, aux formes massives, et aux couleurs riches et contrastées cherchent à valoriser l’héroïsme du peuple mexicain.
Diego Rivera est un peintre engagé politiquement. En tant que membre fondateur du Parti Communiste mexicain en 1922, l’artiste est convié aux célébrations liées aux Trente ans de la Révolution d’Octobre en 1927. La même année, Diego Rivera rejoint la Ligue communiste internationale. C’est au cours d’un débat politique que l’artiste rencontre Frida Kahlo en 1928, qu’il épouse pour la première fois l’année suivante. Après un court divorce en 1938, ce couple emblématique se reforme en 1940, pour un second mariage. Deux ans après la mort de Frida Kahlo en 1954, c’est d’ailleurs Diego Rivera qui fonde le musée en l’honneur de Frida Kahlo.
Les œuvres de petit format de Diego Rivera
Entre 1936 et 1940, Diego Rivera se consacre temporairement à la peinture de chevalet et à la lithographie. Ses œuvres de petit format sont de la même envergure que ses peintures murales. En effet, il cherche avant tout à glorifier son pays et ses concitoyens à l’aide de couleurs séduisantes. Cependant ses paysages et personnages sont plus intimistes, plus humains que dans le cadre de ses fresques.
La reconnaissance internationale de la peinture de Diego Rivera
A partir de années 1930, Diego Rivera bénéficie d’une reconnaissance internationale. Ainsi, il est le deuxième artiste à faire l’objet d’une rétrospective au Museum of Modern Art de New York (1931). Il est d’ailleurs appelé aux États-Unis pour réaliser différentes fresques monumentales, notamment sur le thème de l’industrie et la machine, pour la cour intérieure du Detroit Institute of Arts, en 1932-1933. Cependant, l’engagement politique de Diego Rivera ne remporte pas l’unanimité.
Ainsi, la fresque de L’homme au Croisement réalisée à New York à la demande du milliardaire Rockefeller est détruite sur ordre de son commanditaire, car le public l’interprète comme une œuvre communiste. Diego Rivera expose également en URSS, où il présente en 1950 des œuvres à la gloire du Communisme. L’aura de Diego Rivera est telle qu’à sa mort en 1957, un deuil national est proclamé.
Faire estimer gratuitement une oeuvre de Diego Rivera
L’estimation des œuvres de Diego Rivera varie en fonction de la qualité et de l’état de conservation de l’œuvre, du support employé, de la rareté et de la provenance de l’œuvre.
Les peintures de Diego Rivera sont les œuvres qui s’échangent le plus aisément : elles représentent 70% des ventes d’œuvres de l’artiste. Les toiles se vendent le plus souvent pour 100 000 à 500 000 €, cependant les prix de vente dépassent régulièrement le million d’euros. Le record des ventes est détenu par The Rivals (1931), une toile adjugée pour 11 966 940 € (12 000 000 $ ) à New York en 2022. Cette adjudication est liée à la prestigieuse provenance de l’œuvre, issue de la collection d’Abby Aldrich Rockefeller et John D. Rockefeller.
Les dessins et aquarelles sont également très recherchés des collectionneurs, avec une majorité de feuilles échangées pour 10 000 à 50 000 €. Cependant, il n’est pas rare que les prix de vente dépassent les 100 000 €, comme en 2018 avec Communards (Comuna de Paris) (1928), une gouache adjugée pour 351 564 € (400 000 $ ) à New York. Les estampes sont les œuvres les plus accessibles de Diego Rivera. La fourchette des prix est comprise entre 1 000 et 50 000 €.
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(Illus.) Diego Rivera, Entering the City, 1930, peinture murale, Palais de Cortés, Cuernavaca, Mexico.
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