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Estimation et cote de l'artiste François Millet
François Millet (1814-1875), né à Gréville-Hague le 4 octobre 1814, est un artiste, pastelliste, dessinateur et graveur français. Il fait partie des fondateurs de l’école de Barbizon et se fait connaître avec des paysages et scènes champêtres réalistes, qui deviennent peu à peu pré-impressionnistes en fin de vie. Sa notoriété est telle qu’il a influencé les plus grands impressionnistes de la fin du XIXe siècle.
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François Millet, premières influences paysannes
François Millet est l’aîné d’une vaste famille de paysans et grandit comme berger puis laboureur au sein de la ferme familiale jusqu’en 1834. Son oncle, un curé lettré, lui fait lire la Bible mais également de nombreux grands auteurs comme Victor Hugo (1802-1885), La Fontaine (1621-1695), Shakespeare (1564-1616) ou encore Montaigne (1533-1592).Cependant, François Millet se révèle doué pour le dessin, déjà attiré par la lumière qui baigne les champs dès l’aube. Son père l’envoie alors à Cherbourg en 1833 pour apprendre auprès de Paul Dumouchel, un artiste de l’école de David. En 1835, François Millet devient l’élève de Langlois (1802-1845), un peintre historique de la même ville. Le jeune homme étudie également les toiles de maître qu’il imite en visitant le musée Thomas-Henry. En 1837, la municipalité de Cherbourg lui offre une bourse pour poursuivre ses études à Paris.
François Millet, entre Paris et Barbizon
La pension versée par les conseils municipaux de Cherbourg et de la Manche permettent à François Millet de s’installer la même année dans la capitale française. Il intègre alors l’École des beaux-arts, devient l’élève de Paul Delaroche (1797-1856), puis tente le prix de Rome en 1839. Cependant, Millet est classé avant dernier : son échec lui coûte sa bourse et sa place aux Beaux-Arts.L’artiste retourne à Cherbourg et se spécialise dans le portrait et la peinture érotique pour vivre. Il propose malgré tout son travail au Salon de 1840, où il est exposé à partir de 1842, ce qui lui permet d’entamer officiellement sa carrière d’artiste. De 1845 à 1849, François Millet voyage entre son atelier de Paris et Barbizon, où il peint des femmes nues et des sujets mythologiques. C’est également à cette période qu’il s’intéresse à la vie paysanne et aux sans-abris.
François Millet, annonciateur de l'impressionnisme
François Millet expose au Salon de 1848 sa première toile inspirée par le travail paysan : Le Vanneur. Dès l’année suivante, il commence à développer ce sujet en s’installant à Barbizon pour y peindre de nombreux tableaux ayant pour but d’apporter de la valeur à la paysannerie. Dans les années 1850, Millet réalise également des scènes de genre mentionnant le dur labeur des femmes paysannes solitaires.Lorsque le conflit franco-prussien commence à faire rage, François Millet retourne à Cherbourg avec sa famille puis de nouveau à Barbizon. Dès lors, ses peintures se détournent des scènes paysannes pour se consacrer davantage aux paysages et aux ambiances. En étudiant le clair-obscur et les jeux de lumière, et bien qu’il soit un peintre réaliste, François Millet montre la voie de l’impressionnisme.
La cote des œuvres de François Millet
François Millet est considéré comme un peintre de l’école de Barbizon, bien qu’il soit en marge car spécialisé dans la représentation du quotidien des paysans et le traitement humain. Son travail a fasciné les impressionnistes ainsi que les artistes du XIXe et XXe siècle, comme Salvador Dalí (1904-1989), lequel a notamment étudié et interprété son tableau L’Angélus (1857-1869). Son œuvre réaliste perdure depuis, composée de dessins et d’estampes, mais surtout de peintures de paysages, de scènes paysannes et religieuses, mais également de portraits.Les estampes de François Millet, principalement des eaux-fortes représentant des scènes du travail paysan, sont estimées entre 5 et 22 600 €. Il existe aussi quelques paysages gravés, mais ils se font plus rares. Les dessins de l’artiste en revanche sont évalués entre 65 et 711 000 €. Ces croquis et études au fusain, au crayon ou aux pastels vont des études anatomiques de nus aux portraits, en passant par les paysages et les scènes de genre. Le dessin Les tondeurs de moutons au crayon, à la craie, à l’encre et à l’aquarelle, est estimé entre 81 700 et 122 500 €, puis adjugé 213 500 € en 2015. Quant aux peintures de François Millet, il faut compter entre 500 et 1 500 000 €. Sa toile L’Horizon (La plaine), réalisée vers 1868, est vendue 2 026 700 € alors qu’elle avait été estimée entre 408 500 et 612 800 €.
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(Illus.) François Millet – Les Glaneuses (1857), huile sur toile, 83,5 x 110 cm
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