Estimation et cote de l'artiste Kees Van Dongen

Kees Van Dongen est un peintre français d’origine néerlandaise, proche des milieux anarchistes, qui s’emploie par son œuvre à dénoncer les inégalités, mais s’affirme également comme peintre décoratif, portraitiste de la haute société.

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Kees Van Dongen : de Rotterdam à Montmartre (1898-1904)

Kees Van Dongen se forme au dessin en suivant les cours du soir de dessin géométrique à l’Akademie voor Beeldende Kunsten de Rotterdam. Après un premier séjour d’un an à Paris en 1897, il mène une activité de caricaturiste. Il réalise par ailleurs une série d’aquarelles lumineuses de Zandstraat, le quartier défavorisé de Rotterdam pour le journal Rotterdamsche Nieuwsblad. Dès ses premières peintures, le modèle de Rembrandt s’affirme. Au milieu des années 1890, les teintes de ses toiles sont contrastées, sa palette s’illumine et s’anime.

En 1899, Kees Van Dongen s’installe définitivement à Paris, où il rencontre Félix Fénéon et Maximilien Luce, qui partagent sa sensibilité anarchiste. Il se fait connaître à Paris en publiant des dessins politiques dans plusieurs périodiques, dont l’Assiette au Beutre, et expose rapidement à la galerie Vollard. Il présente des vues de Paris et des marines en couleurs pures et franches, anticipant sur le Fauvisme par ses couleurs vives et son dessin esquissé à l’encre de Chine.

Entre Fauvisme, Expressionnisme et Orientalisme

Kees Van Dongen compte parmi les précurseurs du Fauvisme. Dès 1904, il réinterprète la touche divisionniste de Paul Signac en appliquant de façon dynamique des couleurs pures. Il passe l’été 1905 à Fleury-en-Bière, où il choisit comme sujet les champs et les récoltes. La critique est élogieuse au Salon d’Automne, et il n’est pas associé aux Fauves avant qu’il ne s’installe au Bateau-Lavoir et ne fréquente Maurice de Vlaminck, Henri Matisse et André Derain en 1905-1906.

A partir de 1907, les portraits et nus de Kees Van Dongen se dotent de formes musculeuses qui évoquent le primitivisme de Pablo Picasso, et le peintre se montre sensible à l’art de Die Brücke en 1908. Il développe alors un style sensuel, en courbes fluides, aux coloris chauds, appliqués en touches vives, qu’il conserve jusqu’en 1912. Le succès de Kees van Dongen est alors fulgurant. Son sujet de prédilection est la gent féminine, qu’il présente dans des poses variées.

Entre 1910 et 1913, Kees Van Dongen se rend en Espagne, au Maroc et en Égypte. Il continue de représenter de jeunes femmes, mais concentre l’attention sur les éléments décoratifs, tels que les broderies des châles, les bijoux sophistiqués, ou le khôl qui cerne leur regard. Ces portraits, extrêmement sensuels, participent au renouvellement de l’Orientalisme. Cet attrait pour l’exotisme se traduit aussi dans son illustration des Milles et Unes Nuits en 1918. L’aspect décoratif de ses tableaux s’accentue jusque dans les années 1920, où les silhouettes s’épurent toujours davantage.

Kees Van Dongen, portraitiste de la haute société

A partir de 1918, Kees Van Dongen s’attache à la représentation de la haute société parisienne. Avec le portrait de Charles Rappoport (1920), il renouvelle l’art du portrait officiel. Il peint le visage et les mains du modèle en détails, contrastant avec l’arrière plan gris, peu travaillé. Un accessoire coloré est ajouté pour illuminer le tableau. Malgré la dimension stéréotypée de ses portraits, Kees Van Dongen peut être considéré comme le chroniqueur de son époque. Il se spécialise dans ce genre, qu’il exerce jusqu’à la fin de sa carrière. Il en réduit cependant le format dans les années 1950.

Le portrait décoratif de Kees Van Dongen se décline également en lithographie. Il voit dans cette technique une manière encore plus adaptée que la peinture à l’huile pour réaliser des arabesques allongées, et styliser les traits du visage. Il donne régulièrement à ses modèles des yeux et une bouche disproportionnellement grands, comme dans le portrait de Brigitte Bardot (1955), accentuant leur aspect décoratif.

Kees Van Dongen, peintre réputé, a de nombreux clients. Il est naturalisé français en 1929 et ses premières œuvres entrent au Musée du Luxembourg, couronnant sa carrière. Cependant, la crise économique de 1929 le touche durement, lui faisant perdre sa clientèle. Il se retire progressivement de la vie mondaine, et se rend finalement à Monaco après la Seconde guerre mondiale.

La cote des œuvres de Kees Van Dongen

Kees Van Dongen fait partie des artistes modernes les plus prisés du marché, étant classé à la 157ème place au rang mondial. Les ventes de ses œuvres sont en perte de vitesse depuis 2005, où il occupait la 18 place, cependant elles conservent une moyenne haute.

Ses lithographies représentent 56% des ventes, et s’échangent pour la plupart pour 1000 à 5000 €, tandis que les aquarelles sont estimées le plus souvent 10 000 – 50 000 €. De nombreux portraits sont en circulation sur le marché. La plupart s’acquièrent pour 100 000 à 500 000 €, cependant les prix dépassent fréquemment le million. Ce sont les toiles des années 1905-1910 réinventant l’Orient qui atteignent les prix les plus élevés. Le record des ventes a été atteint en 2009 avec Jeune arabe (1910), toile acquise à New York pour 8 317 750 € (12 250 000 $).

(Illus.)Kees Van Dongen, La femme au grand chapeau, 1906

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