Estimation gratuite de verre vénitien ​

Le verre vénitien hérite des techniques de la verrerie romaine. Après un déclin à la fin de l’Antiquité, l’art du verre renaît à Torcello au VIIIème, se diffuse à Venise au Xème siècle, et s’épanouit véritablement à partir du XIIIème siècle. 

En raison de la préciosité de leur savoir-faire unique, les ateliers verriers vénitiens sont déplacés à Murano en 1291 pour les protéger, et éviter les incendies. La concentration des artisans sur l’île de Murano a pour conséquence une importante émulation artistique. 

De ce fait, la production vénitienne connaît plusieurs âges d’or, d’abord à la Renaissance puis dans les années 1920 et enfin dans les années 1950. 

Estimation gratuite verre venitien

Vous souhaitez faire expertiser un verre vénitien ? Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer votre verre vénitien en quelques clics et recevez une réponse sous 48h. C’est gratuit et totalement confidentiel.

Les verres vénitiens de la Renaissance

A la Renaissance, les artisans vénitiens s’émancipent de l’influence orientale jusque là très présente dans leurs productions, en particulier les verres « syro-francs » évasés au décor émaillé (XIIIème-XIVème siècle). 

La première Renaissance

Les artisans vénitiens connaissent une première Renaissance des années 1450 à 1530. Ils mettent au point de nombreuses inventions, renouant avec les techniques antiques. La redécouverte du millefiori au XVème siècle (mille-fleurs) participe de cette démarche. Les recherches portent sur la transparence et les coloris du verre. Angelo Barovier invente le cristal vénitien, le premier verre véritablement transparent. Le verre lattimo, qui se caractérise par sa blancheur imitant la porcelaine, apparaît également à cette période. Les verriers vénitiens multiplient les coloris raffinés, imitant les couleurs et veinures des pierres précieuses et semi-précieuses. Les verres sont encore enrichis de décors appliqués à chaud, tels que l’émail ou encore les feuilles d’or au tournant du XVIème siècle. 

C’est à cette période que les grandes dynasties verrières dont les Barovier émergent. Ils bénéficient alors du déclin de la verrerie au Moyen Orient au XVème siècle.

La seconde Renaissance

Au XVIème siècle, les verriers de Murano initient la seconde Renaissance, et l’attention porte désormais davantage sur le travail de la matière. C’est à cette période que sont maitrisées les techniques du verre filigrané et du verre craquelé. Les parois sont sublimées par des peintures posées à froid et des gravures à la pointe de diamant. Il s’agit alors d’objets de prestige, qui ne peuvent être lavés dans le cas de la peinture à froid. 

Ces objets luxueux sont rapidement imités dans les ateliers travaillant à la manière de Venise. Le savoir-faire est illégalement exporté dans différentes cours italiennes, notamment lorsque Bortolo d’Alvise se rend à la cour des Médicis à Florence en 1569. Des traités et manuels paraissent sur la manière de travailler le verre à la manière de Venise, et la circulation des verriers d’Altare (Gênes) favorise la diffusion de ce savoir-faire. Des productions anglaises, françaises, hollandaises et espagnoles imitent alors à la perfection les verres de Venise, qu’ils enrichissent parfois d’autres influences.  

La fantaisie des formes vénitiennes baroques

A la période baroque, les verres vénitiens déploient une fantaisie de formes exceptionnelle. Les verriers proposent des pièces renflées, aux ouvertures ondulées, ou encore aux anses ciselées, adaptées notamment à l’apparition des services de tables. Les illusions d’optiques sont fréquentes, et les maîtres verriers créent même de petits animaux de verre. C’est à cette période que Maestro Giuseppe Briati invente les lustres fleuris. La pâte de verre opaque jaune, rouge et blanche, imitant les pierres précieuses et la porcelaine, est particulièrement appréciée des commanditaires. 

Malgré leur réputation et leur inventivité, les artisans de Venise souffrent de la concurrence du verre de Bohême, transparent comme du cristal mais moins fragile que le verre vénitien. Pour résister à cette menace, les vénitiens diversifient encore les formes de leurs œuvres. Au XVIIIème siècle, ils produisent de nombreuses lampes en cristal zoomorphe, des vases aux anses ornées de fleurs polychromes, des verres rouge rubis peints à l’or, des vases opaques à la peinture émaillée imitant la porcelaine, ou encore des agrumes en verre jaune. 

Les verres vénitiens sont alors très prisés dans l’Europe entière, notamment grâce à l’action des visiteurs réalisant leur Grand Tour. 

Déclin et renouveau du verre vénitien

Le verre vénitien connaît un fort déclin après la perte de l’indépendance de la République en 1797. Après avoir été conquise par Napoléon, Venise passe sous domination autrichienne. La production de verre souffre des lourdes taxes autrichiennes, et les artisans peinent à exporter la verrerie de luxe. Ils se reportent donc sur les perles de verre à destination du marché américain notamment, et sur la marqueterie de verre coloré. 

Cette production commerciale disparaît cependant dans la seconde moitié du siècle, tandis que les pièces de luxe connaissent un renouveau. Des créateurs tels que les Fratelli Toso et Salviatti retournent à verrerie de luxe. 

À la fin du XIXème siècle, les verriers s’inspirent des modèles anciens, puis choisissent l’innovation radicale lorsque Venise propose sa première Biennale d’Art Contemporain (1895). 

Ce choix de la modernité se traduit notamment par l’ouverture par Paolo Venini d’un premier atelier centré sur exclusivement sur le design moderne. La collaboration entre les créateurs d’avant-garde et les maîtres verriers donne naissance à des productions innovantes. Après une interruption lors de la Seconde guerre mondiale, la production redémarre au début des années 1950, initiant un nouvel âge d’or. Des artistes tels que Ettore Sottsass, Gio Ponti, Jean Arp, César, ou encore Lucio Fontana proposent des modèles qui perpétuent la réputation des productions vénitiennes. Les manufactures de Seguro et Barbini ont adopté ce même système dans les années 1970, et cette collaboration s’observe encore aujourd’hui. 

Faire estimer gratuitement un verre vénitien

La production commerciale de Murano est très abondante, et les pièces s’échangent pour moins d’une centaine d’euros. Cependant, les pièces plus complexes d’artisans renommés remportent un grand succès auprès des collectionneurs. Ainsi, un vase de verre travaillé par Ercole Barovier peut aisément dépasser les 100 000 €. C’est le cas du vase Primavera réalisé v. 1929-1930 pour la Vetreria Artistica Barovier, adjugée à Chicago en 2016 pour 226 176 € (240 000 $ ).

Les lustres monumentaux de Murano sont aujourd’hui plus accessible, et il est possible d’acquérir un lustre à douze bras de lumières pour moins de 10 000 €. 

Vous souhaitez faire expertiser une œuvre en verre vénitien et recevoir son estimation. Remplissez votre demande via notre formulaire. Faites estimer une œuvre en verre vénitien en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel.

(Illus) Venezia-Murano Company ( ?), Coupe, verre vénitien, 1865-1881, New York, Metropolitan Museum

Estimation d’objet d’art en ligne : comment faire ?

L’expertise en ligne de votre objet se fait facilement, en trois étapes ! C’est gratuit et confidentiel.