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Estimation et cote de l'artiste Léopold Survage
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Les débuts de peintre de Léopold Survage
Léopold Leopoldovitch Sturzwage est né à Moscou en 1879 d’un père fabricant de pianos et amateur d’art. Sa mère meurt en 1886 et Survage entre dans la fabrique de son père, en 1897. Passionné d’art, et notamment de peinture, il s’inscrit deux ans plus tard aux Beaux-Arts de Moscou et étudie auprès des peintres post-impressionnistes russes tels que Constantin Korovine et Leonid Pasternak. Il y rencontre Malevitch. Sa visite de la collection Chtchoukine change son regard sur l’art ; les toiles de Matisse, Gauguin et des avant-gardes françaises lui ouvrent la voie du modernisme. Il se lie avec des peintres et sculpteurs russes attirés eux aussi par ces nouvelles conceptions de l’art, notamment Alexandre Archipenko. Lorsqu’en 1908 la fabrique de son père se trouve en difficulté, Léopold Survage en profite pour partir avec sa fiancée à Paris, où il retrouve Archipenko, arrivé la même année dans la capitale des avant-gardes. Son but : avoir Matisse pour professeur.
Léopold Survage dans le Paris des avant-gardes
La première étape est le changement de son nom de famille, qu’il francise en Survage. Ensuite, il se fait accordeur de pianos à la salle Pleyel pour gagner sa vie. Vient enfin, en troisième lieu, l’assouvissement de sa passion : Léopold Survage suit les enseignements de l’Académie Matisse, peintre dont il a découvert l’oeuvre coloré à Moscou, et de la Grande Chaumière. Il y épanouit sa maîtrise du fauvisme, avant de se tourner vers la géométrisation des formes de Cézanne, et de ses héritiers, Braque et Picasso, fondateurs du cubisme. Très vite, il se lie avec Apollinaire, car Survage est aussi poète et musicien ; dès lors il gravite dans les cercles avant-gardistes, noue une relation avec la baronne d’Oettingen qui tient l’un des salons les plus courus de Paris, fréquente Max Jacob, Pablo Picasso qui l’oriente vers le cubisme, Robert et Sonia Delaunay au coeur de la Section d’Or, dont il partage le goût pour la couleur et l’abstraction.
Léopold Survage à l’assaut du cubisme abstrait : les rythmes colorés de 1912-14
Fort de ses nouvelles relations qui l’orientent et plébiscitent son travail, Léopold Survage déploie son langage pictural, héritier à la fois du fauvisme et du cubisme, tout en restant libre et personnel. En 1911, il expose au Salon des Indépendants dans la salle des cubistes. Son style rythmé, qui brise les plans et les diagonales des éléments tirés du monde qu’il schématise, est tout à fait singulier. Comme Fernand Léger, Albert Gleizes et d’autres peintres liés au cubisme, Survage a trouvé un chemin tout personnel pour exprimer sa conception du monde dans une peinture marquée par les avant-gardes, dans les couleurs comme dans les formes.
En 1914, Léopold Survage présente au Salon des Indépendants ses « rythmes colorés » (sous le patronage de Guillaume Apollinaire). Il s’agit d’ébauches de plans réalisés pour un futur « film cubiste » que la guerre empêchera de tourner. Léopold Survage s’y rapproche fortement de l’art abstrait, dont il est l’un des précurseurs avec Malévitch et Kandinsky, les Delaunay et Kupka.
Survage après la pause niçoise : la poursuite du cubisme avec la Section d’or
Pendant la guerre, Survage, qui n’est pas mobilisé en raison d’une santé fragile, part à Nice avec la baronne d’Oettingen. Les couleurs de la côte d’azur lui suggèrent de nouvelles peintures. En 1917, première exposition personnelle organisée à Paris, Galerie Bongard, par Apollinaire qui apprécie notamment les paysages cubistes de Survage.
Le peintre rentre à Paris en 1919, et poursuit son travail en accord avec les préceptes de la Section d’Or, avec Albert Gleizes, Alexandre Archipenko et les autres du groupe de Puteaux qui se réunissaient dans l’atelier de Jacques Villon. Leur but était de promouvoir leur nouvelle peinture issue du cubisme, devenue emblématique sous les pinceaux de Francis Picabia, de Robert et Sonia Delaunay, de Jean Metzinger ou des frères Duchamp. La Section d’Or expose notamment chez Léonce Rosenberg (Galerie de l’Effort Moderne) et à la galerie Berthe Weill.
Le retour à l’ordre dans la peinture de Survage
Mais cette phase de revendication d’un nouveau genre va bientôt laisser place au « retour à l’ordre ». Comme de nombreux artistes de sa génération, après les années 20, Léopold Survage revient à la figuration et à la tradition picturale, en iconographie, mais aussi dans le traitement des sujets. Picasso, Derain, mais aussi Picabia comptent parmi les grands noms qui opèrent ce « retour à l’ordre ». Comme Picasso, qui se penche sur les mythologies gréco-romaines et les emblèmes espagnols, Survage, basé à Collioure entre 1925 et 1932 développe une attraction pour les symboles ancestraux. En parallèle, il travaille aussi pour Diaghilev et Stravinsky aux décors et costumes de certains ballets russes. Ce retour à la figuration s’ancre dans la poésie du symbolisme, notamment dans la série des pêcheuses, et l’artiste va plus loin, vers le surréel : les « Métaphores plastiques » de Survage en effet, se teintent de surréalisme, et rappellent les transparences de Francis Picabia ; déjà, les semis d’un nouveau mouvement à naître se repèrent dans leur travail.
La fin de carrière et les honneurs
En 1937, Survage participe à l’Exposition Universelle, en proposant des immenses panneaux décoratifs pour le pavillon des chemins de fer, qui lui valent une médaille d’or.
En 1954, il est choisi pour représenter la France à la Biennale de Venise, et en 1963 il sera honoré d’une légion d’honneur.
Côté peinture, Survage ne craint pas les défis, et à partir de 1937 il se lance dans les très grands formats, dont les sujets se recentrent sur les symboles, témoins de la méditation et de l’oeil amusé du peintre sur le monde. Il réalise une fresque pour le Palais des Congrès de Liège, et dessine des cartons de tapisserie pour la manufacture des Gobelins. En 1939, Survage, au faîte de son art, innove : alors que sa peinture s’est assombrie, il ne peint plus à la traditionnelle peinture à l’huile, mais dans une peinture à laquelle il ajoute une émulsion de caséine, protectrice de l’éclat des couleurs. Léopold Survage est mort en 1968 à Paris.
L’estimation des oeuvres de Léopold Survage
Le record récent pour une peinture de Leopold Survage a été atteint en 2013, à Londres, lorsque Le Taureau échappé s’est vendu pour 334 404 euros (sans frais). Les prix varient cependant beaucoup selon le type de peintures, la date, la qualité, les dimensions, de quelques milliers d’euros au record cité. Les dessins de Survage conçus comme des oeuvres abouties peuvent atteindre 38 000 euros (record atteint en 2007 à Paris), même s’ils sont souvent estimés entre 1000 et 15 000 euros.
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