Estimation gratuite de peintures flamandes

La peinture flamande désigne à la fois les peintures flamandes et les peintures hollandaises, qui se distinguent légèrement par leur traitement dans la peinture religieuse. L’Histoire de l’Art considère que l’école flamande de la peinture remonte à la fin du XIVe siècle ; auparavant, c’était l’école allemande de Cologne qui était répandue à travers les Pays-Bas et les Flandres. Les principaux artistes de la peinture flamande sont notamment Van Eyck, Paul Rubens, Van Dyck, Rembrandt ou encore Vermeer.

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Brève histoire de la peinture flamande

 

Les deux premiers représentants officiels de la peinture flamande sont les deux frères Van Eyck : on accorde même l’invention de la peinture à l’huile au plus jeune, qui prit le nom de Jean de Bruges. Il abandonne les formes traditionnelles de l’école de Cologne pour s’inspirer de la nature et retranscrire les mouvements de la vie réelle, tout en incluant des perspectives plus profondes.

 

La peinture flamande se développe véritablement au début du XVe siècle jusqu’au XVIIe siècles, avant l’arrivée de la peinture baroque. Cette époque est alors marquée par de célèbres peintres de l’Europe du Nord : les peintres flamands sont invités dans les cours étrangères et influent profondément et historiquement sur l’art européen. Par la suite, divers évènements historiques viennent atténuer la splendeur de la peinture flamande jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Les Primitifs Flamands : l’apogée de la peinture flamande

La création et les premières utilisations de la peinture à l’huile sont accordées aux Primitifs Flamands, soit les peintres actifs dans le sud des Pays-Bas bourguignons (actuels Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Nord-Pas-De-Calais) aux XVe et XVIe siècles. La qualité picturale et le mélange entre le traditionalisme médiéval et l’idéalisme de la Renaissance italienne sont les principales caractéristiques des tableaux des Primitifs Flamands.

 

Cette intense période de création débute avec Jean de Bruges, dans les années 1370, et prend fin vers la moitié du XVIe siècle. La peinture flamande de cette époque est perçue comme un équilibre et une harmonie entre l’aboutissement de l’art médiéval du nord de l’Europe et l’idéal pictural développé par la Renaissance.

 

De célèbres peintres flamands sont alors rattachés à cette période : Jan Van Eyck, Hans Memling, Robert Campin, Rogier Van Der Weyden ou encore Joos Van Wassenhove. Ils ont notamment contribué à l’évolution des représentations de la nature ainsi et de l’illusionnisme. Les tableaux des Primitifs flamands proposent également une iconographie complexe et les sujets choisis sont essentiellement des scènes religieuses ou des portraits. Quant au médium, les artistes privilégient les peintures sur bois ou la réalisation de plusieurs panneaux pour constituer des retables, des triptyques ou polyptyques.

Cette vaste période d’essor de la peinture flamande prend néanmoins fin au XVIe siècle avec la multiplication de conflits, à la fois politiques et religieux, et l’apparition d’artistes notables issus de la Haute-Renaissance italienne comme Michel-Ange, Titien, Raphaël ou De Vinci.

Déclin et renaissance de la peinture flamande

En effet, le XVIe siècle est marqué par plusieurs conflits qui amènent les peintres flamands à faire évoluer leur art. Par la suite, la Guerre de Quatre-Vingts ans (1568-1648), aussi appelée Révolte des Pays-Bas, marque un véritable tournant historique et artistique. Ce soulèvement contre la monarchie espagnole, qui dominait une partie des Pays-Bas, et l’arrivée grandissante du protestantisme dans les Flandres conduisent à l’indépendance des Provinces-Unies en 1648 : ces changements sociétaux et religieux obligent la peinture flamande à évoluer. On observe alors la multiplication d’œuvres de style baroque, portées par l’École d’Anvers. Au XVIIe siècle, les principaux représentants de la peinture flamande baroque sont Rubens, Van Dyck et Jordaens.

 

Cependant, les divers conflits politiques et religieux, ou la disparition d’artistes importants tels que Rubens, impactent le rayonnement des Flandres : leur influence culturelle connaît un progressif déclin dès la fin du siècle.

 

Il faut alors attendre les années 1830 pour que la peinture flamande connaisse un renouveau et un regain d’intérêt de ses contemporains. En effet, la Révolution Belge fait émerger de nouveaux artistes dont les œuvres sont admises comme étant flamandes. Un artiste du XIXe siècle a fortement influencé les artistes du siècle suivant : James Ensor, peintre belge, est à l’origine d’une importante œuvre expressionniste et apparaît comme l’un des fondateurs du groupe d’avant-garde belge Les Vingt. Ses peintures ont inspiré de célèbres artistes contemporains flamands comme Paul Klee, Alfred Kubin ou Emile Hecq et d’autres artistes expressionnistes et surréalistes.

 

Valeur et estimation des peintures flamandes

Aujourd’hui, les artistes flamands du Sud les plus connus sont Jacob Jordaens, Antoine Van Dyck et Pierre Paul Rubens. Le plus souvent, leurs œuvres sont de grands ensembles où se mêlent mythologie, allégorie, Histoire et portrait. Elles se distinguent également par la représentation soignée des corps.

Au Nord des Pays-Bas, les peintres les plus célèbres sont Rembrandt et Vermeer dont les peintures traitent davantage des natures mortes, des scènes de vie quotidienne, des portraits mais aussi des paysages.

Les peintures de Rembrandt sont rarement estimées en dessous de 2 millions d’euros, comme l’atteste la vente de l’œuvre Homme à l’épée adjugée 2 591 666 euros en 2013 ou Portrait d’un homme avec les bras sur les hanches adjugée 23 805 759 euros en 2009. 

Les œuvres de Rubens connaissent le même engouement : le tableau Homme de profil avec une figure en bronze a été adjugé 2 052 046 euros en 2013.

Cependant, les estimations d’œuvres ou de peintres flamands moins connus sont davantage basses et accessibles. En 2016, Écureuils et fruits variés sur un entablement drapé (à la manière de Willem Kalf) a été adjugé à 1 500 euros.

En somme, les estimations et les prix d’adjudication des œuvres flamandes en salle de ventes aux enchères présentent d’importants écarts selon l’artiste, l’œuvre et l’époque de création.

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Ill. Johannes Vermeer – The lacemaker (c.1669-1671)

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