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Estimation et cote de l'artiste Édouard Vuillard
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Édouard Vuillard, le cocon familial
Édouard Vuillard naît dans une famille modeste, d’un père percepteur des contributions directes, Joseph François Henri Vuillard, et d’une mère au foyer, Alexandrine Justinienne Marie Michaud. Il a un frère aîné qui entame tôt sa carrière militaire, et une grand-mère très présente, si bien qu’une fois ce premier parti, Édouard Vuillard se retrouve entouré de femmes, lesquelles auront une influence certaine dans ses travaux. Le jeune homme fréquente le lycée Condorcet où il y rencontre la plupart de ses amis artistes, à savoir Maurice Denis (1870-1943), Ker-Xavier Roussel (1867-1944), Paul Sérusier (1864-1927) et Pierre Veber (1869-1942).
En 1885, Édouard Vuillard décide d’ailleurs d’apprendre les bases de l’art avec Ker-Xavier Roussel, sous l’enseignement du peintre Diogène Maillart (1840-1926), au sein-même de son atelier. Vuillard se prend de passion pour ce domaine et visite régulièrement le musée du Louvre à cette époque, qui l’incite à prendre la voie d’une carrière artistique. Premier de la famille à ne pas suivre les traces de ses pairs partis à l’armée, Édouard Vuillard intègre l’Académie Julian en 1886 et apprend auprès du professeur Tony Robert-Fleury (1837-1911). Il essaye par la suite de rejoindre l’École des beaux-arts de Paris mais est recalé deux fois. Il finit par y parvenir en 1887, à sa troisième tentative. L’année qui suit, Édouard Vuillard apprend du professeur Jean-Léon Gérôme (1824-1904) pendant un mois et demi.
Édouard Vuillard, du réalisme au mouvement nabi
Les peintures d’intérieurs domestiques, les paysages sur panneaux décoratifs ainsi que les natures mortes sont les sujets qui intéressent le plus Édouard Vuillard, lequel est fasciné par les artistes allemands du XVIIe siècle. Mais en 1889, son ami Maurice Denis lui parle de la confrérie des nabis, un groupe dissident de l’Académie Julian qui éloigne le réalisme au profit de la synthétisation des réminiscences, en conjuguant mémoire et imagination. Les créations reposent avant tout sur la spiritualité et le symbolisme, parfois l’ésotérisme. Et si Édouard Vuillard y est d’abord réticent à cause d’une formation versée dans la reproduction de ce qu’il voit, il finit par se laisser tenter aux alentours de 1890.
Pendant de nombreuses années, Vuillard développe son style et l’on retrouve dans ses toiles des figures stylisées japonisantes, à travers des tâches de couleurs et des aplats. Certains ont qualifié les travaux de l’artiste comme appartenant au mouvement pré-fauviste, mais il est en réalité plus proche du post-impressionnisme.
Vers 1900, le groupe se disperse et Édouard Vuillard diversifie ses activités en peignant des paysages, en s’essayant à la lithographie et à l’illustration, puis en créant ses premiers ensembles décoratifs pour les logements et hôtels particuliers. L’artiste se rapproche de nouveau du réalisme, s’éloigne des formes et couleurs synthétiques, mais conserve la poésie présente depuis toujours dans ses œuvres.
Édouard Vuillard, une peinture intimiste
Bien qu’étant l’un des fondateurs du mouvement nabi, Édouard Vuillard se spécialise dans le portrait, les natures mortes et les paysages. Il affine ses créations en prenant pour modèle son entourage et des scènes du quotidien. Sa mère est son premier sujet, parfois accompagnée de sa grand-mère. Il aime voir les enfants jouer, les ouvriers s’atteler à leur tâche, les discussions dans un canapé chez des amis… Ce sont les lieux familiers, les scènes d’intérieur, l’ambiance d’un instant partagé qui trouvent grâce aux yeux du peintre, considéré alors comme un artiste intimiste.
Grâce à son entraînement au sein du mouvement nabi, Édouard Vuillard esquisse seulement les scènes et les conserve en mémoire pour restituer toute leur fraîcheur, même si son travail peut mettre jusqu’à plusieurs années à s’achever.
Dans les années 1900, Édouard Vuillard séjourne régulièrement au château des Clayes chez son mécène, dont l’épouse est à la fois son modèle et sa maîtresse. L’intérieur et l’extérieur du domaine sont de véritables sources d’inspiration pour l’artiste qui aime travailler les couleurs au pastel pendant ses séjours. Édouard Vuillard peindra sa mère jusqu’à son décès en 1928 et sera élu, en 1938, membre de l’Académie des beaux-arts.
La cote des œuvres d'Édouard Vuillard
Édouard Vuillard a pour un temps réalisé de nombreux ensembles décoratifs pour les appartements, les hôtels et les villas, mais également des panneaux décoratifs. Lors de sa période nabi, il est avant tout question de ne plus faire la différence entre les arts majeurs et mineurs. Ainsi, la peinture est intégrée à l’architecture, à la vie quotidienne. Outre ce domaine, Édouard Vuillard a également réalisé de nombreuses lithographies, en noir puis en couleurs.
Ses estampes, qui dépeignent principalement des scènes d’intérieur, sont estimées entre 10 et 190 000€, parmi lesquelles Paysages et intérieur de 1899 est adjugée 164 000€. Ses dessins au pastel ou à la gouache ainsi que ses aquarelles oscillent entre 150 et 2 300 000€. Les peintures d’Édouard Vuillard, quant à elles, vont de 140 à 8 500 000€, bien que le record de vente soit obtenu avec Misia et Vallotton à Villeneuve, une peinture de 1899 adjugée à 12 300 000€.
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