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Initialement créées dans un but défensif au Moyen Âge, les armes à feu sont utilisées en France dès le début du XIVème siècle. Il s’agit principalement de canons. Avec le temps, les armes à feu deviennent portatives, à l’instar des arquebuses. D’abord assez lourdes, elles évoluent grâce à l’apparition des platines à rouet, mécanisme permettant le développement des pistolets. La platine à silex apparaît dans l’atelier de Marin Bourgeois (1560-1634) vers 1605–1610. Son fonctionnement, plus simple et moins onéreux, lui permet d’être adopté dans toute l’Europe au début du XVIIIème siècle, notamment pour les armes de luxe. Sous le Premier Empire (1804-1815), période faste et tumultueuse dominée par Napoléon Bonaparte, les armes à silex sont à la fois des instruments militaires, des symboles de prestige et des œuvres d’art. En effet, depuis leur apparition au XVIIème siècle, elles transcendent un usage purement utilitaire et sont conçues avec une recherche constante d’innovation et un souci du détail extrême, ce qui permet le développement de caractéristiques décoratives poussées. Les usages de ces armes à silex de luxe sont multiples : elles peuvent servir de cadeaux diplomatiques ou honorifiques, d’éléments d’apparat, d’armes de chasse ou encore d’armes destinées aux duels d’honneur. Parmi les armuriers les plus renommés, Nicolas-Noël Boutet et Jean Lepage se distinguent par leur talent exceptionnel et leurs contributions majeures en termes d’innovation et d’ornement dans le domaine des armes à silex de luxe. Découvrez ici l’histoire des armes à silex de luxe du Premier Empire ! Besoin d’une expertise sur une arme à silex de luxe du Premier Empire ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

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Armes à silex de Nicolas-Noël Boutet
Nicolas-Noël Boutet (1761-1833) représente l’apogée de ce goût pour l’armurerie de prestige sous le Premier Empire. Issu d’une famille d’armuriers de Versailles, Nicolas-Noël Boutet est nommé directeur-artiste de la Manufacture d’armes de Versailles par décret le 23 août 1792. Il est secondé par un officier d’artillerie qui supervise la fabrication. Cette manufacture est à la fois un centre de production militaire et un atelier de créations d’exception destinées à la cour et aux dignitaires. Cependant, c’est Nicolas-Noël Boutet qui y encourage le développement des armes de luxe. Le 19 novembre 1798, il est nommé directeur général des Manufactures d’armes et Ateliers de réparation de France mais, dès le mois de décembre, il prend la décision de se consacrer exclusivement à l’administration de la manufacture de Versailles. Sous le Consulat (1799-1804), Nicolas-Noël Boutet est chargé de la fabrication des armes d’honneur qui deviennent sa spécialité.
Les créations de Nicolas-Noël Boutet se distinguent alors par leur esthétique développée et leur perfection technique. Ses pistolets à silex de luxe arborent souvent des incrustations d’or ou d’argent, des gravures détaillées représentant des scènes mythologiques ou allégoriques, ainsi que des crosses en bois précieux comme l’ébène. Ces crosses sont fréquemment rehaussées de nacre ou d’ivoire sculpté, témoignant du savoir-faire minutieux de son atelier et de la reconnaissance de cette production comme un travail d’art. Sous le Premier Empire, Nicolas-Noël Boutet fabrique des armes offertes comme cadeaux diplomatiques ou à des personnalités de premier plan. Napoléon lui-même apprécie particulièrement ces pièces et les utilise pour honorer ses maréchaux ou sceller des alliances avec des monarques étrangers. L’une des pièces les plus célèbres de Nicolas-Noël Boutet est une paire de pistolets ornés, offerte au tsar Alexandre Ier (1777-1825) et conservée au musée de la Légion d’honneur, qui illustre parfaitement l’alliance entre art et technique de la manufacture de Versailles.
Armes à silex de Jean Lepage
Jean Lepage (1779-1822), également issu d’une prestigieuse famille d’arquebusiers, se différencie de Nicolas-Noël Boutet par son approche centrée sur l’innovation technique. Initialement installé à Paris pour suivre une formation d’apothicaire, il décide cependant d’entrer comme apprenti dans l’atelier de son oncle, l’arquebusier Pierre Lepage. Lui succédant à la tête de son atelier, et dans une volonté d’innovation et de progrès de l’armurerie, il développe des mécanismes et dépose un certain nombre de brevets. Contrairement à Nicolas-Noël Boutet, dont les efforts sont dirigés vers la beauté ornementale des armes de luxe, Jean Lepage se concentre sur l’ingénierie et le développement technique sans toutefois négliger l’aspect esthétique des armes. Les deux hommes sont d’ailleurs en opposition : la création de la Manufacture d’armes de Versailles entraîne une baisse de commande chez de nombreux arquebusiers, dont Jean Lepage, qui co-signe deux pétitions protestant contre la manufacture.
En août 1804, ce dernier est nommé arquebusier des chasses de l’Empereur et fournit donc la maison de l’Empereur en armes de luxe utilisées lors des chasses impériales. Sa fonction d’arquebusier des chasses de l’Empereur influence ses travaux : la pratique de la chasse exige en effet des armes au tir rapide et précis. Parmi ses inventions marquantes figure le fusil à répétition à silex, permettant de tirer plusieurs coups sans rechargement immédiat. Cette innovation, bien que complexe et peu adaptée à une large adoption, témoigne de sa vision novatrice des armes à feu. Ses pistolets, eux aussi richement ornés, contiennent des dispositifs mécaniques perfectionnés afin d’en augmenter la précision et la sûreté. Les œuvres de Lepage sont appréciées par ses contemporains, officiers et nobles, qui reconnaissent en elles une alliance entre raffinement et performance. Ses crosses en bois luxueux, rehaussées de gravures et d’incrustations, ainsi que ses innovations pratiques, répondent à la fois aux exigences de la beauté et de la fonctionnalité.
Les armes à silex de luxe du Premier Empire sur le marché de l’art
Les armes à silex de luxe du Premier Empire, qu’elles soient signées Boutet ou Lepage, sont aujourd’hui des trésors historiques conservés dans des musées et des collections privées. Leur rareté et leur qualité exceptionnelle en font des pièces très recherchées par les collectionneurs. Ces armes ont marqué l’âge d’or du Premier Empire en tant que symboles du génie artisanal et militaire français ainsi que du raffinement napoléonien. En juin 2023, un fusil à silex avec canon et platine réalisé par Nicolas-Noël Boutet a été estimé entre 15 000 et 20 000€, tandis qu’en 2014 un fusil de chasse double à silex, à deux canons superposés tournants, deux batteries et un seul chien a été vendu pour la somme de 110 000€. En juillet 2024, un coffret contenant deux pistolets offerts par Napoléon au général Armand de Caulaincourt dans la nuit du 12 au 13 avril 1814, œuvre de l’arquebusier Louis-Marin Gosset, a été vendu pour la somme de 1,69 million d’euros. Le coffret et son contenu ont été classés « trésor national ». Vous souhaitez faire expertiser une arme à silex de luxe du Premier Empire, et recevoir son estimation ? Faites estimer une arme à silex de luxe du Premier Empire en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel !
(Illus.) Coffret comprenant un fusil à silex, une paire de pistolets et des accessoires, Nicolas-Noël Bouet. Collections du Metropolitan Museum of Art.
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