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Estimation gratuite de vos coiffures militaires du Premier Empire

Avec la Révolution française (1789-1799), puis le Premier Empire (1804-1815), les armées françaises vont connaître de profondes mutations. Napoléon, chef de guerre et stratège, façonne et réorganise les armées révolutionnaires dont il hérite et qui lui permettent d’obtenir d’éclatantes victoires. Ses nombreuses réformes portent également sur l’équipement des troupes et leurs uniformes. À ce titre, les coiffures militaires sous le Premier Empire évoluent, et certaines connaîtront une importante longévité, à l’image du shako et du casque de cavalerie. Découvrez ici l’histoire des coiffures militaires sous le Premier Empire. Besoin d’une expertise sur une coiffure militaire du Premier Empire ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

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Le shako, la coiffure du fantassin impérial

Les uniformes et les coiffures militaires suivent la mode masculine de leur temps. En France, les soldats sont principalement coiffés du tricorne au XVIIème siècle, qui laisse progressivement sa place au bicorne le siècle suivant. Ce dernier équipe largement les armées françaises jusqu’au début du XIXème siècle. Le traditionnel chapeau de feutre, jugé trop fragile et peu protecteur des blessures à l’arme blanche, est remplacé en 1806 par le shako, qui équipe la majeure partie des troupes sous le Premier Empire. Originaire d’Europe de l’Est, le csákó est à l’origine une coiffure traditionnelle cylindrique, importée par les hussards hongrois au XVIIIème siècle, et qui faisait partie de leur uniforme. 

Progressivement, ce couvre-chef va équiper les armées européennes, dans une grande variété de formes. Réalisé en cuir et en feutre, le shako français est reconnaissable à sa forme cylindrique en forme de cône tronqué. Son adoption répond à des critères pratiques et esthétiques. Relativement haut, le shako réhausse la silhouette du fantassin. Il est ainsi censé protéger la tête des coups de sabres. Il est également doté d’une visière contre le soleil et la pluie, et de jugulaires en cuir recouvertes d’écailles de cuivre, qui permettent de le maintenir sur la tête et qui servent de protection aux joues du soldat. Il est surmonté d’un pompon ou d’un plumet, dont la couleur permet d’identifier la compagnie du soldat. 

Enfin, une plaque de laiton, en forme de losange et placée au-dessus de la visière, indique le numéro du régiment. À partir de 1812, le nouveau règlement du colonel Bardin (1774-1840) prescrit le port d’une plaque en forme de demie-lune. Cette forme est inspirée de la pelta, un petit bouclier oriental utilisé comme motif ornemental durant l’Antiquité romaine. Le shako équipe, à quelques exceptions, la majeure partie des troupes militaires sous le Premier Empire. En fonction de l’unité, mais également de l’atelier et de l’année de fabrication, il existe une grande variété de shakos. Après la chute du Premier Empire en 1815, les armées françaises sont toujours équipées de cette coiffe caractéristique. Elle connaît tout au long du XIXème siècle un certain nombre de modifications, avant d’être remplacée par le képi. Aujourd’hui, le shako, dans des dimensions plus modestes, est encore porté en cérémonie par les élèves de l’école militaire de Saint-Cyr et la Garde républicaine à pied.

Le casque et la cavalerie

Si le casque n’équipe progressivement plus les soldats à partir du règne de Louis XIV (1643-1715), il refait son apparition au XVIIIème siècle pour équiper certains régiments de cavalerie. En effet, en 1743, le futur maréchal Maurice de Saxe (1696-1750) lève un corps de cavalerie dont les volontaires sont originaires d’Europe de l’Est. Il dote ses cavaliers d’un casque à l’antique, caractérisé par un bandeau en peau de phoque et un cimier bas. En 1763, le casque est attribué à l’ensemble des régiments français de dragons par une ordonnance royale, les distinguant des autres unités de cavalerie. Durant la Révolution française, une instruction provisoire de 1791 prescrit le port du casque aux fantassins. S’inspirant du modèle en vigueur chez les dragons, ce couvre-chef est réalisé en cuir bouilli ou en feutre de laine teinte en noir, avec une visière cousue. Un bandeau de toile peinte reproduit l’aspect d’une peau de panthère, tandis qu’une crinière courte, la chenille, surmonte le casque. Trop coûteux, et peu apprécié des soldats, le casque à chenille modèle 1791 est rapidement abandonné. Le casque métallique ne sera porté sous l’Empire que par les régiments de dragons et par les cuirassiers. 

Caractéristique de la silhouette de ces troupes montées, il est reconnaissable à sa grande crinière en cuir, protégeant la nuque de son porteur des coups de sabre. On distingue les deux modèles par le bandeau présent sur le casque, noir pour les cuirassiers et léopard pour les dragons. En 1809, après les nombreuses pertes subies par les carabiniers, Napoléon fait adopter le casque et la cuirasse pour ces régiments. Afin de les distinguer des cuirassiers, les carabiniers sont dotés d’une cuirasse et d’un casque dorés. Par ailleurs, ce dernier est également reconnaissable à sa chenille rouge écarlate. Ainsi, sous le Premier Empire, si le casque équipe principalement les unités de cavalerie, il existe une exception. Constatant la mortalité élevée des officiers chargés de porter et de défendre les insignes impériaux, le règlement de 1812 prescrit aux soldats le port du casque. 

Ce dernier, caractérisé par une chenille rouge vif, n’est cependant pas adopté à grande échelle. Ainsi, tout au long du XIXème siècle, le modèle de casque adopté sous l’Empire par les dragons et cuirassiers connaît peu d’évolution. Il équipe encore ces unités au début de la Première Guerre mondiale (1914-1918). S’il existe des projets de casque pour l’infanterie au début du XXème siècle, il faut attendre 1915 pour voir l’adoption d’un casque unique pour tous les soldats. Aujourd’hui, le régiment de cavalerie de la Garde républicaine porte encore lors des défilés l’iconique casque à crinière.

Les coiffures militaires du Premier Empire sur le marché de l’art

Les coiffures militaires du Premier Empire sont assez rares sur le marché de l’art. Leur cote varie en fonction de l’unité associée et de leur état de conservation. En effet, ces pièces anciennes, bien que produites en grandes quantités, sont rarement parvenues jusqu’à nous. On observe ainsi régulièrement la mise en vente d’éléments isolés de ces coiffures, tels que les plaques de shako. Les coiffures complètes peuvent ainsi voir leur prix s’envoler. Ainsi, en mai 2024, un shako d’officier du 121ème régiment d’infanterie de ligne, au règlement de 1812, fut estimé lors de sa mise aux enchères entre 6 000 et 8 000 euros, pour être finalement adjugé à 12 000 euros. Pour une estimation gratuite de vos coiffures militaires du Premier Empire, faites confiance à l’équipe d’experts Estimon’objet ! Remplissez votre demande via notre formulaire en ligne et vous recevez une réponse en 48h. C’est gratuit et totalement confidentiel !

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