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Sous le Consulat (1799-1804), les soldats s’étant démarqués par leur conduite exemplaire au combat pouvaient être récompensés par l’octroi d’armes d’honneur. Cette pratique, qui s’inspire de l’Antiquité romaine, vise à stimuler l’ardeur guerrière des troupes et leur ferveur républicaine. Ainsi, ces récompenses nationales d’une grande qualité ne furent produites qu’en peu d’exemplaires. Il existe de nombreuses typologies d’armes d’honneur. Chacune d’entre elles présente traditionnellement le nom du récipiendaire et les circonstances dans lesquelles ce dernier s’est illustré. Aujourd’hui, les armes d’honneur sont particulièrement recherchées par les collectionneurs et les musées français. Découvrez ici l’histoire des armes d’honneur sous le Consulat ! Besoin d’une expertise sur une arme d’honneur ? Contactez l’équipe d’Estimon’objet !

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La Révolution et la création de nouvelles récompenses
Sous l’Ancien Régime, les ordres de chevalerie récompensaient traditionnellement les militaires ayant fait preuve d’une grande bravoure au feu. Essentiellement réservés aux officiers nobles, ces ordres sont pour la plupart supprimés en 1791 lors de la Révolution française, en vertu des principes républicains. Cette décision, prise par la Convention nationale (1792-1795), perdure durant le régime lui succédant, et se retrouve ainsi dans la Constitution du 5 Fructidor An III (22 août 1795) du Directoire (1795-1799). En effet, l’article 368 précise que « Nul ne peut porter des marques distinctives qui rappellent des fonctions antérieurement exercées, ni des services rendus ». Cependant, face à une situation militaire compliquée, le Directoire comprit la nécessité de récompenser les actions d’éclat afin de stimuler ses troupes malmenées. Dès 1796, on observe ainsi la remise d’armes ou de drapeaux, au nom de la nation. Les armées françaises se battent alors sur de nombreux fronts, notamment en Italie, où un jeune général s’illustre : Napoléon Bonaparte 1769-1821).
Ses nombreuses victoires, telles que Montenotte, Lodi, Arcole ou encore Rivoli, lui permettent de gagner en influence. Durant la première campagne d’Italie (1796-1797) puis celle d’Égypte (1798-1801), le général Bonaparte reprend le principe d’arme d’honneur et le rationalise. Au titre de la nation, il remet un certain nombre de sabres, qui portent également son nom. Tirant parti de sa notoriété, Bonaparte exécute un coup d’État le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), marquant la fin du Directoire et le début du Consulat. On trouve à la tête du nouveau régime trois consuls : Bonaparte, Cambacérès et Lebrun. Le premier consul détient en réalité l’essentiel du pouvoir. Nommé en 1799 pour dix ans, Bonaparte est proclamé consul à vie en 1802. Le Consulat marque l’affermissement du pouvoir militaire, avant l’avènement de l’Empire en 1804.
Les armes d’honneur sous le Consulat
Dans l’article 87 de la Constitution de l’an VIII, le premier consul Bonaparte annonce qu’il sera décerné « des récompenses nationales aux guerriers qui auront rendu des services éclatants en combattant pour la République ». Le jour de son entrée en fonction, le 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799), Bonaparte fait publier un arrêté relatif aux récompenses militaires. Ce dernier précise les différents types d’armes d’honneur : fusil, carabine, mousqueton ou sabre. Il existe également des baguettes et des trompettes d’honneur, à destination des musiciens. Enfin, on précise que les canonniers-pointeurs pourront recevoir des grenades d’or, insignes qu’ils pourront porter sur le parement de leur habit. Par ailleurs, il est aussi prévu que chaque militaire ayant obtenu l’une de ces récompenses puisse bénéficier d’une augmentation de son salaire. L’arrêté précise que ces distinctions pourront être accordées aux officiers et aux soldats qui se distinguent par des actions d’une valeur extraordinaire, ou qui rendraient des services extrêmement importants.
Quelques exemples sont cités : capture d’un drapeau à l’ennemi, capture d’un officier supérieur ou encore capture d’une pièce d’artillerie. Les armes d’honneur sont garnies d’argent et sont, pour la plupart, réalisées par la manufacture d’armes de Versailles, sous l’autorité du célèbre arquebusier Nicolas-Noël Boutet (1761-1833). Chaque arme d’honneur attribuée est accompagnée d’un brevet signé. On estime à 2 300 le nombre d’armes d’honneur décernées sous le Consulat. En 1804, avec la proclamation de l’Empire, les armes d’honneur sont supprimées au profit de la Légion d’honneur, qui récompense les militaires mais également les civils.
Quelle est la cote d’une arme d’honneur sur le marché ?
De nombreuses armes d’honneur se trouvent aujourd’hui dans les collections des musées français, notamment dans celles du musée de l’Armée. Ainsi, les armes d’honneur sur le marché sont particulièrement rares. En moyenne, la cote d’une arme d’honneur se situe entre 10 000 et 30 000 euros. L’estimation varie en fonction de sa provenance, de son état de conservation, de la typologie de l’arme, des inscriptions, de l’identité du récipiendaire et, le cas échéant, de la présence du brevet signé. Ainsi, en 2009 fut mis en vente le sabre d’honneur du citoyen Thierry, adjudant major à la trente-troisième ½ brigade de ligne. Celui-ci fut récompensé par le premier consul Bonaparte pour sa conduite au combat après s’être élancé seul sur une pièce d’artillerie. Estimé entre 40 000 et 50 000 euros, le sabre et son brevet, signé de la main de Bonaparte, furent adjugés pour 58 000 euros. Vous souhaitez faire expertiser une arme d’honneur, et recevoir son estimation ? Faites estimer une arme d’honneur en quelques clics et recevez une réponse sous quelques jours. C’est gratuit et totalement confidentiel !
(Illus.) Arme d’honneur du citoyen Jean Pansonnet, brigadier au 12e régiment de hussard.
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