Estimation gratuite de tapis persan

L’appellation « tapis persan » recouvre les tapis produits en Iran. La Perse est en effet l’une des principales régions de production des tapis en Iran.

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Tapis persans de l’Antiquité

Les premiers tapis persans antiques connus sont réalisés par les Sassanides, du IIIème au VIIème siècle. Il s’agit de tapis de feutre ras ou au point noué (à nœud asymétrique), produits en Iran. Les tapis étaient des productions très luxueuses qui pouvaient comprendre des fils d’or et de soie, et être brodés de pierres précieuses. C’est le cas du tapis « printemps de Khôsro », du prince sassanide Khôsro, connu par les textes. De rares exemples archéologiques sont connus, cependant les témoignages antérieurs au XVIème siècle demeurent rares. 

Les tapis persans turco-mongols

Les tapis persans dits turco-mongols désignent les tapis réalisés sous les turcs Seldjoukides puis les Mongols, entre le XIème et le XIVème siècle. La technique du nœud asymétrique demeure la plus utilisée. Les tapis portent principalement des dessins géométriques et des motifs animaliers entre le XIIIème et le XIVème siècle. Parmi les décors les plus récurrents, on trouve le motif de « collier de nuage », et de petits ornements répétés tels que les göl turcomans. Les carreaux et médaillons octogonaux comparables aux tapis Holbein sont également très prisés. 

Les tapis persans des Timourides

Lorsque Timur Lang prend la Perse à la fin du XIVème siècle, il épargne les artistes et artisans et le déporte dans sa capitale, Samarcande. La ville devient le centre de production du tapis persan, et on voit apparaitre les premiers cartons de tapis. Ce sont les peintres de cour qui dessinent les cartons, et les diffusent dans les ateliers de Samarcande, Tabriz et Hérat. On observe donc une uniformisation du style des tapis persans. Au XVème siècle, la taille des tapis persans s’accroit, et cette production devient un véritable art de cour. 

Les tapis persans safavides

La période Safavide constitue l’âge d’or du tapis persan, aux XVIème-XVIIème siècles. La stabilité du pouvoir et le goût personnel des souverains pour les tapis permettent un grand essor de l’art du tapis. Cela se traduit par le développement d’importantes manufactures d’État (karkhaneh) à Tabriz, Hérat, Kerman, Ispahan, Kachan, et Jochaqan. Les ateliers sont réorganisés sous Chah Abbas Ier au XVIème siècle pour développer l’économie du pays. Une partie de la production est destinée à l’exportation. 

Progressivement, la technique du nouage des tapis se perfectionne avec l’utilisation de la soie. Les fils, plus fins, permettent un tissage plus serré des tapis, et donc la réalisation de décors plus nets. 

Le répertoire décoratif offre principalement de fleurs, des feuillages et des rinceaux d’arabesques, disposés selon un axe médian. Les compositions s’organisent avec des médaillons centrés et non répétés, contrairement aux tapis turcs. Les ornements ont le plus souvent un sens de lecture privilégié. Les motifs de treillis se développent également à partir du XVIIème siècle.  

Les tapis les plus luxueux sont souvent brochés d’or et d’argent. Généralement, ils sont tissés par paire, car on étend un tapis de part et d’autre de la pièce centrale de la maison. 



Déclin et renouveau du tapis persan

Après l’âge d’or du tapis persan au XVIème-XVIIème siècle, la production connaît un déclin au XVIIIème siècle. La qualité décroit avec la chute des Safavides. On remarque l’uniformisation et la simplification des dessins des tapis persans, et la diffusion de tapis à trame de coton non brochés, de petite taille. La maitrise des dessins est souvent moins habile que sous les Safavides, car les ateliers de Chiraz, Ravar et Kerman manquent de maîtres de talent pour superviser la production. L’art du tapis persan connaît cependant un renouveau avec la demande de la bourgeoisie européenne au XIXème siècle. L’influence européenne était perceptible dans les motifs des tapis dits « portugais » dès le XVIIIème siècle. Ces derniers portent en effet des motifs spécifiquement européens, et représentent notamment des personnages vêtus à l’européenne. Au siècle suivant, les décors des tapis persans sont directement fournis par les firmes européennes, qui recherchent le savoir-faire des artisans iraniens. On voit renaître les dessins traditionnels de scènes de chasses, de vases et de fleurs, mais sur des tapis de formats plus petit pour s’adapter à l’habitat de la clientèle urbaine européenne.

Faites estimer gratuitement un tapis persan

Les tapis persans bénéficient de l’ancienneté de leur réputation, et ce sont eux qui remportent les records des ventes de tapis. Le prix de vente d’un tapis persan peut atteindre le milliard, comme le tapis de soie d’Ispahan de l’ancienne collection de Doris Duke, vendue à New York en 2008 pour 4,450,000$. 

Les tapis persans anciens d’excellente facture s’échangent cependant le plus souvent pour des prix de l’ordre du millier ou du million d’euros. Ainsi, le tapis de la collection Clark Sickle a été adjugée pour 33 millions de dollars à New York en 2019. 

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(Illus.) Tapis Ardabil, 1539-1540, Londres, Victoria & Albert Museum

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