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La caricature est un art visuel qui s’appuie sur les déformations de la physionomie d’un sujet. Certains détails du sujet sont déformés et accentués à des fins burlesques et parfois contestataires. La caricature puise dans l’héritage antique de la satire, mais le terme caricatura n’apparait qu’en 1646, dans la préface d’un album d’Annibal Carrache.

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Les procédés classiques de la caricature

La caricature se caractérise par l’emploi de différents procédés qui la rendent immédiatement compréhensible au spectateur. Pour charger le sujet de façon efficace et toucher rapidement le spectateur, les caricaturistes emploient un trait simple et percutant.

Pour cela, les caricatures font souvent usage de symboles et allégories codifiés, immédiatement lisibles pour le public. Les parodies d’images célèbres sont un procédé classique de cette démarche.

La simplification graphique et la déformation accentuent également la lisibilité des images. Cette démarche s’appuie souvent sur des stéréotypes et préjugés pour que la compréhension du lecteur soit immédiate. La lecture demande donc une certaine éducation à l’image.

L’emploi de légendes, particulièrement fréquent aux XVIIème et XVIIIème siècles, renforce encore la lisibilité de la caricature. Elle est généralement disposée en bandeau-titre, en dessus ou en dessous du dessin. La simplicité et la vivacité des coloris permettent également de simplifier la compréhension de la caricature.

Origine de la caricature

La caricature trouve son origine dès l’Antiquité, avant même la naissance du terme. Ce procédé est particulièrement prisé au Moyen Âge, et on compte de nombreuses peintures, sculptures et miniatures médiévales satyriques.

L’art de la caricature est cependant surtout associé à la gravure. Les premières caricatures estampées sont extrêmement schématiques en raison de la difficulté de la technique. L’imprimerie permet une large diffusion des images à partir de 1470.

La simplicité de diffusion des images en fait un outil idéal pour les contestataires en contexte de crises. Les caricatures sont vendues à la pièce, sur des feuilles volantes, et sont le support privilégié de diffusion des idées sous la Réforme.

La gravure politique connaît un grand essor en Angleterre après la Révolution de 1690. Certains dessinateurs se spécialisent dans la caricature, et on voit apparaître une école de caricatures colorées, simples et lisibles, dont les meilleurs représentants au XVIIIème siècle sont William Hogarth, Henry William Bunbury, James Sayers, James Gillray, Thomas Rowlandson, et Isaac et George Cruikshank.

La caricature : le tournant de la Révolution

La caricature connaît un véritable renouveau sous la Révolution française, en raison des bouleversements de l’actualité. Plus de 1500 gravures satyriques sont produites entre 1789 et 1792, ce qui suscite une nouvelle organisation de la production.

Aux dessins satiriques publiés dans les journaux révolutionnaires répondent les caricatures de la presse royaliste. La caricature est reconnue comme instrument politique, et fait l’objet de commandes du pouvoir. Ainsi, le Comité de Salut Public en commande au député Jacques-Louis David.

La caricature et la presse au XIXème siècle

Au XIXème siècle, la caricature voit son destin se lier à celui de la presse. La caricature bénéficie de l’invention de la lithographie en 1796, qui permet de réaliser rapidement des dessins de grande qualité, et de réagir plus rapidement aux événements.

Sous la Monarchie de Juillet, on voit apparaître des périodiques illustrés spécialisés dans la caricature, notamment La Caricature et Le Charivari, fondés par Charles Philipon. Honoré Daumier, Grandville ou Gustave Doré sont les grands caricaturistes de la monarchie de Juillet.

Liées à la presse, les caricatures peuvent désormais être soumises au contrôle d’État. Les caricatures politiques agacent Louis Philippe, qui rétablit en 1835 la censure pour les dessins, gravures et lithographies. Sous le Second Empire, la censure perdure, et les artistes se tournent vers les caricatures sociales et anticléricales dans les années 1850-1860.

La caricature connaît un renouveau avec la fin de la censure en 1868. Cette période correspond à l’âge d’or du portrait charge, qui se caractérise par une exagération de la tête du sujet, posée sur un corps rétréci. L’Eclipse et La Rue comptent parmi les journaux satyriques de cette période qui diffusent les caricatures.

Le dynamisme des journaux dreyfusards (Le Grelot, Le Sifflet) et antidreyfusards (L’intransigeant, La libre parole, Psst) encourage ce renouveau de la caricature.

A la fin du XIXème siècle, avec le développement de la presse populaire, la presse satyrique demeure très importante. L’Assiette au Beurre est l’un des journaux les plus importants, qui présente en pleine page des caricatures sociales conçues par des grands peintres comme Kees Van Dongen, Félix Vallotton, ou encore Juan Gris.

Les nouvelles caricatures du XXème siècle

Au XXème siècle, la caricature s’étend au-delà des journaux spécialisés, exploitant de nouveaux supports de diffusion. Elle bénéficie de l’essor de la carte postale, et apparaît également dans les quotidiens d’information.

Outil efficace de communication, la caricature est utilisée pour exacerber le nationalisme et stigmatiser l’ennemi pendant les deux conflits mondiaux. Après la libération, le regard sur la caricature change. Les caricatures indépendantes disparaissent, et la fusion avec la presse d’actualité s’achève. La caricature devient l’apanage des journalistes dessinateurs qui commentent l’actualité d’un trait plus léger.

Sous la Quatrième République, les caricaturistes les plus renommés sont Jean Sennep, Jean Effel, Roland Moisan et Jacques Faizant. Sous la Cinquième République, ce sont Siné, Jean Effel, Tim, Calvi, Plantu, Jacques-Armand Cardon, Sacha Strelkoff, et Philippe Delestre qui se distinguent.

La caricature est également exploitée par la presse alternative qui voit le jour en 1968, notamment Hara-kiri (dessinateurs Cabu, Topor, Gébé et Wolinski) qui devient Charlie-hebdo en 1972. Après une interruption entre 1972 et 1982, Charlie-Hebdo renaît autour des caricaturistes Charb, Tignous, Honoré, et Gébé.

Faire estimer gratuitement une caricature

L’estimation des caricatures varie fortement en fonction de l’ancienneté du dessin, du sujet, et de la cote de l’auteur. Ainsi, le record des ventes est une caricature dessinée par Léonard de Vinci vers 1507, un dessin de profil d’homme adjugé à Londres pour 235 534 € (200 000 £ ) en 1995. Les caricatures d’artistes de renom s’échangent généralement pour quelques dizaines de milliers d’euros. Ainsi, une caricature par Claude Monet (1858/59) a été vendue pour 63 495 € (450 000 ¥ ) en Chine en 2015. Les œuvres de caricaturistes du XIXème siècle sont plus accessibles. À titre d’exemple, un dessin d’Honoré Daumier peut être acquis pour 1 000 à 50 000 €.

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(Illus.) James Gillray, The Plumb-pudding in danger, or, State epicures taking un petit souper, 26 February 1805.

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