Estimation gratuite dessin sanguine

Dessin à la sanguine

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Estimation gratuite dessin à la sanguine ​

Le dessin à la sanguine est une technique qui permet de réaliser des tracés rouges. Le terme de sanguine définit à la fois au matériau employé et le dessin, et renvoie à la couleur rouge de la pierre. Le dessin ne se définit pas par son support ou sa technique, mais par le fait que la composition est réalisée au trait de contour. On trouve les premiers exemples de dessin à la sanguine dans les grottes Paléolithiques, et cette technique connaît un usage constant jusqu’au XXème siècle. 

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Caractéristiques techniques du dessin à la sanguine

Le dessin à la sanguine est une technique sèche, qui permet de réaliser à la fois des lignes et des ombres. 

La sanguine naturelle est une pierre naturellement rouge, composée d’argile ferrugineuse colorée par un oxyde de fer (hématite). La sanguine est insérée dans une gaine de bois ou un porte mine pour réaliser les dessins. La couleur de la sanguine évolue légèrement au fil du temps. Les sanguines du XVIème siècle adoptent des teintes rouge-orangées, tandis que celles de la fin du XVIIIème siècle sont plus violacées, car les artistes les « brûlent ». La sanguine brûlée correspond à un bâton de sanguine mélangé avec des pigments bruns, ou trempée dans l’acide nitrique. Le bâton est alors plus tendre. 

L’usage de la sanguine naturelle perdure jusqu’au XIXème siècle, puis est progressivement supplanté par la sanguine reconstituée qui se développe à cette période. Il s’agit de sanguine broyée et mêlée à de la colle de poisson ou bien de la gomme arabique. 

Enfin, la sanguine artificielle est élaborée. Il s’agit de crayons rouges ou oranges réalisés à partir d’oxyde de fer synthétique. Les coloris de cette dernière sont cependant plus ternes. 

Le dessin à la sanguine est apprécié par les artistes pour sa luminosité et sa stabilité. La sanguine peut être employée de multiples manières. Elle peut ainsi être utilisée au trait, ou bien en poudre, ou encore en lavis en raison de sa sensibilité à l’eau. 

La sanguine est sensible aux frottements, ce qui permet de reporter le dessin en pressant l’épreuve sur une feuille humidifiée. La contre-épreuve ainsi obtenue présente alors le même dessin en sens inverse, avec une teinte plus claire. 

Histoire du dessin à la sanguine

Le dessin à la sanguine apparaît au Paléolithique, où il est employé dans les grottes ornées pour tracer des formes animales. La sanguine est longtemps utilisée dans l’art mural, et réservée au dessin préparatoire des fresques. En effet, la sinopia qui sert à préparer les fresques médiévales est obtenue à partir de sanguine délayée. 

La sanguine est appliquée sur le papier à partir du XVème siècle. Elle est alors appréciée pour ses teintes rouges, qui permettent de transcrire les chairs. Du XVIème au XVIIIème siècle, on l’emploie surtout pour réaliser des portraits et des nus. Elle est également mêlée à la pierre noire et à la craie blanche dans la technique des deux et des trois crayons. L’emploi de ces trois crayons permet en effet d’obtenir avec une économie de moyen des dessins au naturalisme vif. La pierre noire donne les ombres et contours, la sanguine transcrit les chairs, et la craie blanche modèle la lumière et les volumes. La sanguine est associée aux noms de François Clouet et Léonard de Vinci à la Renaissance. Cette technique connaît un essor majeur avec l’école de Fontainebleau au XVIème siècle. Le principal représentant de cette technique au XVIIème siècle est Nicolas Poussin. Au XVIIIème siècle, Jean-Honoré Fragonard et Antoine Watteau sont considérés comme les maîtres de la sanguine. 

Des artistes d’envergure majeure dessinent encoure à la sanguine au XIXème siècle. C’est le cas de Jacques-Louis David, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Pierre Puvis de Chavannes ou encore Edouard Manet. Cependant, au XXème siècle, le dessin à la sanguine est finalement délaissé par l’Avant-garde. 

Faire estimer gratuitement un dessin à la sanguine

Qu’il s’agisse d’études préparatoires ou de dessins destinés au public, les dessins à la sanguine bénéficient du dynamisme actuel du marché du dessin. 

Le record des ventes a été remporté en 1990 par un dessin à la sanguine de Pablo Picasso, Femme au voile (1923-1924), adjugé pour 1 919 409 € à Londres. Il est suivi de peu par la récente vente du dessin d’académie du Bernin, adjugé pour 1 550 000 € à Compiègne en 2021. Il s’agit du record des ventes de dessins de cet artiste. 

Parmi les artistes les plus recherchés des collectionneurs, on compte également Parmigianino, Jean-Honoré Fragonard, Alexander Evgenevich Iacovleff, et Alexander Alexandrov Deineka, En vente, les prix des dessins de ces derniers peuvent dépasser les 500 000 €. 

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Léonard de Vinci, Autoportrait, sanguine, v. 1510-1515, Turin, bibliothèque royale.

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Estimation gratuite dessin fusain

Dessin au fusain

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Le terme de fusain désigne à la fois un arbuste japonais qui permet d’obtenir les bâtons de charbon, le charbon de bois à l’aide duquel le dessin est tracé, et enfin le dessin lui-même. La technique apparaît avant le terme, qui n’est attesté dans la langue française que depuis le début du XVIIIème siècle. 

Les dessins au fusain sont d’un noir profond, plus ou moins dense. Si l’emploi de cette technique remonte à la Préhistoire, elle connaît un véritable renouveau au milieu du XIXème siècle. 

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Aspects techniques du dessin au fusain

Le dessin au fusain est une technique sèche, qui permet de réaliser des compositions d’un noir profond et velouté, parfois estompé. 

Le bâton de fusain est obtenu à partir de branches de bois réunies en buisson et calcinées en vase clos. Selon l’essence du bois choisi, l’aspect du trait est variable. Ainsi, le bois de fusain offre un trait sec et fin, tandis que le bois de prunier et de tilleul permet un trait plus doux, et le bouleau et le saule donnent des effets moelleux et suaves. La taille des branches et la qualité de la cuisson influent également sur l’aspect du dessin au fusain. 

Depuis 1895, il existe également le fusain artificiel comprimé. Ce dernier est obtenu par un mélange de suie et de carbone de bois, d’abord proposé par l’autrichien Joseph Hardtmuth (1895), puis popularisé par Gustave Sennelier à partir de 1902. 

Le fusain peut être appliqué de différentes manières pour former un dessin. Il peut être apposé au trait, ou bien étalé ou tamponné en poudre, ou encore estompé à l’aide d’un rouleau de peau ou de papier. Il s’agit d’une technique simple à utiliser, qui permet des variations dans la texture et la nature du trait, contrairement au dessin à la pointe métallique. En outre, les traits peuvent être effacés à la mie de pain ou au racloir. En revanche, le dessin obtenu est extrêmement fragile. Les traits ne peuvent être repassés, et il est nécessaire de fixer le dessin obtenu. 

Pour cela, les dessinateurs peuvent employer un papier au préalable trempé dans l’huile, ou utiliser des colles ou gommes comme fixatifs. Cela provoque cependant le jaunissement de la feuille. 

Histoire du dessin au fusain

Le dessin au fusain est une technique à l’histoire longue. C’est la technique la plus ancienne dont l’usage a été constant jusqu’à nos jours. En raison de la fragilité de cette technique, peu de dessins antérieurs au XVème siècle sont conservés. On sait cependant que le charbon était employé dès le Paléolithique pour réaliser les ornements des grottes. 

L’emploi de cette technique est également connu par les écrits de Cennino Cennini (XVème siècle), Giovanni Paolo Lomazzo (XVIème siècle) et Filippo Baldinucci (XVIIème siècle). Ainsi, on sait que Le Verrocchio, Albrecht Dürer et Jacopo da Pontormo appréciaient particulièrement l’usage du fusain, qui était alors désigné sous le nom de charbon.  

Le développement de méthodes de fixations à la Renaissance permet de disposer de davantage de témoignages des dessins au fusain à partir de cette date. Ainsi, il est possible de consulter aujourd’hui des dessins au fusain des Carrache ou encore du Dominiquin.

Cette technique bénéficie de l’intérêt pour le noir et le rendu des lumières au XIXème siècle des artistes néoclassiques et romantiques tels que Pierre-Paul Prudh’on ou encore Francisco di Goya. Les dessins au fusain sont encouragés par la publication de traités enseignant l’usage de cette technique, notamment celui d’Auguste Allongé (1873). 

Cette effervescence entraine le renouveau du dessin au fusain dans les années 1880. Son usage est alors largement diffusé au sein de la société, notamment auprès des femmes, des petits maîtres et des naturalistes. Il est également très apprécié par les Postimpressionnistes. 

Ainsi, Odilon Redon compte parmi les grands maîtres du fusain. A partir de 1881, il exploite toutes les possibilités de ce médium dans des œuvres graphiques telles que L’Araignée, elle sourit, les yeux levés (1881). De la même manière, Georges Seurat exploite de façon extraordinaire le fusain pour former une série en noir et blanc à partir de 1882. Le dessin au fusain lui permet de rendre des volumes et de créer des jeux d’ombres et de lumières sans avoir recours à la ligne. Maurice Denis et Camille Corot comptent également parmi les peintres qui parviennent à une maitrise avancée du dessin au fusain.   

En raison des multiples effets possibles de cette technique, le fusain se prête également aux dessins contemporains et en particulièrement à l’art abstrait. Son usage est particulièrement apprécié par des artistes contemporains tels que Robert Longo, William Kentridge ou encore Dan Pyle.

Faire estimer gratuitement un dessin au fusain

Le marché du dessin au fusain bénéficie de l’intérêt croissant des collectionneurs pour le dessin. Les dessins des maitres anciens remportent régulièrement des records. C’est le cas du dessin au fusain de Raphaël représentant la Tête d’un apôtre vendu 29,7 millions de livres sterling (36,7 millions d’euros) à Londres en 2012. Le marché du dessin contemporain au fusain est également très dynamique. Parmi les adjudications hautes, on compte le Portrait de Madame K. (1926) de Joan Miro, vendu pour 12 828 600 € (11 500 000 $ ) à New York en 2001. 

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(Illus.) Odilon Redon, L’Araignée, elle sourit, les yeux levés, 1881, Paris, Musée d’Orsay

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Dessin à l’encre

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Le dessin à l’encre se distingue de la peinture par le fait qu’il est réalisé au trait de contour, sans que la surface ne soit remplie. La distinction tient donc au geste et à l’intention de l’artiste, qui peut cependant obtenir des effets picturaux raffinés grâce à l’emploi du lavis. 

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Caractéristiques du dessin à l'encre

Le dessin à l’encre est une technique de dessin humide. Il existe différents types d’encres, qui varient en fonction des pigments, liants et additifs employés, mais toutes peuvent être appliquées à la plume ou au pinceau. Les dessins à l’encre sont le plus souvent sensibles à la lumière, et ne peuvent être effacés à moins d’être grattés. 

Les dessins à l’encre sont réalisés sur tous types de supports, qui peuvent être des textiles, des peaux, ou bien des papiers préparés ou non. Le papier, inventé en Chine, devient le support favori des artistes européens dès le XIVème siècle. 

Les différentes encres employées dans le dessin

L’aspect et les conditions de conservation du dessin varient en fonction de la composition de l’encre employée. L’encre au carbone est une encre noire et mat, au fort pouvoir couvrant. Elle est composée de noir et carbone et d’un liant qui peut être de la colle de peau, de la caséine, ou encore du blanc d’œuf. Il existe différentes recettes de l’encre au carbone, mais l’une des plus prisées est l’encre dite de Chine. Elle est composée de noir de fumée, de colle de peau de poisson ou de gomme, et d’un adjuvant qui peut être de l’écorce de frêne ou du clou de girofle. On se procure l’encre de Chine sous forme d’une barrette solide. C’est le dessinateur qui la frotte sur une plaquette couverte d’eau pour effectuer sa composition. 

L’encre de Chine a peut-être été inventée en Inde, raison pour laquelle les anglophones la désigne sous le terme d’Indian ink. Quoi qu’il en soit, elle est particulièrement appréciée en Chine dès le cinquième millénaire avant notre ère. Elle se fixe sous forme de bâton d’encre sous la dynastie Tang, au VIIème-Xème siècle de notre ère. 

En Europe, l’encre au carbone est également très appréciée, mais est employée de manière non calligraphique. Les peintres tels que Félix Vallotton l’apprécient pour la profondeur du noir qu’elle offre.

Les dessins à l’encre au carbone ou encre de Chine

L’aspect et les conditions de conservation du dessin varient en fonction de la composition de l’encre employée. L’encre au carbone est une encre noire et mat, au fort pouvoir couvrant. Elle est composée de noir et carbone et d’un liant qui peut être de la colle de peau, de la caséine, ou encore du blanc d’œuf. Il existe différentes recettes de l’encre au carbone, mais l’une des plus prisées est l’encre dite de Chine. Elle est composée de noir de fumée, de colle de peau de poisson ou de gomme, et d’un adjuvant qui peut être de l’écorce de frêne ou du clou de girofle. On se procure l’encre de Chine sous forme d’une barrette solide. C’est le dessinateur qui la frotte sur une plaquette couverte d’eau pour effectuer sa composition. 

L’encre de Chine a peut-être été inventée en Inde, raison pour laquelle les anglophones la désigne sous le terme d’Indian ink. Quoi qu’il en soit, elle est particulièrement appréciée en Chine dès le cinquième millénaire avant notre ère. Elle se fixe sous forme de bâton d’encre sous la dynastie Tang, au VIIème-Xème siècle de notre ère. 

En Europe, l’encre au carbone est également très appréciée, mais est employée de manière non calligraphique. Les peintres tels que Félix Vallotton l’apprécient pour la profondeur du noir qu’elle offre.

L’encre métallo-gallique dans les dessins

L’encre métallo-gallique permet de réaliser des dessins noirs, cependant l’encre brunit et pâlit avec le temps. Cette encre est réalisée à partir d’un extrait végétal tannant, généralement la noix de galle, de sels métalliques, et d’un liant. La composition dégrade le papier par son acidité. Les dessins à l’encre métallo-gallique demandent souvent des restaurations en raison de la corrosion chimique du papier. Malgré cette caractéristique, l’encre métallo-gallique est très employée dans le dessin dès le XIIème siècle, et ce jusqu’au XXème siècle. Ainsi, il s’agit de l’une des techniques favorites de Delacroix. 

Les dessins à l’encre bistre

Le bistre est une encre transparente, qui permet de réaliser des dessins aux coloris chauds. Cette encre est obtenue à partir de suie de cheminée mêlée à l’eau. La couleur, qui dépend avant tout de la qualité du bois calciné, peut aller du jaune clair au brun foncé. L’encre bistre pénètre rapidement le papier, et transparaît généralement au verso de la feuille. Cette encre est très employée dans les dessins au XVIème et XVIIème siècle. 

Les dessins à l’encre sépia

L’encre sépia est également très prisée pour obtenir des dessins aux coloris allant du brun clair au violet. Cette encre, de nature organique, provient de l’encre de seiche. On la distingue de la bistre par ses tons plus froids, et le fait qu’elle ne transperce pas le papier. Les dessins à l’encre sépia sont surtout associés aux XVIIIème et XIXème siècles. 

Les dessins à l’aquarelle et à la gouache

L’aquarelle et à la gouache sont des encres auxquelles l’on a ajouté des pigments colorés, ainsi qu’une charge opacifiante dans le cas de la gouache. Cette technique est privilégiée pour réaliser des peintures, mais on peut réaliser également effectuer des dessins à l’aquarelle et à la gouache. Dans ce cas, le monochrome est le plus souvent choisi.  

L'histoire du dessin à l'encre

Le dessin à l’encre est une technique millénaire, qui est employé dès le Paléolithique, pour orner les grottes. En effet, les dessins et peintures des grottes telles que celle de Lascaux (v. 21 000 av. n.-è.) sont réalisées à partir d’encre mêlant les oxydes et d’eau.  

C’est également à l’encre que sont tracés les dessins sur papyrus en Égypte pharaonique. Le dessin à l’encre a donc une histoire très longue. 

A la Renaissance, les artistes font preuve de plus de liberté dans le traitement du dessin. C’est à cette période que le dessin est reconnu comme un art à part entière, et non seulement comme un travail préparatoire. À ce titre, les dessins sont commercialisés, et on voit apparaître de nouveaux papiers, le plus souvent préparés et colorés. 

L’emploi de la plume d’oie et de fer à la Renaissance permet de réaliser des traits plus fins. Il est parfois combiné à celui du pinceau pour effectuer des lavis à partir du XVIème siècle. Les dessinateurs s’essaient aux techniques mixtes. Si l’encre métallo-gallique est l’encre la plus utilisée en Europe du XIIème au XIXème siècle, elle est souvent mêlée à l’encre bistre et sépia pour diversifier les effets. 

Les peintres les plus reconnus sont bien souvent également de grands dessinateurs. Parmi eux, on peut citer Albrecht Dürer, Léonard de Vinci, ou encore Fragonard. 

La plume est la technique de prédilection pour dessiner à l’encre jusqu’au XIXème siècle. L’invention du stylo bille à réservoir en 1928 bouleverse la pratique du dessin. Cet outil bon marché permet de réaliser un dessin linéaire au tracé fin et sûr. Alberto Giacometti en fait grand usage. Le dessin à l’encre tient une place particulière dans la pratique surréaliste, car il permet un dessin automatique aisé. 

Dans les années 1940, le stylo feutre qui contient de l’encre dans sa pointe de feutre fait son apparition. Ces deux dernières techniques, le stylo bille et le stylo feutre, sont aujourd’hui les deux techniques les plus employées. Elles sont appréciées car ne requièrent aucune formation technique particulière, et sont aisées à se procurer.  

Faire estimer gratuitement un dessin à l'encre

Le marché du dessin ancien témoigne d’un dynamisme nouveau depuis une dizaine d’années. Le récent record des ventes remporté par le dessin d’un homme nu de Michel-Ange, adjugé pour 23 millions d’euros à Paris en 2022 en est une illustration. Il supplante de loin le dernier record des ventes des dessins de cet artiste, à savoir Le Christ de la Minerve, vendu à Londres en 2000 pour 9,5 millions d’euros. Les dessins modernes et contemporains à l’encre bénéficient eux aussi de ce regain d’intérêt pour les arts graphiques. Ainsi, Double Marlon (1966) a été acquis en 2008 à New York pour 18 757 200 € (29 000 000 $ ). 

L’estimation d’un dessin à l’encre varient en fonction de l’ancienneté du dessin, de la qualité du trait, de la cote de son auteur, de son état de conservation, et de sa provenance. La présence de marques de collection est significative de ce point de vue. 

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(Illus.) Edouard Manet, L’homme aux béquille, lavis à l’encre de Chine, 1878, New York, Metropolitan Museum of Art

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Estimation gratuite dessin pastel

Dessin au pastel

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Le terme de pastel désigne à la fois une plante tinctoriale d’où provient un colorant bleu, les batônnets de couleurs qui permettent de réaliser des dessins, et les œuvres réalisées à partir de ces batônnets. Le dessin au pastel apparaît au XVème siècle, et se développe progressivement jusqu’à son triomphe au XVIIIème siècle. Par la suite, les dessins au pastel sont surtout le fait d’artistes de l’Avant-garde.  

Estimation gratuite dessin pastel

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Aspects techniques du dessin au pastel

Le dessin au pastel est mis au point à la fin du XVème siècle. Il est très employé en France et en Italie pour rehausser les dessins. Le pastel est progressivement reconnu comme technique de dessin à part entière. À partir de 1665, le dessin au pastel compte parmi les épreuves d’entrée à l’Académie royale de peinture et sculpture. Le pastel est particulièrement prisé pour ses couleurs brillantes, et sa capacité à restituer les effets des matières comme les étoffes, la carnation, ou encore la poudre des perruques. 

Le dessin au pastel est alors surtout associé à l’art du portrait, qu’il s’agisse du dessin préparatoire ou bien de l’œuvre achevée. Ainsi, Charles Le Brun emploie régulièrement le pastel dans ses esquisses préparatoires, tandis que le portraitiste Robert Nanteuil se spécialise dans l’art du portrait au pastel. Ce dernier est renommé pour la profondeur des coloris qu’il obtient au pastel, et notamment la qualité de ses rouges et ocres. 

Histoire du dessin au pastel

Le dessin au pastel est mis au point à la fin du XVème siècle. Il est très employé en France et en Italie pour rehausser les dessins. Le pastel est progressivement reconnu comme technique de dessin à part entière. À partir de 1665, le dessin au pastel compte parmi les épreuves d’entrée à l’Académie royale de peinture et sculpture. Le pastel est particulièrement prisé pour ses couleurs brillantes, et sa capacité à restituer les effets des matières comme les étoffes, la carnation, ou encore la poudre des perruques. 

Le dessin au pastel est alors surtout associé à l’art du portrait, qu’il s’agisse du dessin préparatoire ou bien de l’œuvre achevée. Ainsi, Charles Le Brun emploie régulièrement le pastel dans ses esquisses préparatoires, tandis que le portraitiste Robert Nanteuil se spécialise dans l’art du portrait au pastel. Ce dernier est renommé pour la profondeur des coloris qu’il obtient au pastel, et notamment la qualité de ses rouges et ocres. 

Le XVIIIème siècle : l'âge d'or du dessin au pastel

Le XVIIIème siècle constitue l’âge d’or du dessin au pastel, employé en particulier pour réaliser les portraits. Joseph Vivien, Rosalba Carriera, Maurice Quentin de la Tour et Elisabeth-Louise Vigée Le Brun comptent parmi les grands pastellistes du XVIIIème siècle. Ils proposent des portraits officiels, qui peuvent être solennels, comme ceux Vivien, ou bien à la douceur charmante, comme les œuvres de Rosalba Carriera. Outre ces portraits académiques, d’autres comme Jean-Baptiste-Siméon Chardin proposent des portraits au naturalisme saisissant. 

Les portraits dessinés au pastel sont largement diffusés dans toute la société, notamment la bourgeoisie. Cependant à la Révolution, cette technique vaporeuse si habile à mettre en valeur le faste des étoffes et les carnations poudrées ne convient plus. L’emploi du pastel se limite désormais aux dessins des études préparatoires. 

Le pastel et l’avant-garde aux XIXème siècle et XXème siècles

Le dessin au pastel renaît avec les mouvements d’avant-garde au milieu du XIXème siècle, sous l’action de Jean-François Millet. Les dessinateurs élargissent alors les sujets du pastel, ne le limitant plus au portrait. Ainsi, Jean-François Millet s’attache à représenter des paysages et paysans. 

Le pastel est également repris par les Impressionnistes qui apprécient de pouvoir dessiner en plein air, et qui admirent la qualité des effets de lumières des bâtons de pastel.  Edouard Manet et Edgar Degas notamment multiplient les expérimentations liées au pastel. Ainsi, c’est à la demande d’Edgar Degas qu’est élaboré de pastel tendre. Ce dernier mêle également le pastel à d’autres techniques pour réaliser surtout des nus et des paysages. 

Les Nabis et les Symbolistes ne sont pas en reste, et des artistes tels qu’Edouard Vuillard,  Odilon Redon ou encore Albert Bernard exploitent le pastel pour réaliser des dessins à la lumière diffuse, capables de traduire un monde intérieur. 

Au début du XXème siècle, les artistes animaliers et paysagistes renouent avec le pastel, qui permet de réaliser aisément un dessin instantané. Simon Bussy notamment s’illustre dans les dessins animaliers au tournant du XXème siècle. 

Les artistes d’Avant-garde ne délaissent pas le pastel. Paul Klee et Frantisek Kupka notamment apprécient particulièrement cette technique pour la puissance et l’intensité des couleurs. Ces dernières sont adaptées aux recherches expressionnistes, et le pastel est adopté à ce titre par des artistes tels que Lydie Arickx. 

Cette technique connaît une éclipse dans les années 1950, mais renaît depuis les années 1970. Ainsi, Peter Stämpfli et Sam Szafran sont aujourd’hui considérés comme des maîtres du pastel contemporain.

Faire estimer gratuitement un dessin au pastel

L’estimation d’un dessin au pastel dépend de la qualité du dessin, de son état de conservation, et de la cote de son auteur. Une provenance prestigieuse peut ajouter à la valeur de l’œuvre. 

Des dessins au pastel ayant été réalisés par les plus grands noms de l’art moderne et contemporain, ils peuvent remporter des enchères hautes. Les pastels d’Edgar Degas, Pablo Picasso, et Joan Miro dépassent ainsi régulièrement le million d’euros. 

Les dessins au pastel des maitres du XVIIIème et du XIXème siècle peuvent être acquis pour un budget de l’ordre du millier d’euros. Ainsi, en 2019, la vente du dessin au pastel d’une modiste (1890) d’Émile Friant a atteint 324 030 € à Paris, tandis que les portraits de Rosalba Carriera s’échangent pour une gamme de prix comprise entre 2 000 à 600 000 €. 

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(Illus.) Jean-Baptiste-Siméon Chardin, Autoportrait aux bésicles, pastel sur papier gris-bleu, 1771, Paris: Musée du Louvre.

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Caricature

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Estimation gratuite caricature ​

La caricature est un art visuel qui s’appuie sur les déformations de la physionomie d’un sujet. Certains détails du sujet sont déformés et accentués à des fins burlesques et parfois contestataires. La caricature puise dans l’héritage antique de la satire, mais le terme caricatura n’apparait qu’en 1646, dans la préface d’un album d’Annibal Carrache. 

Estimation gratuite Caricature

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Les procédés classiques de la caricature

La caricature se caractérise par l’emploi de différents procédés qui la rendent immédiatement compréhensible au spectateur. Pour charger le sujet de façon efficace et toucher rapidement le spectateur, les caricaturistes emploient un trait simple et percutant. 

Pour cela, les caricatures font souvent usage de symboles et allégories codifiés, immédiatement lisibles pour le public. Les parodies d’images célèbres sont un procédé classique de cette démarche. 

La simplification graphique et la déformation accentuent également la lisibilité des images. Cette démarche s’appuie souvent sur des stéréotypes et préjugés pour que la compréhension du lecteur soit immédiate. La lecture demande donc une certaine éducation à l’image. 

L’emploi de légendes, particulièrement fréquent aux XVIIème et XVIIIème siècles, renforce encore la lisibilité de la caricature. Elle est généralement disposée en bandeau-titre, en dessus ou en dessous du dessin. La simplicité et la vivacité des coloris permettent également de simplifier la compréhension de la caricature. 

Origine de la caricature

La caricature trouve son origine dès l’Antiquité, avant même la naissance du terme. Ce procédé est particulièrement prisé au Moyen Âge, et on compte de nombreuses peintures, sculptures et miniatures médiévales satyriques. 

L’art de la caricature est cependant surtout associé à la gravure. Les premières caricatures estampées sont extrêmement schématiques en raison de la difficulté de la technique. L’imprimerie permet une large diffusion des images à partir de 1470. 

La simplicité de diffusion des images en fait un outil idéal pour les contestataires en contexte de crises. Les caricatures sont vendues à la pièce, sur des feuilles volantes, et sont le support privilégié de diffusion des idées sous la Réforme. 

La gravure politique connaît un grand essor en Angleterre après la Révolution de 1690. Certains dessinateurs se spécialisent dans la caricature, et on voit apparaître une école de caricatures colorées, simples et lisibles, dont les meilleurs représentants au XVIIIème siècle sont William Hogarth, Henry William Bunbury, James Sayers, James Gillray, Thomas Rowlandson, et Isaac et George Cruikshank.

La caricature : le tournant de la Révolution 

La caricature connaît un véritable renouveau sous la Révolution française, en raison des bouleversements de l’actualité. Plus de 1500 gravures satyriques sont produites entre 1789 et 1792, ce qui suscite une nouvelle organisation de la production. 

Aux dessins satiriques publiés dans les journaux révolutionnaires répondent les caricatures de la presse royaliste. La caricature est reconnue comme instrument politique, et fait l’objet de commandes du pouvoir. Ainsi, le Comité de Salut Public en commande au député Jacques-Louis David.

La caricature et la presse au XIXème siècle

Au XIXème siècle, la caricature voit son destin se lier à celui de la presse. La caricature bénéficie de l’invention de la lithographie en 1796, qui permet de réaliser rapidement des dessins de grande qualité, et de réagir plus rapidement aux événements. 

Sous la Monarchie de Juillet, on voit apparaître des périodiques illustrés spécialisés dans la caricature, notamment La Caricature et Le Charivari, fondés par Charles Philipon. Honoré Daumier, Grandville ou Gustave Doré sont les grands caricaturistes de la monarchie de Juillet.

Liées à la presse, les caricatures peuvent désormais être soumises au contrôle d’État. Les caricatures politiques agacent Louis Philippe, qui rétablit en 1835 la censure pour les dessins, gravures et lithographies. Sous le Second Empire, la censure perdure, et les artistes se tournent vers les caricatures sociales et anticléricales dans les années 1850-1860. 

La caricature connaît un renouveau avec la fin de la censure en 1868. Cette période correspond à l’âge d’or du portrait charge, qui se caractérise par une exagération de la tête du sujet, posée sur un corps rétréci. L’Eclipse et La Rue comptent parmi les journaux satyriques de cette période qui diffusent les caricatures. 

Le dynamisme des journaux dreyfusards (Le Grelot, Le Sifflet) et antidreyfusards (L’intransigeant, La libre parole, Psst) encourage ce renouveau de la caricature. 

A la fin du XIXème siècle, avec le développement de la presse populaire, la presse satyrique demeure très importante. L’Assiette au Beurre est l’un des journaux les plus importants, qui présente en pleine page des caricatures sociales conçues par des grands peintres comme Kees Van Dongen, Félix Vallotton, ou encore Juan Gris. 

Les nouvelles caricatures du XXème siècle

Au XXème siècle, la caricature s’étend au-delà des journaux spécialisés, exploitant de nouveaux supports de diffusion. Elle bénéficie de l’essor de la carte postale, et apparaît également dans les quotidiens d’information.

Outil efficace de communication, la caricature est utilisée pour exacerber le nationalisme et stigmatiser l’ennemi pendant les deux conflits mondiaux. Après la libération, le regard sur la caricature change. Les caricatures indépendantes disparaissent, et la fusion avec la presse d’actualité s’achève. La caricature devient l’apanage des journalistes dessinateurs qui commentent l’actualité d’un trait plus léger. 

Sous la Quatrième République, les caricaturistes les plus renommés sont Jean Sennep, Jean Effel, Roland Moisan et Jacques Faizant. Sous la Cinquième République, ce sont Siné, Jean Effel, Tim, Calvi, Plantu, Jacques-Armand Cardon, Sacha Strelkoff, et Philippe Delestre qui se distinguent. 

La caricature est également exploitée par la presse alternative qui voit le jour en 1968, notamment Hara-kiri (dessinateurs Cabu, Topor, Gébé et Wolinski) qui devient Charlie-hebdo en 1972. Après une interruption entre 1972 et 1982, Charlie-Hebdo renaît autour des caricaturistes Charb, Tignous, Honoré, et Gébé.

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L’estimation des caricatures varie fortement en fonction de l’ancienneté du dessin, du sujet, et de la cote de l’auteur. Ainsi, le record des ventes est une caricature dessinée par Léonard de Vinci vers 1507, un dessin de profil d’homme adjugé à Londres pour 235 534 € (200 000 £ ) en 1995. Les caricatures d’artistes de renom s’échangent généralement pour quelques dizaines de milliers d’euros. Ainsi, une caricature par Claude Monet (1858/59) a été vendue pour 63 495 € (450 000 ¥ ) en Chine en 2015. Les œuvres de caricaturistes du XIXème siècle sont plus accessibles. À titre d’exemple, un dessin d’Honoré Daumier peut être acquis pour 1 000 à 50 000 €. 

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(Illus.) James Gillray, The Plumb-pudding in danger, or, State epicures taking un petit souper, 26 February 1805.

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Dessin au crayon

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« Un dessin ne se définit ni par le support ni par la technique mais par la volonté de l’artiste » (Ségolène Bergeron). En effet, le dessin se distingue par la réalisation d’un motif au trait de contour, quel que soit le support. Il peut être réalisé à l’aide de multiples médiums, notamment le crayon, constitué d’une mine prise dans une gaine de bois ou de métal. L’usage du crayon est attesté depuis l’Antiquité, et on observe une diversification des types de crayons jusqu’à l’époque moderne. 

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Les crayons anciens

Les crayons les plus anciens sont les pointes de métal, dont on faisait grand usage dans l’Antiquité. Cette technique perdure, et à la Renaissance, les pointes métalliques ou minérales sont prises dans un portemine ou une gaine de bois.  

On distingue plusieurs types de mines, plus ou moins appréciées au fil du temps. 

La pointe d’argent est une technique associée principalement à la fin du XIVème siècle et au XVème siècle en Italie et aux Pays-Bas. L’application d’un dessin à la pointe d’argent requiert une préparation du support, qui est le plus souvent coloré et poncé. Cette technique complexe et onéreuse est délaissée à la fin du XVème siècle, mais renaît avec les Préraphaélites à la fin du XIXème siècle en Angleterre.

Au XVIème siècle, de nouvelles techniques se développent. 

La « mine de plomb » est très prisée au XVIème – XVIIIème siècle. L’appellation « mine de plomb » est impropre car le minerai est dépourvu de plomb mais contient en réalité du graphite. La première mine de graphite européenne est découverte en Angleterre vers 1560. Le minerai est scié en bâtonnets, eux-mêmes utilisé purs, pris dans un portemine, pour effectuer les dessins. Le dessin est appliqué directement sur le papier non préparé, généralement pour réaliser les esquisses. Les graphites anglais, d’une grande qualité, sont très prisés en France jusqu’en 1806, lorsque le blocus continental empêche toute importation. Cet événement suscite l’invention du crayon graphite moderne. 

Les dessins à la pierre noire, aussi dite « pierre d’Italie », se développent également au XVIème siècle. La pierre noire est un schiste argileux riche en carbone, qui permet d’obtenir des traits gris -noir. L’emploi de la pierre noire est particulièrement recommandé pour obtenir des effets picturaux, et transcrire des masses et des modelés. 

La sanguine prend également son essor du XVIème au XVIIIème siècle. Il s’agit d’une argile ferrugineuse colorée par l’hématite, ce qui permet un tracé rouge au crayon. Les dessins à la sanguine sont chimiquement stables, mais très sensibles à l’eau. Matériau pulvérulent, la sanguine rend possible la création d’épreuves et de contre-épreuves. 

Enfin, la craie blanche est le dernier matériau fréquemment utilisé dans les crayons anciens. Cette appellation générique recouvre différents matériaux crayeux issus de carrières, comme le gypse, le carbonate de calcium, l’argile blanche, et la stéatite, qui permettent de réaliser des traits blancs. La craie blanche est particulièrement appréciée pour assouplir les modelés et créer des rehauts de lumière raffinés. Elle peut également être employée seule sur papier coloré. 

Ces différents crayons sont souvent utilisés de façon isolée, mais des techniques mixtes sont également élaborées à la Renaissance. Ainsi, la technique des deux crayons voit le jour au XVème siècle. On mêle généralement la pierre noire et la craie blanche, ou bien la pierre noire et la sanguine, pour faire des effets d’ombres et de lumières en économie de moyens. Cette technique est particulièrement appréciée par Pierre-Paul Prud’hon au XIXème siècle.  

Au XVIème siècle, la technique des trois crayons apparaît. La pierre noire est mise à profit pour réaliser les lignes principales, la sanguine pour donner des tons chauds, et la craie blanche est réservée aux rehauts. Cette technique est particulièrement appréciée par François Clouet et Parmigianino, François Boucher et Antoine Watteau. 

Le dessin au crayon moderne

La pratique du dessin au crayon se transforme avec l’invention du crayon moderne à la fin du XVIIIème siècle, et son développement lors du blocus anglais de 1806, qui empêche l’approvisionnement en graphite.

Le crayon moderne naît avec les recherches de Nicolas Jacques Conté (1794), qui invente le crayon graphite reconstitué. Il réalise un mélange de poudre graphite et d’argile, moulé en batônnet et cuit au four avant d’être mis dans une gaine de bois. Selon la température et la durée de la cuisson, et en fonction des proportions d’argile et de graphite, le crayon est plus ou moins dur. Le crayon Conté permet de réaliser un trait précis, plus ou moins foncé selon la pression exercée par la main. Le tracé est brillant, mais s’efface aisément. Pour cette raison, il est très apprécié pour les dessins préparatoires d’artistes tels qu’Eugène Delacroix. 

Progressivement, d’autres crayons de mines reconstituées sont proposés. Ainsi, la craie Conté est mise au point par Nicolas Jacques Conté en 1795. Il s’agit d’un mélange d’argile et de noir de carbone moulé en bâtonnet et gainé de bois. La craie Conté est appréciée notamment de Georges Seurat, qui l’applique en frottis. 

Les crayons de couleurs sont un autre développement des crayons modernes. Johann Sebastian Staedtler élabore en 1835 une recette mêlant des pigments broyés, de l’argile, et un liant gras (gomme arabique ou cire). Ces crayons permettent de diversifier les coloris des dessins, et de travailler en plein air. Ils sont donc très appréciés des Impressionnistes. Leur fabrication étant peu onéreuse, ils se diffusent abondamment pendant la guerre.

Faire estimer gratuitement un dessin au crayon

Le marché du dessin ancien connaît une envolée depuis une dizaine d’années. L’estimation d’un dessin au crayon varient en fonction de l’ancienneté du dessin, de la qualité du trait, de la cote de son auteur, de son état de conservation, et de sa provenance. La présence de marques de collection peut ajouter une plus-value à l’œuvre. Parmi les dessins au crayon les plus chers vendus en France, on compte L’Étude de Tête d’Homme à la sanguine et pierre noire d’Andrea Del Sarto en 2016 à Pau pour 3,936 millions d’euros. 

Les dessins des maitres modernes ne sont pas en reste. La vente d’une Étude pour une baignade, Asnières (1883/84) de Georges Seurat réalisée au crayon Conté pour 9 042 640 € (6 800 000 £) à Londres en 2015 en témoigne. 

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(Illus.) Parmigianino, Tête d’homme, trois crayons, première moitié du XVIème siècle, New York, Metropolitan Museum of Art 

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